Hyundai Santa Cruz - Ne prononcez pas le mot en « c »

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Guillaume Rivard

Le Santa Cruz entame sa troisième année et Hyundai le décrit toujours comme un véhicule sport d’aventure, combinant le style d'un VUS avec la polyvalence d'une caisse ouverte à l’arrière. C’est vrai qu’il a plutôt l’apparence d’un Tucson robuste avec un derrière allongé et sans toit. La compagnie refuse obstinément de parler d’une camionnette, mais dans les faits, ses plus proches concurrents sont le Ford Maverick et le Honda Ridgeline.

Pourquoi choisir un Santa Cruz? D’abord, il faut aimer le design extérieur, en particulier l’imposante calandre qui ne manque vraiment pas d’audace. Idem pour le choix de certaines couleurs de carrosserie. Les ailes aux contours circulaires (et non trapézoïdaux comme sur le Tucson) abritent des roues de 18 ou 20 pouces selon la version, les secondes ajoutant du corps à la silhouette plutôt basse et élancée. À l’arrière, hormis la forme des feux, le style est plus classique et le Santa Cruz s’affiche clairement en étampant son nom en grosses lettres sur le hayon. Points bonis pour les marchepieds encastrés dans les coins du pare-chocs qui facilitent l’accès à la caisse, chose que le Maverick et le Ridgeline ne possèdent pas.

Capable d’en prendre?

Parlons-en de la caisse, qui ne doit pas susciter l’envie de ses adversaires. Elle mesure à peine plus de 4 pieds, 132,3 cm au niveau du plancher pour être exact, et vous aurez souvent à faire des compromis ou à user de créativité pour réussir à charger tous vos bagages ou votre matériel. Comble de chance pour votre humble serviteur, sa paire de skis alpins (longueur : 163 cm) entrait tout juste une fois placée en diagonale.

Le volume de la caisse s’élève à 764 litres en refermant le couvercle coulissant… du moins lorsque c’est possible, car la neige et la glace en hiver peuvent rendre son fonctionnement difficile. Sur une note positive, la doublure de caisse en composite moulé protège contre les coups et, en plus des rangements dans les parois (avec prise de 115V), on retrouve un compartiment verrouillable sous le plancher, à la manière du Ridgeline, bien que moins spacieux. Le hayon se rabat à une faible hauteur, rehaussant le côté pratique.

On a annexé la caisse, que les détracteurs du Santa Cruz qualifieront de symbolique, à une cabine à quatre grandes portières et cinq véritables places. L’espace y est étonnamment généreux, y compris à l’arrière. L’aménagement moderne de la planche de bord et de la console reste en tous points identique à celui du Tucson, renforçant l’impression de se retrouver aux commandes d’un VUS et non d’une camionnette. Seul le levier de vitesses conventionnel, en remplacement des boutons, altère le décor.

Les sièges avant s’avèrent confortables malgré un coussin un peu juste. Le rangement ne manque pas. Derrière, on peut d’ailleurs soulever l’assise 60/40 de la banquette pour découvrir un grand bac ou pour multiplier les options de chargement. Quant à l’aspect technologique, toutes les versions du Santa Cruz ont droit à un écran tactile de 10,25 pouces avec navigation, propulsé par un système multimédia simple à utiliser après une brève période de familiarisation. Par contre, seule la Ultimate au sommet de la gamme nous place un joli affichage numérique de pareille dimension (et personnalisable) sous les yeux. Les autres se contentent de cadrans analogiques et d’un petit écran de 4,2 pouces…en noir et blanc.

Capable d’en donner

Étant donné sa structure monocoque et sa suspension bien calibrée, le véhicule sport d’aventure de Hyundai se conduit tel un utilitaire et non un vrai camion. Traînant un surplus de poids de près de 200 kg par rapport au Maverick, il se reprend avec un moteur turbocompressé à 4 cylindres nettement plus puissant. Ses 281 chevaux dépassent même le V6 du Ridgeline. Le couple de 311 lb-pi, de loin supérieur, contribue à des accélérations plus rapides. Que dites-vous de 0 à 100 km/h en 6,5 secondes? En prime, malgré sa cylindrée réduite, le Santa Cruz peut tirer jusqu’à 5 000 lb. Le précâblage de remorque figure de série, tout comme un dispositif antilouvoiement de remorque.

En ce qui concerne la consommation d’essence, la moyenne annoncée se chiffre à 10,6 L/100 km. Pas si mal. D’après notre expérience, il est toutefois plus réaliste de s’attendre à grimper légèrement au-dessus de 11 L/100 km. Vous devez savoir en outre que le Santa Cruz met à notre disposition plusieurs modes de conduite selon le terrain à affronter et que ses prouesses de freinage sont très convaincantes. Habituellement employée par des modèles plus sportifs comme l’Elantra N, la boîte à double embrayage à 8 rapports est quand même un curieux choix pour ce véhicule. Son efficacité est plutôt inégale ici et certains propriétaires ont subi des pertes de puissance à cause d’un défaut qui a d’ailleurs forcé Hyundai à émettre un rappel. Vous êtes averti.

Feu vert

Feu rouge

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