Mercedes-Benz Classe G - Roi et maître

Effectuez un sondage auprès de la population afin de connaître les véhicules les plus désirables, et le Mercedes-Benz Classe G figurerait probablement parmi les 10 premiers. Et ce, peu importe la tranche d’âge sondée. Ce légendaire utilitaire, aussi aérodynamique qu’un conteneur de transport, du moins en apparence, représente un symbole de statut social, de puissance et d’opulence, en plus de profiter d’étonnantes capacités hors route.

Même si la majorité de ces bêtes ne quitteront jamais le pavé des quartiers chics et des centres d'achat. Redessiné pour le millésime 2019, le Classe G a gagné une architecture plus moderne, un habitacle plus accommodant et une mise à jour technologique. Si son design extérieur ne semble pas avoir changé, les stylistes et ingénieurs ont dû travailler très fort pour conserver le style classique du VUS tout en respectant les plus récentes normes de collision et d’émissions polluantes, sans dénaturer le véhicule. Depuis, Mercedes-Benz n’a apporté que peu de changements.

Carré et surélevé

Dans le cadre de la transition du constructeur vers une gamme 100% électrique, on verra éventuellement l’arrivée du Mercedes-Benz EQG, une version à électrons du VUS arborant une apparence à la fois rétro et moderne. Cette variante a été présentée en 2021 et se pointera vraisemblablement pour le millésime 2025. En attendant, le Classe G est truffé de rugissants moteurs V8 très puissants et très gourmands.

Un bloc biturbo de 4 litres se cache sous le capot du G 550 4MATIC, développant 416 chevaux, alors que l’AMG G 63 abrite une cylindrée identique, mais sensiblement modifiée par la division de performance du constructeur. Dans cette itération, on a droit à 577 chevaux. Si le G 550 se montre particulièrement énergivore avec sa cote mixte ville/route de 16,3 L/100 km, le G 63 n’éprouve aucun remord avec sa moyenne de 17,6 L/100 km. Et avec un prix de départ frôlant les 250 000 $, il faut croire que les acheteurs ne seront aucunement repoussés par une facture de 200 $ par plein d’essence.

Pour ajouter l’insulte à l’injure des environnementalistes, Mercedes-Benz propose depuis quelque temps l’AMG G 63 4x42 (note aux graphistes, le 2 de 42 doit être en exposant), une version haute sur pattes du VUS, monté sur d’immenses roues aux extrémités d’une suspension à grande articulation. La garde au sol de 351 mm en dit long sur son aspect passe partout. Le véhicule parfait pour survivre à l’apocalypse zombie, sauf en temps de pénurie d’essence, puisqu'il avale plus de 20 litres d’essence super pour parcourir 100 km. Tous les Classe G sont équipés d’un système à quatre roues motrices comprenant trois différentiels, permettant de bien gérer l’adhérence des roues, de même qu’une gamme basse et un réglage G-Mode, modifiant l’amortissement de la suspension et la réactivité de l’accélérateur, entre autres. Il faut vraiment le faire exprès pour rester pris, pour ceux osant s’aventurer hors route avec ce mastodonte.

Coffre-fort sur roues

Ouvrir la porte d’un Classe G nécessite une bonne pression sur le bouton et une bonne emprise sur la poignée. Il faut claquer ladite porte pour bien la fermer, qui émet un bruit sourd sans résonance, comme si l’on venait de sceller un coffre-fort. Ce sont des petits détails rendant l’expérience unique à bord de ce VUS. Ne vous attendez pas à un habitacle débordant d’espace, mais c’est plus logeable depuis la dernière refonte. La caisse a été élargie et l’on a augmenté le dégagement pour les jambes, à l’avant comme à l’arrière.

Mercedes-Benz tarde toujours à introduire le système multimédia MBUX dans le Classe G. Alors il faut se contenter de l’ancienne interface COMAND avec sa molette rotative et son pavé tactile. Un système difficile à utiliser en conduisant, nécessitant plusieurs étapes pour accéder à bon nombre de ses fonctionnalités. Cela dit, l’interface MBUX n’est pas tellement mieux, mais ses graphiques sont plus modernes. On peut quand même profiter de l’intégration d’Apple CarPlay et d’Android Auto. Un autre attrait du Classe G, c’est ses innombrables options de personnalisation. En incluant le catalogue G Manufaktur, le constructeur propose une quarantaine de teintes de carrosserie, des ensembles décor, des grilles de protection, une vingtaine d’habillages de sièges, un choix de sept garnitures intérieures, et bien plus. Avec une facture qui grimpe en conséquence.

Malgré une concurrence se trouvant même à l’interne, c’est-à-dire l’utilitaire GLS et sa somptueuse variante Maybach, l’attrait du Mercedes-Benz Classe G ne semble pas s’estomper. Et même si son prix a augmenté ces dernières années, comme tout véhicule de luxe, outre la variante 4x42 coûtant un demi-million de dollars, on peut tout de même considérer ce VUS comme étant abordable par rapport aux Lamborghini Urus, Bentley Bentayga Ferrari Purosangue Rolls-Royce Cullinan. Finalement le Classe G est une aubaine...pour les gens riches.

Feu vert

• Options de personnalisation nombreuses
• Prouesses hors route surprenantes
• Performances ahurissantes

Feu rouge

• Aspect environnemental nul
• Roulis de caisse considérable
• Faut toujours claquer les portes