Volkswagen Taos - Avertissement : peut contenir des traces de Golf

Publié le 1er janvier 2022 dans 2024 par Vincent Aubé

Ce n’est pas la première fois qu’un véhicule se voit confier la dure tâche de remplacer un modèle connu et apprécié. Le Taos a hérité du lourd mandat de remplacer la Golf en Amérique du Nord, il y a deux ans déjà. En effet, le constructeur n’a conservé que les sportives Golf GTI et Golf R pour répondre aux demandes des amateurs de voitures compactes assoiffés d’adrénaline.

Volkswagen se devait d’investir le segment des utilitaires sous-compacts, une catégorie qui a en quelque sorte remplacé les voitures sous-compactes en Amérique du Nord. Le géant allemand a mis du temps avant d'investir le créneau des petits VUS, notamment parce que les autres options disponibles ailleurs sur le globe (T-Roc en Europe ou T-Cross au Mexique) ne convenaient pas aux besoins des automobilistes américains et canadiens. Heureusement, ce retard est désormais comblé par le Taos à peine plus petit que le Tiguan, confortablement installé dans le segment supérieur.

De l’espace à revendre

L’un des avantages d’être en retard, c’est de pouvoir surpasser les véhicules déjà présents sur le marché. À ce compte, le Taos est l’un des plus logeables de son groupe. Dans le coffre, le volume disponible se situe parmi les meilleurs joueurs de la catégorie, tandis que l’espace pour les passagers n’est vraiment pas vilain, quelle que soit la rangée choisie. En fait, le Taos rappelle la première génération du Tiguan sur ce point. Notez toutefois la présence du tunnel de transmission situé à l'arrière, et qui gêne le confort du passager assis au milieu.

À l’avant, les habitués des produits de la marque évoluent en terrain connu, la planche de bord rappelant celle montée dans la berline Jetta avec son écran central légèrement orienté vers le conducteur. Les concepteurs de l’habitacle n’ont pas cherché à révolutionner le maniement des principales commandes. En effet, sous l’écran tactile où une série d’applications s’offre à l’utilisateur, on retrouve les habituelles buses de ventilation, ainsi que les commandes simples de la climatisation. Volkswagen a placé le bouton-démarreur tout près de la cuisse droite du conducteur, tandis que le levier de la boîte de vitesses est secondé par cette molette pour la sélection du type de terrain et ce bouton central qui modifie les paramètres du groupe motopropulseur. Globalement, l'ergonomie du Taos est nettement meilleure que des produits plus récents comme les Golf GTI et R ou le nouvel Atlas par exemple.

Non, ce n’est pas une voiture

Le Taos a beau s’approcher du format d’une voiture compacte, ça ne fait pas de lui un digne remplaçant de la défunte Golf SportWagen, la dernière véritable voiture familiale abordable à avoir été vendue en sol nord-américain. Même si le volant est très agréable à tenir en main et que les sièges enveloppants de la première rangée retiennent plutôt bien les occupants, le Taos n’a pas le souffle de sa devancière. N’allez pas croire que le véhicule est désagréable à conduire, mais disons qu’il n’offre pas la même connexion avec la route qui était plus évidente dans la Golf ou même la Jetta.

La direction est légère mais précise, ce qui facilite les manœuvres en ville, tandis que la suspension demeure ferme, que ce soit avec les jantes de 18 ou de 19 pouces. En revanche, cette rigidité du châssis se montre rassurante pour celui ou celle qui tient le volant. Sous le capot, Volkswagen a muni le Taos d'un petit moteur 4 cylindres turbo de 1,5 litre de cylindrée. Ce bloc, d'abord monté dans la Jetta, propose des performances suffisantes pour mouvoir la Taos. Le couple disponible reste certainement sa plus grande force. Avec un seul passager à bord, le Taos n’a aucune misère à s’élancer. Mais avec toute la marmaille et beaucoup de bagages dans le coffre, le véhicule devient soudainement moins véloce. D'autant plus que le moteur s'essouffle à haut régime.

Le consommateur doit faire le choix entre une boîte automatique à 8 rapports, sur les versions à deux roues avant motrices, et une transmission à double embrayage (7 rapports) dans les versions équipées du rouage intégral. Autrement dit, l'acheteur doit trancher entre la quiétude d’une boîte de vitesses automatique (avec une motricité réduite) et l’expérience plus saccadée de la boîte à double embrayage livrée avec la traction intégrale.

Avec les caprices de Dame Nature, bien qu’il soit tout à fait légitime de regarder du côté des versions à quatre roues motrices, la boîte de vitesses à double embrayage n’est pas agréable à utiliser en ville. Les délais lors des départs arrêtés deviennent vite agaçants, tandis qu’on note aussi quelques « à-coups » ressentis à l’occasion. Au final, le Volkswagen Taos n’est pas un vilain produit, d’autant plus qu’il répond à une demande sans cesse croissante pour les utilitaires urbains. Agréable à conduire et solide sur la route, le Taos pèche par la qualité de certains plastiques intérieurs et par le fonctionnement capricieux de sa boîte à double embrayage.

Feu vert

Feu rouge

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