Volvo XC90 - Confort placide

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Gabriel Gélinas

Volvo n’offrira que des modèles électriques à compter de 2030. Le XC40 Recharge a été le premier véhicule électrique de la marque, suivi du C40 avec une carrosserie de style coupé. Le EX30 de taille compacte s’ajoutera bientôt à la gamme, de même que le EX90 à trois rangées de sièges. Comme la configuration du EX90 est similaire à celle du XC90 à motorisation thermique, il est clair que les jours sont comptés pour le VUS de Volvo carburant à l’essence. C’est pourquoi le XC90 poursuit sa route sans grands changements, sa vocation étant maintenant celle d’un véhicule de transition, particulièrement dans le cas de la variante Recharge T8 à motorisation hybride rechargeable.

Les deux versions du XC90 proposées au pays sont animées par le même moteur thermique, soit un 4 cylindres turbocompressé. La mouture de base, appelée B6, ajoute un compresseur volumétrique et un système d’hybridation légère de 48 volts, portant la puissance totale à 295 chevaux et le couple à 310 lb-pi. Le Recharge T8 retire le compresseur mais compense avec un moteur électrique, alimenté par une batterie de 18,8 kWh. La puissance et le couple sont donc rehaussés, la motorisation hybride rechargeable du T8 développant une puissance totale de 455 chevaux et un couple de 523 lb-pi.

Rapide et frugal

Au sujet des performances en accélération et en reprise, le XC90 Recharge T8 impressionne, comme en témoigne son chrono de 5 secondes pour le sprint jusqu’à 100 km/h. Dommage que la trame sonore accompagnant cette performance soit aussi peu inspirée et typique d’un moteur 4 cylindres. Rapide, le Recharge T8 l’est assurément, mais l’as dans la manche de cette version du XC90 c’est que l’on peut le conduire sans brûler une goutte d’essence sur une cinquantaine de kilomètres, lorsque les conditions sont idéales.

Selon l’usage que l’on en fait au quotidien, cette autonomie en mode électrique permet de bonifier grandement la consommation si le véhicule est branché chaque nuit. Le temps de recharge de la batterie est de 5 heures, puisque le chargeur embarqué du T8 Recharge affiche une une capacité de 3,6 kW.

Confort plutôt que sport

Le XC90 T8 est véloce seulement en ligne droite, car son comportement routier priorise le confort plutôt que le dynamisme. Son châssis est rigide et sa suspension pneumatique (optionnelle) est adaptative, mais les calibrations sont nettement axées sur le confort. Aussi, la direction est assez légère, ce qui facilite les manœuvres de stationnement, quoique le ressenti en virage laisse à désirer. On accorde une bonne note au système de freinage qui récupère l’énergie cinétique à chaque décélération ou freinage, tout en livrant une sensation très naturelle à la pédale de frein. Par contre, si le plaisir de conduite est au sommet de vos priorités, allez voir du côté de la concurrence allemande. Si c’est plutôt un VUS tout confort qu’il vous faut, le XC90 s’avère un bon choix.

Comme il s’agit d’un véhicule Volvo, le XC90 est bardé d’un système d’aide à la conduite dont certains dispositifs se montrent parfois intrusifs en commandant, par exemple, un freinage d’urgence sans que la situation ne l’exige vraiment, comme lors d’une manœuvre de stationnement. Il faut croire que les ingénieurs préfèrent assurer une sécurité de tous les instants. Pas étonnant dans le cas de ce fabricant qui a été le premier à installer des ceintures de sécurité à trois points d’ancrage. Un dispositif inventé en 1959 par Nils Bohlin, ingénieur chez Volvo, et que la marque a choisi de ne pas breveter afin de permettre à tous les autres constructeurs de l’adopter.

Le design de l’habitacle est typiquement scandinave, c’est-à-dire épuré et presque minimaliste. Le système multimédia passe par une tablette verticale de 9 pouces et Apple CarPlay et Android Auto sont au programme. On regrette toutefois qu’il ne soit pas intuitif, et on souhaiterait la présence de quelques boutons physiques pour accéder directement à certaines fonctionnalités. Le XC90 est disponible en configuration à six ou sept places, mais il est à noter que les places de la troisième rangée ne conviennent qu’à des enfants.

Pour l’année modèle 2024, le XC90 ne fait l’objet que de retouches mineures. Sa route croisera bientôt celle du EX90 qui assurera la mobilité électrique dans ce créneau. Avec cette offre doublée, Volvo veut s’assurer de maintenir sa position dans les marchés où l’adoption des véhicules électriques est plus tardive. On pourrait facilement qualifier cette approche de « prudente », un terme approprié pour la marque suédoise.

Feu vert

Feu rouge

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