Toyota GR Supra - De mieux en mieux

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Marc Lachapelle

Quelles que soient la genèse et la provenance de certaines de ses composantes, la GR Supra appartient d’emblée à la lignée des sportives de Toyota depuis son retour, il y a quatre ans. Après que le géant nippon lui ait dessiné et sculpté une silhouette parfaitement unique, sa division course et performance Gazoo Racing a façonné avec un brio et une passion manifestes ses performances et son comportement. Au point où elle devance sa complice allemande, la BMW Z4, en caractère et en sportivité. Elle atteint maintenant, de surcroît, un jalon important.

Cette année, la Supra célèbre effectivement son 45e anniversaire. Elle est apparue en 1979, sous les traits d’un coupé Celica tonifié, désormais animé par un 6 cylindres en ligne. Après un accueil favorable, cette première Supra a pris du muscle et du galon. Malgré ses origines modestes, elle est vite devenue une sportive remarquablement équilibrée. Ses vertus pratiques et sa fiabilité firent également d'elle un choix rationnel, dans une catégorie où la passion règne.

Pour marquer le coup, Toyota offre une version 3.0L Premium 45e anniversaire de sa GR Supra. Drapée d’une robe orange, avec une sellerie de cuir noir, c’est un clin d’œil à la Supra type A80 qui a fait sensation dans la série culte The Fast and the Furious. Cette édition limitée est équipée de la boîte manuelle, d’un aileron ajustable, de roues de 19 pouces noir mat et d’étriers de freins noirs, en plus d’une entretoise et d’une plaque Supra numérotée, également de couleur orange. Elle ne passera jamais inaperçue. Surtout à l’Halloween.

Le passé est-il garant de l’avenir ?

Le Guide a été le témoin privilégié de l’évolution de la Supra. La deuxième génération est d’abord sortie victorieuse du match des "coupés sport" publié dans notre édition 1983. Elle devançait alors les Camaro Z28, Datsun 280ZX, Mustang GT, Mazda RX-7, Renault Fuego (!) et Volkswagen Scirocco. Quatre ans plus tard, c’est une Supra plus puissante, de troisième génération, qui damait le pion aux Corvette, Mazda RX-7 Turbo, Nissan 300ZX Turbo et Porsche 924 S de l’époque, dans l’édition 1987. Elle était propulsée par un 6 cylindres en ligne atmosphérique de 3 litres et 200 chevaux.

Toyota afficha de plus grandes ambitions encore avec la 4e génération de la Supra, lancée en 1994. Plus grande et costaude, elle était aussi plus racée, surtout avec le gros aileron optionnel. Son moteur biturbo de 3 litres, dont la puissance bondissait de 230 à 320 chevaux, sa tenue de route affutée et ses gros freins en firent une des sportives les plus redoutables du moment. Elle disparut malgré tout en 1998, après que la demande se soit évaporée dans ce segment. Sa réputation et sa valeur ont néanmoins grimpé en flèche ces dernières années.

En plein dans le mille

Produite depuis 2020, la GR Supra de 5e génération est une descendante étonnamment fidèle à sa devancière. Plus courte de 13,2 cm, on l'a aussi allégée d’une quarantaine de kilos, malgré la liste impressionnante de systèmes et d’accessoires dont on a truffé les voitures depuis un quart de siècle. Son moteur, de configuration et de cylindrée identiques, livre également 62 chevaux de plus, tout en consommant et en polluant moins. Toyota a eu l’excellente idée d’offrir à sa GR Supra une boîte manuelle à 6 rapports l’an dernier. Son levier court, solide et précis est bien servi par un embrayage progressif et juste assez ferme. En performance, elle permet d’atteindre 100 km/h en 4,5 secondes et de franchir le quart de mille en 12,7 secondes, à 186 km/h. Chose certaine, le mariage avec le six en ligne souple et sonore de 382 chevaux est réjouissant. Il s’agit maintenant de la version de choix, sans contredit.

En conduite, les retouches apportées l’an dernier ont porté fruit. La qualité de roulement est meilleure et la GR Supra enfile les virages avec aplomb. Bien que l’on sente le poids, le mordant est là et permet les dérives en sortie de courbe sans sueurs froides. Le mode Sport aiguise ses réflexes, enrichit la sonorité et désactive la compensation automatique du régime. Ce serait évidemment mieux avec une touche séparée, mais c’est toujours ça.

Pour le reste, la Supra affiche les vertus et caprices d’une voiture sport classique. On y descend d’abord, littéralement, en penchant la tête sous une ligne de toit très basse qui réduit la luminosité et la visibilité en parts à peu près égales. Confort, maintien et position de conduite sont très corrects, malgré une assise courte. Les rangements sont quasi inexistants dans l’habitacle et la soute à bagages, étroite et peu accessible, sous le hayon. Le pavé de recharge pour cellulaire reste par contre impeccable. Au cœur de la révolution en cours, on a maintenant hâte de voir comment Toyota choisira de souligner le cinquantième anniversaire de sa Supra. Parions que des batteries seront incluses.

Feu vert

Feu rouge

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