Toyota Venza - À contre-courant

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Michel Deslauriers

Si la tendance des utilitaires au style aventurier s’est accentuée au fil des ans, le Toyota Venza cherche plutôt à attirer une clientèle plus traditionnelle, préférant le silence de roulement et l’économie de carburant avant tout. Le constructeur tente également de capter au vol les consommateurs qui délaissent leur berline pour un véhicule tout aussi confortable, mais plus pratique, sans devoir se contenter d’un véhicule trop encombrant.

Dans le segment des utilitaires intermédiaires à deux rangées de sièges, le Venza se démarque par sa motorisation hybride figurant de série. En revanche, sa conception comporte quelques compromis. L’un des attraits principaux du Toyota Venza, c’est son système hybride composé d’un 4 cylindres atmosphérique de 2,5 litres, de trois moteurs électriques et d’un petit bloc-batteries, le tout géré par une boîte automatique à gestion électronique. Le rouage intégral est créé en plaçant un moteur électrique sur le train arrière, se désactivant en conduite normale.

Frugal à souhait

La cote mixte ville/route de 6,1 L/100 km du Venza est drôlement impressionnante pour un utilitaire de format intermédiaire, pouvant transporter cinq passagers en tout confort, peu importe les conditions routières. Dans cette catégorie, seuls les Hyundai Santa Fe et Kia Sorento proposent des mécaniques hybrides, légèrement plus gourmandes, mais d’à peine quelques dixièmes de litre dans le cas du Kia. Cependant , le réservoir d’essence du Venza n’est pas très grand, alors l’autonomie du véhicule est moindre que celle du Sorento, mais tout de même appréciable - environ 900 km.

La puissance totale de 219 chevaux permet des accélérations très respectables, tout en douceur. Sur de très courtes distances à basse vitesse, on peut rouler uniquement sur les électrons, et l’on peut forcer le mode 100% électrique en appuyant sur un bouton. Ou laisser le système hybride gérer lui-même les transitions entre le moteur à combustion et les moteurs électriques, ce qu’il accomplit très bien. En circulation urbaine, on peut descendre notre moyenne sous la barre des 6 L/100 km.

Luxe et sobriété

L’habitacle du Venza arbore un design moderne, avec une rigueur d’assemblage se rapprochant de celle des produits Lexus, la marque de luxe de Toyota. Les surpiqûres sur la planche de bord et les panneaux de porte ajoutent un peu de détail à l’ensemble, alors qu’un éclairage d’ambiance rehausse l’atmosphère le soir venu. Le siège du conducteur à réglage électrique, les sièges avant chauffants, la climatisation automatique bizone et les dossiers inclinables aux places arrière figurent de série. Les déclinaisons haut de gamme remplacent le tissu des sièges par du similicuir SofTex, alors que le toit vitré panoramique fixe, le volant chauffant et les sièges ventilés à l’avant sont disponibles en option. On aurait aimé des sièges chauffants à l’arrière, mais ils ne sont pas offerts.

Côté techno, le conducteur obtient une instrumentation numérique de 7 ou de 12,3 pouces, et la liste de caractéristiques livrables comprend l’affichage tête haute, le système de caméras à vue périphérique, le sonar de stationnement, le hayon à ouverture électrique et la chaîne audio JBL. Si la déclinaison de base se contente d’un écran tactile de huit pouces, les autres variantes proposent un affichage de 12,3 pouces, mais des commandes de climatisation tactiles au lieu des rhéostats, plus distrayantes à utiliser en conduite. La nouvelle interface multimédia de Toyota, introduite l’an dernier, est plus facile à utiliser sans toutefois innover en la matière.

L’espace pour les passagers est suffisant, mais le Venza se classe bon dernier dans le segment des intermédiaires. Il repose sur le même empattement que le Toyota RAV4, limitant le dégagement pour les jambes à l’avant comme à l’arrière. Idem pour le volume de chargement maximal de 1 560 litres, faisant de ce Toyota le moins logeable de sa catégorie. En outre, le remorquage n’est pas recommandé pour le Venza, réduisant davantage son attrait pour les gens songeant à se procurer un utilitaire pour tirer une petite roulotte de camping.

En conclusion, le Toyota Venza nous apparaît comme le remplacement d’une berline, avec une garde au sol plus élevée afin de faciliter l’embarquement et le débarquement. Sa consommation est presque aussi basse que celle de la Camry hybride, tout en misant sur un rouage intégral pour l’hiver. Une clientèle plus mature sera assurément attirée par ce produit chic et pratique au quotidien, bien que l’on passerait notre tour sur la version de base moins équipée. En revanche, ce n’est pas un véhicule des plus polyvalents et sa conduite n’a rien d’enivrant. Le Venza nage à contre-courant dans son segment, ce qui n’en fait pas un mauvais véhicule en soi, se distinguant plutôt par son unicité dans son segment.

Feu vert

Feu rouge

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