Toyota 4Runner - Figé dans le temps

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Vincent Aubé

Lancée en 2010, cette génération du Toyota 4Runner souffle sa quinzième bougie en 2024, ce qui en fait le modèle le plus ancien de la gamme Toyota. Le géant nippon a remanié bon nombre de véhicules dans les derniers mois, mais le 4Runner poursuit sa route sans aucun changement majeur, fidèle au poste depuis 1984, lorsqu’il s’est amené sur nos routes.

Il ne faut pas croire pour autant que les stratèges de Toyota ont abandonné leur VUS le plus emblématique. En fait, la refonte de la camionnette Tacoma en 2024 est annonciatrice de ce qui attend le VUS qui repose toujours sur un châssis à échelle, une rareté de nos jours. Toutefois, le vieux 4Runner risque de changer de plate-forme.

Contrairement aux nouvelles options mécaniques offertes à bord du Tacoma fraîchement débarqué, le 4Runner fait encore confiance à ce même moteur V6 de 4 litres de cylindrée accouplé à une boîte de vitesses automatique à 5 rapports. Il s’agit d’un groupe motopropulseur qui a fait ses preuves au fil des années, à défaut d’être frugal à la pompe. Sa moyenne de consommation n’est pas exemplaire, il faut l’avouer, le véhicule enregistrant au mieux des cotes d’environ 14 L/100 km...

Excellent loin de la route, mais…

Il est permis de se demander pourquoi la haute direction de Toyota persiste à offrir un tel véhicule, particulièrement face à ses deux rivaux, le Jeep Wrangler et le Ford Bronco. Deux modèles légendaires en Amérique du Nord, lesquels sont beaucoup plus modernes que le Toyota. D’ailleurs, les livrées TRD Pro des deux camionnettes maison font déjà du bon travail en conduite hors route, alors pourquoi diable le 4Runner figure-t-il toujours au menu?

Premièrement, parce que le 4Runner est un symbole, au même titre que la Corolla ou la Supra par exemple. Ensuite, parce que les ventes sont stables, que ce soit au nord ou au sud du 49e parallèle. Les consommateurs savent qu’ils viennent d’acquérir un véhicule solide comme le roc, spécialement lorsque les conditions se détériorent. La durabilité du 4Runner lui assure aussi une très bonne valeur de revente.

Équipé d’un rouage à quatre roues motrices capable de résister aux pires traitements, le 4Runner est presque aussi agile que ses rivaux, surtout s’il est chaussé de pneus tout-terrain. Là où le 4x4 nippon perd des points, c’est quand il quitte les sentiers pour retourner sur l’asphalte. Voilà d’ailleurs un point où le choix de la monte pneumatique est important. Doté de pneus conventionnels, le 4Runner n’est pas trop désagréable à conduire au quotidien. En revanche, avec des pneus taillés pour les journées passées en forêt, c’est moins reluisant. Il faut aussi mentionner que le niveau de confort n’est pas le même selon la version retenue. Au sommet de la pyramide, la livrée TRD Pro se montre plus rigide avec ses occupants que la version SR5 par exemple.

Le Toyota 4Runner n’est pas le plus agile ni le plus véloce sur la route. Malgré ses 270 chevaux, le V6 atmosphérique n’a rien d’une bombe, tandis que la boîte de vitesses se montre paresseuse dans ses changements de rapports. La mission du 4Runner n’est pas de battre des records de performances, mais bien de se rendre à bon port, quelles que soient les conditions routières. Les habitués du modèle savent très bien que leur véhicule ne les laissera pas tomber.

De retour en 2010

Il s’en est passé des choses en quinze ans, mais l’habitacle du 4Runner n’a pas beaucoup changé depuis sa date d’entrée en service. C’est vrai que l’ambiance est moins « tactile » que dans les plus récents véhicules de la marque. Cependant, toutes les commandes habituelles sont faciles à utiliser, notamment parce qu’elles sont de bonne taille. L’écran tactile n’est pas très grand, et son système est en retard sur celui des nouveaux modèles, mais l’acheteur type ne fait probablement pas de cet élément une priorité.

Toyota est déjà au travail pour la prochaine génération du 4Runner. À quoi doit-on s’attendre? Il y a de grandes chances pour que le populaire VUS japonais héberge un groupe motopropulseur électrifié. Les choix de Toyota seront probablement liés à ce que l’on retrouve sous le capot des camionnettes Tacoma et Tundra. On peut également supposer que l’accent sera mis sur les capacités hors route, tout comme sur le côté « aventurier », des caractéristiques qui attirent les clients depuis quelques années déjà.

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