Jeep Gladiator - Un avenir assuré

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Vincent Aubé

Si l’envie de conduire un Transformer au quotidien vous prend, le Jeep Gladiator se doit d’être sur votre liste de véhicules à considérer. Le pickup intermédiaire concocté par la division hors route de Stellantis n’est clairement pas aussi « utilitaire » que les authentiques camionnettes pleine grandeur de Ram. Mais en termes de modularité, le Gladiator est difficile à battre. Avec un toit amovible (en toile ou rigide), des portières démontables et même le pare-brise pouvant être replié vers l’avant, le Gladiator est bien plus proche d’un jouet Meccano que de la Mazda MX-5.

Pour les passionnés d’histoire, la camionnette Jeep remonte à bien plus loin que 2019, l’année de l’introduction de ce dérivé un peu plus pratique du Wrangler. En effet, la marque américaine n’en est pas à ses premiers soubresauts dans le segment des pickups avec les J-Series, CJ-8 Scrambler puis Comanche, un trio qui appartient à l’histoire assez lointaine du constructeur, il faut l’avouer.

Dans ce cas bien précis, il aura fallu attendre 15 ans avant de voir se concrétiser ce projet de camionnette Jeep. Le prototype Gladiator, présenté en 2005 au Salon de Détroit, a finalement été introduit sur le marché pour le millésime 2020. Un ajout qui a redonné au groupe FCA (devenu Stellantis) une certaine présence dans le créneau de plus en plus étendu de la camionnette intermédiaire. Après plusieurs années sur la marché, le Jeep Gladiator reçoit cette année ses premières modifications d’ordre esthétique. Il reçoit donc la même calandre légèrement retouchée que le Wrangler, mais pour le reste, la silhouette unique en son genre demeure du camion américain demeure d'actualité.

Un habitacle remanié?

Au moment de mettre sous presse, Jeep n’avait toujours pas confirmé l’intégration de la planche de bord modernisée du Wrangler dans le Gladiator. Mais il serait très surprenant que les stratèges de la marque décident de conserver l'ancien tableau de bord ou de concevoir un design distinct. Le large écran tactile central de 12,3 pouces a donc de bonnes chances d’être livré de série, avec son excellent système d’infodivertissement Uconnect 5 et ses graphiques très convaincants.

La cabine devrait aussi bénéficier des autres améliorations prévues à bord du Wrangler, notamment les applications sans fil d’Apple CarPlay et Android Auto ou les sièges électriques sur 12 positions disponibles en option. Le Gladiator pourrait aussi s’amener avec les rideaux gonflables installés d’office à l'avant comme à l'arrière. Sans oublier le système d'alerte de collision frontale ou le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction d’arrêt/redémarrage, installées à partir des livrées Sport S.

Pour le reste, l’habitacle du Gladiator est tout aussi fonctionnel que celui du Wrangler avec son armée de boutons et sa planche de bord très verticale. Le confort des sièges compense la fermeté de la suspension, mais le maintien latéral pourrait être amélioré à l'avant. Avec l’ajout de la boîte de chargement à l'arrière, l’espace derrière la banquette est évidemment réduit à néant. Mais avec une bonne toile de protection, la boîte peut facilement se transformer en un coffre très logeable. Et il existe même des options de couvre-boîtes en fibre de verre pour bonifier le volume de chargement et laisser ses affaires à l'abri.

Deux V6… en attendant l’électrification

Si le Wrangler connaît un retentissant succès en version hybride rechargeable, mieux connue sous l’appellation 4xe, ce n’est pas encore le cas pour le Gladiator qui doit se contenter du moteur V6 Pentastar de 3,6 litres ou de l’option V6 EcoDiesel de 3 litres. Notez que l’option diesel ayant été abandonnée sur le Wrangler pour 2024, il y a de fortes chances qu’il en soit de même pour le Gladiator à court terme. Pour l'heure, sachez que les deux motorisations sont bien adaptées au châssis de la camionnette, mais seul le moteur essence autorise peut être jumelé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports. L’autre tramsmission est une automatique à 8 rapports, utilisée à toutes les sauces dans plusieurs véhicules de la gamme nord-américaine de Stellantis. Volant en main, le Gladiator ressemble beaucoup au Wrangler, avec sa direction floue, ses mouvements de caisse marqués dans les virages et sa cabine bruyante sur la route. En revanche, ses capacités hors route sont supérieures aux autres camionnettes intermédiaires une fois que l'on quitte les sentiers battus.

Si l'on regarde vers l'avenir, il est tout de même permis de se demander à quel moment le constructeur osera l’option hybride rechargeable. À l'autre bout du spectre, la même question mérite d’être posée pour l’implantation du moteur de 392 pouces cubes sous le capot du Gladiator. Si le Wrangler a droit à sa cette version déraisonnable, le Gladiator pourrait lui aussi en bénéficier, virage électrique ou non.

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