Nissan Frontier - Soudain coup de vieux?

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Antoine Joubert

Débarquée en juin 2022, la camionnette intermédiaire de Nissan était alors la plus moderne du segment. Puis, se sont récemment succédé les dévoilements des Chevrolet Colorado/GMC Canyon, Ford Ranger et Toyota Tacoma de nouvelle génération. Une arrivée qui a donné de sérieuses rides à un modèle pourtant fraîchement sorti du four. On peut dire que le segment des intermédiaires est aujourd’hui très vivant, les rumeurs s’intensifiant d’ailleurs quant à l’arrivée d’un nouveau modèle chez Ram.

Pour Nissan Canada, le Frontier joue un rôle crucial au sein de la gamme. Non seulement parce qu’elle a été développée spécifiquement pour le marché nord-américain, mais aussi parce qu’à l’inverse de ses rivaux, Nissan ne propose plus de camionnette pleine grandeur. En effet, les stratèges de la division canadienne ont abandonné le Titan en fin d’année 2021, même si les Américains la gardent.

Un choix étonnant

Ford et GM délaissent désormais les modèles à cabine allongée, mais pas Nissan. Le fabricant japonais propose aussi un choix de deux longueurs de caisse avec la cabine double, ce que ne font pas non plus les Américains. Certes, Nissan Canada est conscient que le plus haut pourcentage des ventes se fait avec la version PRO-4X. Mais puisque la concurrence abandonne une partie du segment pour se concentrer sur des configurations uniques, Nissan y voit une opportunité, avec raison.

Trois déclinaisons des modèles à cabines King Cab sont ainsi proposées, incluant un modèle PRO-4X n’étant pas offert chez nos voisins du Sud. Puis, les modèles à cabine double sont également vendus en quatre variantes, avec caisse de 5 ou 6 pieds.

Sur le plan technique, Nissan reprend essentiellement le même châssis que l’ancien modèle, duquel on conserve aussi quelques autres éléments, dont la lunette arrière. Le moteur est désormais un V6 de 3,8 litres produisant 310 chevaux et 281 lb-pi de couple. Il fait aujourd’hui principalement compétition à des 4 cylindres. En effet, alors que GM s’en tient maintenant à cette seule avenue, initiée par la Ford Ranger en 2019, Toyota emboîte le pas avec des motorisations hybrides ou turbocompressées. Nissan est donc à ce jour le seul constructeur à proposer un V6 atmosphérique, qui a le désavantage d’une consommation plus élevée. Toutefois, son rendement est toujours à la hauteur, cette mécanique étant plus douce que le précédent 4 litres et surtout, mieux accompagnée par cette boîte automatique à 9 rapports.

Optez pour la PRO-4X et vous aurez droit à davantage de robustesse, notamment en raison d’une suspension renforcée permettant un meilleur comportement hors des sentiers battus. Cela dit, le confort demeure très acceptable, les éléments suspenseurs n’étant pas aussi radicaux qu’avec les Tacoma TRD et Ranger FX4. Le camion est donc facile à vivre au quotidien, ce qui n’était pas nécessairement le cas de la concurrence jusqu’à tout récemment. Très solide et ne semblant pas souffrir des sévices que l’on pourrait lui infliger, le Frontier affiche la plus faible capacité de remorquage maximale du segment, avec 6 490 lb. Un point décevant sur papier, bien qu’à près de 8 000 lb (pour certains modèles rivaux), il soit sage de penser à l’option d’un camion pleine grandeur.

Confort étonnant

Le principal irritant d’une camionnette intermédiaire demeure généralement le manque de confort et cette impression d’un véhicule trop utilitaire. Un problème que Nissan règle avec brio, puisque le Frontier est doté d’un poste de conduite bien dessiné et très ergonomique, comportant un écran central de 8 ou 9 pouces de même qu’une instrumentation claire et concise. Les sièges procurent tout le confort voulu, facilitant les longs trajets. Évidemment, l’équipement varie selon la version.

Hélas, l’époque où il était possible de se payer une camionnette Nissan à moins de 30 000 $ est révolue. Aujourd’hui, on débourse plus de 40 000 $ pour une version King Cab S, la facture pouvant grimper à environ 55 000 $ pour une PRO-4X à cabine double. Une facture salée, mais moins que celle des nouveaux concurrents…  Sachez d’ailleurs que le Frontier coûte moins cher d’entretien, et ce, grâce à sa mécanique moins capricieuse à long terme que les moteurs turbo de la concurrence. Puis, considérant aussi la faible diffusion du modèle, il est clair que la dépréciation sera infime, même si le coût du carburant devait soudainement grimper en flèche. Bref, cette camionnette est un choix très sensé, bien qu’elle ne soit pas la plus impressionnante techniquement.

Feu vert

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