Buick Envista - Parfum de Verano

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Vincent Aubé

La tendance des VUS coupés a fait des petits depuis quelques saisons, les consommateurs appréciant le design de ces véhicules. En effet, cette mode oblige souvent l’automobiliste à payer un supplément pour repartir au volant d’un véhicule dont le côté pratique a été diminué. Dans le cas du Buick Envista, c’est carrément l’inverse qui s’est produit. Au lieu d’insérer une variante plus affûtée de son Encore GX, le constructeur a simplement sorti un véhicule qui reprend le moule d’un utilitaire… sans tous les attributs d’un authentique utilitaire.

En proposant le nouveau modèle d’entrée de gamme sans rouage intégral, Buick a pu fixer le prix sous le cap des 30 000 $ pour la livrée Privilégié. Voilà d’ailleurs l’un des atouts de cet utilitaire à vocation urbaine : son prix. Au sein d’une industrie automobile qui a vu l’inflation gonfler les tarifs ces dernières saisons, Buick vient peut-être de trouver une avenue pour attirer une nouvelle clientèle intéressée par le segment des petits VUS, mais qui n’est pas prête à extirper 45 000 $ de son portefeuille.

Le Buick Envista doit donc se contenter de ses roues avant pour se mouvoir, et fait appel à un moteur 3 cylindres turbo de 1,2 litre. L’engin développe une puissance de 137 chevaux et un couple optimal de 162 lb-pi, le tout étant acheminé aux roues motrices via une boîte de vitesses automatique à six rapports, conférant au nouveau venu un comportement un peu plus engageant.

Un design attrayant, la clé du succès

Le Buick Envista 2024 devrait en principe séduire ceux qui accordent un peu d’importance au design. C’est sur ce front que Buick devrait gagner son pari, l’Envista, franchement, laisse une bonne première impression à ce chapitre. À l’avant, l’intégration des traits d’abord aperçus sur le concept Wildcat EV donne au véhicule un devant agressif, sans tomber dans l’excès avec des feux de jour qui surplombent les blocs optiques installés plus bas sur la partie avant du multisegment. Notez que l’Envista, outre la livrée Privilégié, est disponible avec l’ensemble ST (pour Sport Touring) et ses détails assombris ou Avenir, avec un mélange bien dosé de chrome et de nickel perlé.

Si le modèle de base revêt des jantes de 17 pouces, les variantes cossues reçoivent plutôt des jantes de 18 (ST) ou 19 pouces (Avenir). Derrière, les courbes du hayon et la lunette arrière ne sont pas sans rappeler celles du Tesla Model Y, tandis que selon la mouture retenue, les feux de position sont translucides (Avenir) ou rouges (ST et Privilégié). Là où l’Envista perd des points, c’est lorsque le conducteur regarde derrière. En effet, la visibilité arrière est médiocre notamment à cause des larges piliers C, inconvénients souvent associés à ces utilitaires coupés.

À l’aise en ville ou sur l’autoroute

Le constructeur ne s’en cache pas : la mission de l’Envista est davantage urbaine, et ce, même s’il peut très bien se débrouiller sur l’autoroute. C’est vrai que son couple important lui permet de bien s’élancer lors des arrêts fréquents en ville. Tel un coureur du 100 mètres, l’Envista n’oblige pas son conducteur à enfoncer la pédale de droite pour atteindre une cadence urbaine respectable. Et la présence de cette boîte de vitesses automatique ne fait pas chanter le petit moteur chaque fois que le conducteur en redemande. On préfère les rétrogradages aux montées en décibels des véhicules équipés d’une boîte CVT.

Et même si un moteur à 3 cylindres révolutionne dans les hautes sphères de son régime moteur, il faut envoyer des fleurs aux ingénieurs de Buick qui ont réussi à contenir les bruits environnants à l’extérieur de l’habitacle. De plus, avec cette suspension arrière à lien Watts (optionnelle sur le ST et d’office sur l’Avenir) qui confère une meilleure stabilité, l’Envista se montre très rassurant à conduire sur un tracé sinueux, il adhère bien au bitume, à l’image d’une berline.

Il faut ajouter que le véhicule est plus long que l’Encore GX et qu’il a l’avantage d’avoir un plancher plat à la deuxième rangée. En revanche, les passagers de grande devront faire attention en s’installant à l’intérieur, à cause de la ligne de toit fuyante derrière. L’Envista donne vraiment l’impression d’être assis à bord d’une berline avec un toit moins horizontal aux places arrière. Oui, l’Envista rappelle la défunte berline Verano.

Feu vert

Feu rouge

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