Ford Explorer - Reconnu mais critiqué

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Vincent Aubé

Dans la catégorie des VUS à vocation familiale, le Ford Explorer joue le rôle d’un vétéran parmi cette brochette de véhicules utilitaires. Pourtant, les chiffres de ventes sont en baisse, et ce, même si le constructeur a entièrement remodelé son populaire modèle pour l’année-modèle 2020. Quatre ans plus tard, la marque de Dearborn apporte ses premières modifications majeures à sa plus petite variante équipée de trois rangées de sièges.

Au moment de mettre sous presse, la haute direction du constructeur américain n’avait pas encore confirmé les changements pour la nouvelle année, mais avec déjà quatre ans sous cette forme, l’Explorer est vraiment dû pour un bon coup de balai. Et avec les photos-espionnes publiées sur le web, l’Explorer 2024 aura certainement droit à cette refonte tant attendue. À l’avant par exemple, la grille de calandre atteint des proportions jamais vues, le grillage a même des répercussions sur la forme des phares et des antibrouillards logés plus bas. Si la silhouette globale ne change pas, le postérieur de l’utilitaire voit la forme des feux de position être modifiée pour 2024, notamment en liant les deux feux par une bande médiane assombrie.

Et ce n’est pas tout, car les clichés que nous avons pu voir montrent une planche de bord fortement remaniée. Selon ce que nous avons pu apercevoir sur ces photos, l’écran vertical serait déjà sur son départ. Les concepteurs de l’habitacle ont repositionné ce dernier à l’horizontale avec les buses de ventilation positionnées juste devant l’emplacement réservé à la recharge par induction pour appareil intelligent. Il faut également s’attendre à une réduction du nombre de boutons physiques au profit de plus de commandes intégrées à même l’écran tactile.

Quatre motorisations à votre service

En entrée de gamme, l’Explorer est livré avec le même moteur que l’on retrouve dans la Mustang, le bloc 4 cylindres de 2,3 litres de cylindrée. Il se montre bien adapté au châssis du VUS américain, sans toutefois se démarquer par ses performances. Le moteur V6 biturbo de 3 litres, malgré sa soif plus importante pour l’or noir, est mieux outillé pour mouvoir les deux tonnes de cet utilitaire intermédiaire. La palme revient toutefois à la version ST qui franchit le cap des 400 chevaux (au lieu de 365) à l’aide du même moteur V6 biturbo de 3 litres de cylindrée. L’Explorer ST, il faut l’avouer, reste un produit mieux achevé que le Ford Edge ST, développé rapidement par les sorciers de l’aile Ford Performance.

Finalement, l’option hybride utilise un autre moteur V6, atmosphérique celui-là, associé à un moteur électrique, en plus d’une batterie pour alimenter ce dernier. Sans être aussi énergique que les deux versions à moteur V6, l’Explorer hybride gagne heureusement la compétition de la consommation de carburant. Toutefois, Ford a encore du travail à faire pour battre le Toyota Highlander hybride ou même le nouveau Mazda CX-90 PHEV à motorisation hybride rechargeable.

Une concurrence très forte

Ford a beau détenir un nom évocateur en plus d’être reconnu de tous, cela ne fait pas de lui un premier de classe. La concurrence ne cesse de s’améliorer, que ce soit du côté coréen avec Kia et Hyundai, qui ont déjà révisé leurs modèles respectifs l’an dernier. Sans oublier Toyota, qui s’amène cette année avec un Highlander encore pertinent, mais aussi un Grand Highlander plus logeable et doté de motorisations électrifiées. Pensons aussi à Honda qui a métamorphosé son Pilot l’an dernier, sans changer la recette de base. Volkswagen a retravaillé son Atlas, idem pour l’Ascent de Subaru ou même cette offensive plus huppée de la part de Mazda avec son CX-90. Et n’oublions pas non plus le Chevrolet Traverse qui se refait une beauté en 2024.

Ford demeure compétitif, notamment grâce à sa gamme variée, mais le constructeur américain doit absolument revoir à la hausse ses standards de qualité. En effet, il n’est pas rare de prendre place à bord d’un véhicule Ford et de constater la piètre qualité d’assemblage de certaines composants. Et nous n’avons même pas abordé la question des (trop) nombreux rappels qui affectent cette génération du véhicule depuis son introduction, juste avant la pandémie.

Enfin, si vous avez entendu parler d'un Explorer électrique récemment, sachez que ce modèle n'a rien à voir avec le nôtre. L'Explorer EV déjà disponible en commande en Europe est un modèle compact basé sur le Volkswagen ID.4. Le Ford Explorer électrique, prévu pour très bientôt en sol nord-américain, va conserver ses dimensions de VUS à trois rangées de sièges. Pour l’instant, bien que les détails entourant ce futur modèle 100% électrique soient très limités, il faut espérer que le contrôle de la qualité de la marque saura rectifier le tir à l’aube de cette ère purement alimentée par les électrons.

Feu vert

Feu rouge

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