Chevrolet Blazer EV - La neuvième vie du Blazer

Publié le 1er janvier 2022 dans 2024 par Hugues Gonnot

Un peu comme les chats, le Chevrolet Blazer a connu plusieurs vies. Chaque fois, il a changé de forme, de taille, il s’est réinventé. Cette fois-ci ne fait pas exception en passant à l’ère du tout électrique. Le Blazer était initialement commercialisé en 1969 comme une solution de rechange plus civilisée aux Jeep CJ, International Harverster Scout et Ford Bronco. Basé sur les châssis des camionnettes pleine grandeur, il sera remodelé en 1973 et en 1992, avant de disparaître à la fin du millésime 1994.

En parallèle, Chevrolet introduira pour 1983 le S-10 Blazer, reposant sur le châssis des camionnettes compacts S-10 présentées l’année précédente. Celui-ci sera d’abord vendu en deux portes, puis en quatre portes à partir de 1990. Pour son restylage de 1995, il deviendra simplement Blazer. Le modèle perdurera jusqu’en 2005. Signe des temps, il reviendra en 2019 sous la forme d’un VUS avec une construction monocoque.

Le grand frère

Au premier abord, le Blazer EV étonne par ses proportions : empattement long (23 centimètres de plus que le Blazer à essence), porte-à-faux ultra courts, toit bas (peut-être un peu trop d’ailleurs en ce qui concerne l’habitabilité). Dans sa livrée SS (Super Sport), il a même l’air… vraiment sportif. Il partage sa plateforme, la BEV3, avec les Cadillac Lyriq et Chevrolet Equinox EV. Celle-ci servira de base à d’autres modèles GM, voire Honda et Acura. Elle fait appel à l’architecture électrique modulaire Ultium (voir le texte du Chevrolet Equinox EV pour plus de détails).

À partir des mêmes briques de base, Chevrolet a conçu deux VUS cinq places assez différents. L’Equinox EV se veut un modèle d’accès capable de remplacer la Bolt. Le Blazer EV se veut plus puissant, plus habitable (quoique le volume de chargement banquette rabaissée est relativement proche, 1 676 litres contre 1 614) et plus luxueux. Il coûtera aussi sensiblement plus cher, sa version d’entrée de gamme demandant 20 000 dollars de plus que celle de l’Equinox EV. On offrira quatre finitions. Toutes auront une instrumentation numérique de 11 pouces combinée à un écran central tactile de 17,7 pouces, les sièges avant et le volant chauffants, l’ouverture de hayon assistée et le démarrage sans clé ni bouton (il suffira d’appuyer sur la pédale de frein).

En entrée de gamme, la 1LT ne sera disponible qu’en traction avant et offrira 400 km d’autonomie. La 2LT pourra être commandée en quatre roues motrices et recevoir en option des aides à la conduite avancées (freinage d’urgence automatique, détection arrière de piétons et détection latérale de cyclistes). Selon la motorisation, elle aura une autonomie allant jusqu’à 470 km. Fait original, la version RS pourra être achetée en propulsion, traction ou traction intégrale. En propulsion, elle pourra parcourir 515 km sur une charge complète. La partie avant, alors peinte en noir, contiendra une barre éclairée par DEL tandis que les roues passeront à 21 pouces.

Ouaaah!

Dévoilé avec un concept de Corvette en 1957, on a apposé le logo SS (pour Super Sport) sur les modèles Chevrolet les plus performants depuis 1961, y compris des camionnettes et des VUS. On l’utilise ici pour la première fois sur un véhicule électrique. Qui a dit que les ingénieurs n’avaient pas d’humour? Après le mode WTF (Watts To Freedom, wink, wink…) du Hummer EV, ils ajoutent un mode WOW (Wide Open Watts) qui libère l’intégralité de la puissance de l’Equinox EV SS. Avec 557 chevaux et 648 lb-pi de couple, il abat alors le 0 à 100 km/h est en près de 4 secondes. Il pourrait cependant parcourir 465 km sur une charge complète. Le SS est également équipé d’une calandre unique, d’une peinture deux tons, de roues de 22 pouces renfermant des freins Brembo, une suspension sport, de sièges en microfibre de suède et de sièges arrière chauffants. Seule la version du Blazer EV bénéficiera, en option, de la technologie de conduite mains libres Super Cruise (disponible sur plus de 640 000 kilomètres de routes américaines et canadiennes scannées pour ce système).

Une cinquième version sera réservée aux flottes de véhicules de police. Baptisée PPV (pour Police Pursuit Vehicle), elle accueillera la plus grosse batterie et pourra recevoir le système à double moteur et quatre roues motrices. Équipée des freins Brembo de la SS, elle aura un intérieur revu pour accueillir le matériel de police et… les criminels.

On produira le Blazer EV dans l’usine de Ramos Arizpe, au Mexique. Chevrolet procèdera à un lancement étagé de la gamme : 2LT et RS à l’été 2023, SS à l’automne 2023 puis 1LT et PPV au premier trimestre 2024. En doublant son offre de VUS cinq places en électrique comme en essence, Chevrolet occupe le marché avec des coûts de développement moindres. À la manière de Ford et son Mustang Mach-E, Chevrolet utilise une appellation forte avec un passé évocateur. Mais au moins, c’est un nom de camion…

Feu vert

Feu rouge

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