Volkswagen Atlas/Atlas Cross Sport - Un moteur en moins, une version en plus
Le Volkswagen Atlas bénéficie d’une nouvelle mise à jour. Rien de révolutionnaire pour le constructeur allemand, il s’agit surtout de procéder à des ajustements afin de combler certains manques et améliorer quelques griefs. À l’extérieur, les modifications les plus visibles se situent à l’avant, avec des phares redessinés, une calandre différente (dont une partie est illuminée) et un pare-chocs au design modernisé. De profil, on remarque l’arrivée de nouvelles jantes ainsi qu’un aileron agrandi. La partie arrière reçoit aussi une bande de DEL au-dessus de l’insertion chromée qui ceinture le hayon.
Critiqué pour son habitacle à la finition bon marché, l’Atlas hérite d’un nouveau tableau de bord doté de matériaux plus qualitatifs. Le design a également changé, le levier de vitesses conventionnel du modèle sortant laisse sa place à un petit sélecteur. En revanche, nous sommes déçus de constater que les trois boutons rotatifs du précédent Atlas ont été retirées. À la place, il va falloir composer avec les commandes tactiles et haptiques similaires à celles de la Golf. Et quand on sait à quel point l’ergonomie est désastreuse à bord d’une GTI ou d’une R, il y a peu de chances que ce soit mieux à bord de l’Atlas. Espérons au moins que l’écran tactile se montre plus réactif…
L’aventure… sur papier
Autre nouveauté majeure : l’arrivée d’une version plus aventurière baptisée Peak Edition. Mais n’espérez pas suivre un Jeep Wrangler dans le bois, car les modifications demeurent essentiellement cosmétiques. En effet, des plaques de protection sous le véhicule, des pare-chocs redessinés, une calandre revue et quelques logos dans l’habitacle ne changeront pas fondamentalement ses aptitudes dans les chemins. Si vous cherchez un modèle réellement aventurier, vous devrez probablement vous tourner vers un autre VUS. Mais si vous avez juste envie d’un véhicule à l’allure plus évocatrice sans pour autant avoir besoin de plus de capacités de franchissement, l’Atlas Peak Edition devrait faire l’affaire.
Soyons magnanimes et précisons tout de même que les jantes de 18 pouces chaussées de pneus tout-terrain devraient améliorer la traction lorsque l’adhérence est précaire. À ce propos, il faudra attendre de prendre le volant de cette version pour voir si sa monte pneumatique rend l’Atlas plus bruyant sur l'asphalte.
Plus de V6 en 2024
Disponible avec deux motorisations depuis son arrivée sur le marché, l’Atlas pouvait être équipé d’un 4 cylindres en entrée de gamme, ou d’un V6 plus puissant permettant de tracter des charges plus lourdes (5 000 lb). Pour 2024, il ne sera plus possible d’opter pour un 6 cylindres. Mais pour ne pas laisser la concurrence prendre l’avantage, Volkswagen a dopé son seul moteur restant. Au lieu des 235 chevaux et 258 lb-pi disponibles en 2023, le bloc délivre désormais 269 chevaux et 273 lb-pi. Des valeurs qui s’approchent du défunt V6.
La capacité de remorquage du seul moteur restant grimpe également, passant de 2 000 à 5 000 lb, afin de ne pas être désavantagé face à la concurrence. Est-ce que le 4 cylindres de l’Atlas 2024 sera aussi efficace que le V6 au moment de tracter? Il faudra attendre un essai routier en conditions réelles pour en avoir le cœur net. Selon Volkswagen, le rouage intégral n’évolue pas et le moteur reste toujours jumelé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports. Bien que ce soit une bonne nouvelle en ce qui concerne le rouage intégral, espérons que la transmission se montrera plus rapide que celle du modèle sortant. En effet, cette dernière s’avérait parfois hésitante, occasionnant un délai agaçant, surtout lorsque le conducteur souhaitait rétrograder rapidement.
Sur la route, le châssis et les trains roulants n’ayant pas été modifiés en profondeur, l’Atlas 2024 devrait se comporter comme son prédécesseur. Si tel est le cas, vous aurez droit à une direction plus précise que celle de la moyenne du segment, mais qui est loin d’égaler les meilleurs modèles vendus par Volkswagen. La tenue de route se montre globalement efficace, avec une bonne stabilité dans les courbes. Le confort est bien préservé par les suspensions dont la calibration a été soignée. La conduite demeure tout de même fade et très américanisée pour un produit européen.
L’Atlas se rattrape avec un habitacle spacieux et polyvalent pour une famille. L’accès à la troisième rangée est plutôt aisé et l'on profite d’un dégagement important dans les deux premières. Grâce à son format carré, le coffre est en outre très logeable. C’est un peu moins vrai pour la version Cross Sport, dont la ligne de toit abaissée grignote une partie de l’espace de chargement. Si ce format coupé vous plaît, gardez à l’esprit qu’il faudra aussi faire une croix sur la troisième rangée de sièges. La polyvalence ou le style, il faut choisir…
Feu vert
- Habitacle spacieux et pratique
- Volume du coffre
- Tenue de route efficace
Feu rouge
- Commandes tactiles peu pratiques
- Le 4 cylindres sera-t-il suffisant ?