Bentley Continental GT - L'art du Grand Tourisme

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Antoine Joubert

Bien qu’on ait tendance à l’oublier, le Lexus LX a été le premier VUS à répliquer au succès du grand Range Rover. C’est en effet en 1996 que la division de luxe de Toyota débarquait avec le LX 450, dérivé du Land Cruiser, avant même que Lincoln et Cadillac prennent d’assaut le marché. Complètement transformé au cours des deux dernières décennies, ce segment en est aujourd’hui un d’apparence. En effet, les acheteurs accordent une importance capitale à l’image reflétée par le véhicule qu’ils conduisent, ce que les constructeurs ont clairement compris. Cela explique d’ailleurs la transformation du type de clientèle qui se procure aujourd’hui le Range Rover, alors que ce dernier avait à l’époque une vocation certes luxueuse, mais bien plus utilitaire qu'aujourd'hui.

Lexus est toutefois le constructeur qui dans ce segment, fait exception à la règle. En effet, rares sont ceux qui choisiraient le LX pour l’image qu’il reflète. Un produit certes beaucoup plus à la page qu’à une certaine époque, mais clairement en dehors des projecteurs face à un Cadillac Escalade. Voilà d’ailleurs ce qui explique les ventes symboliques de ce produit, écoulé à seulement 317 unités l’an dernier au pays, soit moins de 8 unités par concession. Est-ce que cela en fait pour autant un produit de second rang? En fait, c’est tout le contraire.

Éléments techniques connus

Assemblé au Japon, le LX fait appel à un châssis à échelle partagé bien sûr avec le Land Cruiser, mais aussi avec la dernière génération des Tundra et Sequoia. Contrairement à la concurrence américaine, on conserve ici un essieu rigide à l'arrière, témoignant ainsi d’une architecture on ne peut plus traditionnelle. Lexus emprunte également au Tundra son moteur V6 turbocompressé de 3,5 litres, produisant une puissance portée à 409 chevaux (avec de l'essence super).

Néanmoins, cette mécanique demeure efficace, puissante et surtout drôlement moins gourmande que le précédent V8 de 5,7 litres. Il faut dire que la boîte automatique à 10 rapports contribue aussi au rendement amélioré de cette motorisation, qui ne fait pâle figure que face au nouveau moteur Hurricane du Jeep Grand Wagoneer, lequel devra évidemment prouver sa fiabilité. Sur le plan technique, toutes les versions à l’exception du modèle de base bénéficient d’une suspension hydraulique à hauteur réglable, permettant bien sûr d’augmenter la garde au sol ou d’abaisser le centre de gravité.

Sur le plan dynamique, il est clair que Lexus accuse un certain retard. La tenue de route demeure plus hasardeuse, le Lincoln Navigator ayant prouvé ses compétences en la matière lors d’un essai réalisé simultanément à la suite de celui du LX. On constate également que la direction manque de précision chez Lexus, bien qu’elle se soit améliorée par rapport au précédent modèle. Un acheteur ne se procure donc pas un LX parce qu'il recherche une certaine dynamique de conduite. À ce propos, soulignons la totale inutilité du mode sport. Il en résulte au final un comportement certes moins incisif que celui d’un Range Rover ou d’un BMW X7, mais où le confort demeure remarquable. La qualité d’assemblage est d’ailleurs toujours perceptible, le véhicule donnant l’impression d’être construit d’un seul bloc.

Une option de 45 000 $ ?

Grosso modo offert pour une facture tournant autour des 115 000 $, le Lexus LX affiche une qualité de finition et de fabrication qui éclipse toute la compétition. Encore une fois, sans poudre aux yeux et sans matériaux exotiques comme vous pourriez en retrouver à bord du Range Rover. Chacun des éléments qui se trouvent à bord du LX ont été développés dans l’optique de passer l’épreuve du temps. Évidemment, le niveau de luxe varie selon la version, Lexus proposant ici quatre groupes principaux.

Façon limousine, le constructeur japonais va même jusqu’à offrir un ensemble baptisé Exécutif VIP au coût de 45 000 $, à bord duquel on intègre deux fauteuils capitaines séparés par une console où se greffe un écran tactile. S’ajoutent aussi à cette version un système de divertissement arrière, les fonctions de massage, une climatisation automatique à quatre zones ainsi qu’une finition avec boiseries de grand luxe. Cela dit, la version F Sport Series 1 demeure celle qui est la plus prisée des acheteurs. Pour son apparence un tantinet plus dynamique et probablement aussi, pour sa chaîne audio Mark Levinson à 25 haut-parleurs.

C’est donc au fil du temps que l’on apprécie davantage le Lexus LX, en constatant sa très grande qualité de fabrication et son raffinement. Un véhicule qui sur la ligne de départ, serait probablement bon dernier face aux compétiteurs, mais qui poursuivrait sa route pendant que tous les autres seraient à l’arrêt, suite à des problèmes techniques. Le Lexus LX, capable de remorquer des charges atteignant 8 000 lb et pouvant s’aventurer à peu près partout, est donc le modèle à choisir si l’on souhaite le conserver longtemps.

Feu vert

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