Acura TLX - Si près du but

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Michel Deslauriers

Le segment des berlines de luxe compactes regorge de modèles, dont plusieurs sont dotés d’un caractère sportif comme l’Acura TLX. Et dans ce cas-ci, on doit inévitablement la comparer à la BMW Série 3, considérée depuis longtemps comme la référence de sa catégorie en matière d’agrément de conduite.

Cela dit, il ne faut pas sacrifier la qualité de roulement et le confort de l’habitacle non plus, car pour le prix demandé, l'acheteur s’attend à beaucoup de qualités et peu de défauts. La TLX tente de briller sur tous les fronts, et réussit quand même bien sa mission, en dépit de ventes moins élevées que celles de son adversaire allemande. On peut se demander si l’offre n’est pas trop limitée, dans un marché où l’on semble aimer la personnalisation des véhicules.

Chic Type

À la base, l’Acura TLX est équipée d’un 4 cylindres turbocompressé de 2 litres, d’une boîte automatique à 10 rapports et d’un rouage intégral de série. Une mécanique satisfaisante, figurant parmi les 4 cylindres les plus puissants de la catégorie avec ses 272 chevaux. Les accélérations ne sont peut-être pas aussi musclées que celles de l’Alfa Romeo Giulia ou de la BMW 330i, par exemple, mais ça passe. Côté sonorité, c’est acceptable aussi. Sa cote de 9,8 L/100 km en conduite mixte ville/route n’a rien d’impressionnant, mais il y a pire. L’essence super est toutefois exigée.

L’arrivée de la TLX Type S, tard en 2021, a grandement bonifié les performances et l’attrait de la berline. Son V6 biturbo de 355 chevaux est puissant, vif et raffiné. Sa suspension plus rigide, ses pneus à profil très bas et ses freins Brembo à disque surdimensionnés rehaussent le comportement routier de la TLX qui était déjà passablement bien ficelé à ce chapitre. Ici, Acura doit se mesurer aux BMW M340i, Audi S4, Mercedes-AMG C 43, Cadillac CT5-V, Genesis G70 3.3T et Infiniti Q50 Red Sport, entre autres. La Type S se débrouille bien dans les circonstances, même si elle n’est pas aussi affûtée que ses rivales allemandes. Sa cote mixte de 11 L/100 km se situe dans la moyenne de sa concurrence directe.

Un peu de choix, svp

L’habitacle de la TLX arbore un design sobre, un peu monotone, mais la qualité de fabrication est au rendez-vous, et on a droit à un éclairage d’ambiance offrant un choix de 24 couleurs. Les sièges fournissent un bon soutien, bien que la ligne de toit basse nous pousse à nous asseoir avec le dossier incliné, alors que le passager au centre de la banquette arrière se frottera la tête au plafond. La visibilité vers l’arrière est compliquée. Bref, on se sent davantage dans un coupé sport que dans une berline.

Ce que l’on aimerait, c’est d’avoir plus de choix de personnalisation. Outre les cinq teintes de carrosserie au moment d’écrire ces lignes, la TLX ne propose qu’un ou deux coloris dans l’habitacle de chaque déclinaison, tandis que l’acheteur d’une Série 3 hésitera entre 14 coloris intérieurs différents. Même histoire pour le choix des roues en alliage. Acura offre quelques choix supplémentaires aux États-Unis auxquels le Canada n’a pas droit. Dommage, car le constructeur pourrait facilement engranger des profits additionnels avec une gamme plus étoffée d’options de personnalisation. La concurrence, elle, ne s’en prive pas.

De plus, la gamme a rétréci en 2023 alors que les déclinaisons de base et Tech ont mordu la poussière. On se retrouve donc avec encore moins de choix et un prix de départ frisant les 55 000 $, égal à celui de la Série 3. La version A-Spec est néanmoins bien équipée à ce tarif, comprenant les sièges chauffants et ventilés à l’avant, l’excellente chaîne ELS Studio 3D à 17 haut-parleurs, le dégivrage d’essuie-glaces, le toit ouvrant ainsi qu’un bataillon d’aides à la conduite. La suspension à amortissement variable est toutefois réservée aux modèles Platinum Elite et Type S.

Cependant, le gros défaut de l’Acura TLX, demeure le manque de convivialité de son système multimédia, l’un des pires de l’industrie à l’heure actuelle. Les deux pavés tactiles sur la console centrale sont très difficiles à utiliser, surtout en conduisant, et vu que l’écran de 10,2 pouces n’est pas tellement grand, Acura a séparé l’affichage en deux, rapetissant du coup la carte de navigation… Bref, l’interface multimédia aurait vraiment besoin d’une révision en profondeur. Si la TLX ne semble pas être une berline sportive hautement désirable, du moins, par rapport à certaines de ses rivales, dans l’ensemble, elle est l’une des mieux abouties dans l’histoire d’Acura. Son design classique, sa finition soignée et la réputation de fiabilité des motorisations du constructeur font en sorte que la voiture devrait bien vieillir au fil du temps. Cela devrait aussi l'aider à conserver une bonne valeur de revente, sans oublier ses frais d’entretien très raisonnables pour la catégorie.

Feu vert

Feu rouge

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