Audi A6/A7 - En route vers l'électrification
Les constructeurs allemands sont passés maîtres dans l’art de multiplier les modèles à une cadence effrénée et Audi ne fait évidemment pas exception à la règle. Dans ce cas-ci, nous traitons les modèles A6 et A7 au sein d’un même texte, puisque les deux reposent sur le même squelette, en plus de s’adresser à une clientèle qui recherche au moins deux choses : le confort et la qualité d’exécution.
Il faut se lever tôt pour s'y retrouver lorsqu'on magasine une voiture de la marque aux quatre anneaux. Ce n’est pas trop compliqué, disons seulement qu’il y a du choix. Prenons l’Audi A6 par exemple, la berline qui peut recevoir le 4 cylindres turbo (A6 45 TFSI) ou le V6 turbo (A6 55 TFSI) ou carrément l’écusson S6 et son V6 biturbo. D’ailleurs, c’est presque pareil du côté de l’A7 qui n’a pas l’option à moteur 4 cylindres, mais qui peut sortir de l’usine avec les mêmes groupes motopropulseurs que la berline A6, tandis qu’une livrée S7 fait toujours partie de la gamme pour 2024.
Vous voulez une authentique familiale? Pas de problème! Audi propose aussi l’A6 allroad, une familiale surélevée selon la recette employée chez Subaru depuis les années 90 avec l’Outback. Certes, cette dernière n’est pas au sommet des ventes de la marque, mais pour les foyers qui en ont les moyens, cette A6 centurière est une voiture merveilleuse. Et ce n’est pas tout, car avec les deux lettres « RS » appliquées sur coffre de la RS 6 Avant ou de la RS 7 Sportback, le niveau de performance est considérablement accru.
Un sans-faute à l’intérieur?
Audi est reconnu pour la qualité de ses habitacles et, logiquement, le niveau de luxe de ces deux grandes voitures leur assure un niveau de qualité supérieur à un Q3 de base par exemple. Les passagers nagent dans le luxe à bord de l’une ou l’autre des variantes du tandem A6/A7, avec des matériaux nobles, que ce soit sur les panneaux de portière, la sellerie, la console centrale ou même dans le coffre. Le volant est très agréable à tenir en main, tandis que le large pommeau du levier de vitesses indique une fois de plus à quelle catégorie cette voiture appartient : celle des gens bien nantis.
Les sièges sont fermes, comme c’est très souvent le cas chez Audi, mais demeurent confortables avec suffisamment de maintien pour les longs trajets. Quant à la partie tactile de la planche de bord, son maniement est relativement simple… après quelques jours pour s’acclimater. Certes, les plus conservateurs trouveront à redire sur le deuxième écran tactile (logé sous l’écran principal du système multimédia) qui remplace les bonnes vieilles molettes, mais avec les réactions haptiques de ce dernier, c’est tout de même intuitif.
Confortable, peu importe l’écusson
Comme pour tout véhicule, c’est le type de motorisation qui en dicte le comportement. Avec le moteur d’entrée de gamme, la berline A6 est suffisamment performante sous le pied droit, mais il manque une étincelle. C’est franchement mieux avec le V6 turbo de 3 litres qui donne des ailes aux A6 et A7. D’ailleurs, si vous n’êtes pas amateurs de heutes performances, cette motorisation est parfaite. Dans le cas contraire, il y a les versions S qui confèrent à la plate-forme une cavalerie de 444 chevaux. Une puissance suffisante pour catapulter la S6 ou la S7 à 100 km/h en 4,5 secondes environ.
Et, comme si ce n’était pas assez, il y a les variantes RS, en version familiale pour la RS 6 Avant ou berline-coupé pour la RS 7 Sportback. Sous le capot de celles-ci, ronronne un V8 biturbo familier aperçu à bord de quelques autres créations de prestige du groupe Volkswagen, notamment chez Porsche. La puissance augmente notablement (de 590 à 621 chevaux) tout comme le couple, qui passe de 591 à 627 lb-pi. L’ensemble Performance allège l’auto d’une dizaine de kilos, tout en ajoutant des pneus de 22 pouces plus larges et mordants, un différentiel central révisé ainsi que des peintures et garnitures mates. En terminant, ce qui ressort d’un essai de l’une des multiples versions de ces deux modèles, c’est le confort général. La rigidité du châssis et la fermeté des suspensions ne nuisent pas au bien-être des occupants, quoique sur une surface bosselée « à la québécoise », le roulement est logiquement un un peu plus ferme à bord des livrées S et RS.
Dévoilé à l’occasion du Salon de l’auto de Shanghai 2021, le concept A6 e-tron montrait non seulement ce à quoi il fallait s’attendre pour la suite de l’histoire, mais aussi ce qui allait se retrouver sous l’élégante coquille de la familiale présentée plus tard en 2022. Au moment de mettre sous presse, la seule certitude à propos de cet avenir purement électrique, c’est que l’ère « e-tron » va passer par la plate-forme PPE (Premium Platform Electric) et qu’il y aura un penchant pour la performance.
Feu vert
- Confort
- Qualité générale
- Mécaniques très performantes
Feu rouge
- Complexité de certains menus
- Suspension ferme sur mauvaise chaussée
- La fin d’une époque?