Toyota Grand Highlander/Highlander - Plus banlieusard que montagnard
Pendant que les utilitaires intermédiaires empilent les éléments de style osés et les gadgets complexes pour tenter désespérément de séduire les familles, le Highlander, lui, semble faire fi de ces artifices et garde ses valeurs à la bonne place. Incontestablement, la recette fonctionne : il est l’un des meilleurs vendeurs de son segment au Québec. Cette année, ce premier de classe ajoute une corde stratégique à son arc. Le modèle surdimensionné Grand Highlander se joint à la gamme. En plus de gagner en taille, il corrige certaines lacunes du Highlander en adoptant un style légèrement distinct. Cette nouvelle sous-variante amène aussi avec elle une nouveauté intéressante sous son capot.
Le Highlander propose un choix de deux groupes motopropulseurs. Le moteur de base est un 4 cylindres 2,4 litres turbocompressé, qui développe 265 chevaux et 310 lb-pi de couple. Une transmission à 8 rapports se charge de canaliser la puissance aux quatre roues via un rouage intégral mécanique. Le second est l’interprétation hybride la mieux connue chez Toyota, soit le 4 cylindres de 2,5 associé à un duo de moteurs électriques et une batterie. Ici, la puissance s'élève à 243 chevaux (245 pour le Grand Highlander) et la traction intégrale est électronique. Le nouveau Grand Highlander, lui, offre le même duo, mais ajoute une nouveauté : la motorisation Hybrid Max. Celle-ci associe le moteur turbocompressé de 2,4 litres au système hybride à deux moteurs. La combinaison développe 362 chevaux et 400 lb-pi de couple. Le tout est encore une fois envoyé aux quatre roues grâce à la traction intégrale électronique.
Plus confortable que dynamique
Sur le plan de la dynamique, sans surprise, la chair de poule n’y est pas. Cependant, la bagarre n’étant pas dans leur ADN, le Highlander comme le Grand Highlander font tout de même bonne figure grâce à leur douceur de roulement. La puissance suffit amplement avec le moteur de base, tout comme avec le nouveau Hybrid Max. En ce qui concerne le plus petit moteur hybride, bien que celui-ci fasse le travail, il peut montrer des signes d’essoufflement à haute vitesse. En contrepartie, il affiche une consommation combinée ville/route de seulement 6,7 L/100 km (7 L/100 km pour le Grand Highlander). Pas mal pour des utilitaires à trois rangées!
Une batterie de modes de conduites se sélectionnent via la commande rotative sur la console centrale. Certains peuvent s’avérer utiles pour mener la famille à bon port lorsque les conditions routières se gâtent. Par contre, le Highlander étant plus banlieusard que montagnard, et on mettra très rarement ses modes hors route à l’épreuve.
Des minifourgonnettes hautes sur pattes
Porte-gobelets à profusion, ports USB disposés partout dans l’habitacle, choix de configuration à 7 ou 8 passagers, les Highlander/Grand Highlander sont réellement des minifourgonnettes hautes sur pattes. Parce qu’on reprochait au Highlander de ne pas offrir assez d’espace de chargement comparativement à ses rivaux, le Grand Highlander vient à la rescousse avec 583 litres au lieu de 453 litres. Toyota a également tenté de gâter les passagers à la troisième rangée avec davantage d’espace pour les jambes. Mais que ce soit dans le Highlander ou le Grand Highlander, les adultes se logent difficilement à cet endroit. Autrement, la majeure partie des occupants profitent d’une sellerie offrant confort et soutien pour les trajets quotidiens comme les longues escapades longue.
En matière de technologie, le petit Highlander s'équipe de série d'écrans de 7 et 8 pouces pour l'instrumentation et le système multimédia, respectivement, avec deux unités de 12,3 pouces livrables dans les variantes plus dispendieuses. Son grand frère n'utilise que les gros écrans, lesquels diffusent la nouvelle interface signée Toyota, plus facile à utiliser. En plus des commandes tactiles, une rangée de boutons analogiques se trouvent sous l’écran et facilitent l’exécution des tâches les plus communes, permettant ainsi au conducteur de garder les yeux sur la route.
Le Toyota Highlander a de nombreuses qualités. Il est frugal, fiable et surtout, polyvalent pour la vie familiale. Il a presque tout en fait, sauf la capacité d’offrir une conduite inspirante. Or, ce n’est pas ce à quoi l’on s’attend de lui, et le Highlander s’assume dans son rôle. Avec l’ajout de la déclinaison Grand Highlander, le Highlander tel qu’on le connait remédie à certains de ses défauts en ce qui concerne l’espace et les performances du moteur hybride. Et si l’on compare les prix de départ des deux modèles, on s’aperçoit que passer au « Grand » n’est pas si onéreux qu’on pourrait le croire. Mais attention, si l’on opte pour la variante Platinum, au sommet de l’échelle des versions de ce nouveau venu, on peut rapidement atteindre des prix d’utilitaire de luxe. Cette dernière est d’ailleurs la seule qui soit livrable avec la nouvelle motorisation Hybrid Max.
Feu vert
- Performances adéquates
- Consommation frugale pour le format
- Fiable et compétent
Feu rouge
- Moteur hybride offert dans une seule variante
- Conduite peu emballante
- Troisième rangée étroite