Ford Expedition/Lincoln Navigator - Logeable et confortable

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Vincent Aubé

Dans le créneau des VUS pleine grandeur, il y a General Motors, il y a Ford et il y a les autres. Le constructeur de Dearborn a d’ailleurs augmenté la cadence de son usine de production du Ford Expedition et du Lincoln Navigator, plus luxueux, profitant de cette manne pour les véhicules plus imposants. Malgré l’inflation et le coût du litre d’essence, les gros utilitaires sont encore prisés des consommateurs qui doivent combiner les tâches de remorquage et tout ce qui englobe la famille. Il faut dire qu’à l’intérieur de ces mastodontes de la route, ce n’est pas l’espace qui manque. D’ailleurs, Ford et Lincoln continuent d’offrir des versions allongées de ces véhicules déjà très imposants.

Au moment de mettre sous presse, les prototypes maquillés du Ford Expedition de prochaine génération venaient à peine d’être aperçus au sud de la frontière. Nul ne sait à quoi il faut s’attendre pour cette prochaine version du gros VUS, mais il est permis de croire à une forme d’électrification, que ce soit en mode hybride, hybride rechargeable ou purement électrique. Après tout, Ford propose déjà le F-150 Lightning, un véhicule très proche de l’Expedition, car les deux font appel à la même architecture.

Pour l’instant, le moteur V6 biturbo EcoBoost demeure la seule option mécanique pour l’Expedition et le Navigator. Ce bloc de 3,5 litres, très bien adapté à ce châssis de camion, offre trois niveaux de puissance, de 380 à 440 chevaux, le couple s'échelonnant de 470 à 510 lb-pi. Or, malgré son image et son prix plus élitistes, le Navigator affiche les mêmes données de puissance que les Ford Expedition Timberline et Stealth Edition. Accouplé à l’unique boîte de vitesses disponible, une unité automatique à 10 rapports, le V6 peut rouler en 2RM, 4RM, 4RM Auto ou même 4RM Lent, au cas où un chemin difficile d'accès viendrait compliquer les choses.

Appartement sur roues

De nos jours, le coût d’un appartement est devenu assez salé, surtout près des grands centres. Le duo Expedition/Navigator n’a rien, mais vraiment rien à envier aux autres véhicules de son segment sur ce point, quoique les dimensions intérieures se rapprochent de celles des modèles Wagoneer de Jeep. L’espace aux deux premières rangées est le même que dans les camionnettes F-150 munies d’une cabine d’équipe, tandis que la troisième rangée se veut plus accueillante que dans le Ford Explorer, plus petit. Elle demeure toutefois moins confortable à cause d’un dossier moins rembourré, un fait d’armes que l’Expedition partage avec d’autres utilitaires, hélas.

À défaut de présenter une planche de bord au design très élaboré, comme c’est le cas chez GM depuis, les Ford Expedition et Lincoln Navigator ne tombent pas dans le piège des fonctions tactiles pour toutes les commandes. Le volant est d’ailleurs recouvert de boutons pour naviguer à travers l’écran d’instrumentation, les fonctions du régulateur de vitesse ou même le volume de la chaîne audio.

Au centre, les utilisateurs font face à un écran de 12 à 15,5 pouces de diagonale selon les versions. Dans le Navigator, sa taille s’élève curieusement à 13,2 pouces seulement. Le système d’infodivertissement figure également parmi les meilleurs de l’industrie, quoique pour certaines commandes du quotidien (la climatisation par exemple), de bonnes vieilles commandes physiques seraient certainement plus intuitives.

Comme une très grande familiale

Bien qu’il faille prendre conscience du poids de ces gros utilitaires avant de prendre la route, conduire un Ford Expedition – ou son penchant plus luxueux – au quotidien n’a plus rien à voir avec les camions d’autrefois. Il faut dire que toutes les aides à la conduite et le travail acharné des ingénieurs a fini par payer. Avec 440 chevaux et 510 lb-pi de couple, le Navigator est mieux nanti sous le pied droit, le VUS américain n’a aucune misère à s’élancer lors des départs arrêtés ou même sur l’autoroute lorsque vient le temps de dépasser un véhicule. La boîte de vitesses automatique à 10 rapports travaille bien avec le moteur V6, mais il arrive que celle-ci sursaute à l’occasion avec des « à-coups » occasionnels.

Bien entendu, il ne faut jamais oublier le poids et les dimensions de ce pachyderme de la route. Mais en règle générale, l’Expedition et le Navigator sont deux VUS qui n’obligent pas le conducteur à détenir un permis spécial ou, du moins, à garder la forme pour être capable de manier le volant. En effet, la direction est légère à souhait pour les manœuvres plus compliquées en ville. Ces deux utilitaires pleine grandeur misent surtout sur le confort des occupants et même sur ses capacités hors route impressionnantes pour un véhicule aussi lourd. Avec un certain succès, même si General Motors conserve l'avantage dans ce segment.

Feu vert

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