Land Rover Range Rover - Du chic et des chevaux

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Marc Lachapelle

Le nouveau Range Rover a finalement accosté il y a quelques mois. Construit sur l’architecture MLA-Flex, comme le Range Rover Sport, le roi des VUS est toujours aussi suave, avec sa dégaine assurée et son comportement doux. À son volant, le mot « majesté » vient tout naturellement à l’esprit. Pour ses manières exquises et sa belle précision. On aura même le choix, cette année, d’un hybride rechargeable de 542 chevaux ou d’une paire de V8 à hybridation légère, dont un groupe biturbo de 606 chevaux!

La silhouette classique du Range Rover, toujours imposante, est légèrement cintrée vers l’arrière et toutes les surfaces rigoureusement lisses. Aérodynamique oblige. La visibilité générale est à la hauteur de son excellente réputation, à cet égard. Il nous épargne, entre autres, l’angle mort sur le virage à gauche grâce à des rétroviseurs de taille raisonnable, installés bas et bien dégagés des montants du pare-brise. L’habitacle est remarquablement lumineux, avec des éléments plus pâles.

Salons mobiles

L’accès à l’intérieur est sans histoire, facilité par une suspension pneumatique qui abaisse automatiquement la carrosserie. Les places avant sont spacieuses et confortables, le tableau de bord et la console remarquablement simples et dégagés. Les affichages sont très fins, comme il se doit, pour la clientèle visée. Au point d’être parfois ardus à déchiffrer. Les cartes de navigation, rendues via CarPlay, sont par contre magnifiques. L’intégration de ces interfaces est d’ailleurs très réussie. Les écrans et caméras avant et arrière sont impeccables pour les manœuvres de stationnement. Ce qui n’a rien de trivial pour un vaisseau terrestre de cette taille et de ce prix. Il manque toutefois une touche pour désactiver les sonars de proximité, au besoin. Dans le trafic, par exemple, où ils sont particulièrement zélés. Il faut y reconnaître le souci maniaque d’éliminer un maximum de boutons, commandes et touches physiques. Pour préserver l’élégance dépouillée du tableau de bord.

À l’inverse, on apprécie l’icône qui avertit qu’il ne reste pas assez d’espace pour ouvrir le hayon, en marche arrière. Bien pensé. L’écran central regroupe une kyrielle de systèmes et applications. On peut y configurer le mode de conduite Dynamic-I en choisissant ses réglages préférés pour le moteur, la direction, la boîte automatique et la suspension. Ou alors contempler les pages pour la conduite tout-terrain, lesquelles affichent le statut des différentiels ou la profondeur du ruisseau que l’on traverse à gué, qui ne doit pas dépasser 90 cm.

On est toutefois surpris et déçu, à première vue, de l’aspect ordinaire des sièges en deuxième rangée des SE, même si ce ne sont pas les versions les plus opulentes. Leur cuir est mat, sans richesse ou souplesse apparente. Heureusement, le confort est correct et le dossier découpé en sections 40/20/40 repliables. À l’inverse, les deux places en troisième rangée sont étonnamment accueillantes, dans le Range Rover à empattement long. L’accès y est aisé et les dégagements sont très convenables pour deux adultes. On peut replier ou déployer les sièges des deuxième et troisième rangées au moyen de touches sur l’écran central. Cela n'est valable que si l’écran prévu pour le coffre est absent. Cet accessoire n’est pas commode à enlever et il n’y aucun espace prévu pour le ranger.

Des jambes et du muscle

Avec une suspension qui efface virtuellement tout roulis et tangage, le Range Rover à empattement long s’accroche et pivote allègrement en virage. Ailleurs, les roues arrière directrices se chargent de l’agilité et de la stabilité. La qualité de roulement est cependant moyenne avec les roues de 22 pouces et des pneus à taille basse. Sur une chaussée raboteuse, on sent les tressautements qui se répercutent dans la structure. Le Range ne semble plus être le bloc de marbre que l’on attendait.

Côté moteur, le V8 atmosphérique de 4,4 litres, conçu par BMW, profite désormais de l’hybridation légère. Du même trait, un nouveau groupe hybride rechargeable combine le 6 cylindres en ligne de 3 litres et un moteur électrique de 215 chevaux, pour une puissance totale de 542 chevaux. On pourra même s’offrir un Range Rover SV propulsé par un V8 biturbo de 606 chevaux, également à hybridation légère.

Avec les meilleurs systèmes d’aide à la conduite hors route actuels, le Range Rover peut rouler à peu près n’importe où, sans effort. Il est même doté d’un régulateur de vitesse pour tracés escarpés. Néanmoins, on l’imagine difficilement en pleine forêt, avec la peinture Blanc glacé satiné, une option de 13 200 $...Entre-temps, on risque de croiser plutôt des Range Rover sur Crescent et Grande-Allée ou alors de les voir stationnés sagement devant les collèges huppés, à la sortie des cours.

Feu vert

Feu rouge

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