BMW iX - Véhicule de luxe polarisant

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Vincent Aubé

L’effort électrique de BMW est loin de passer inaperçu, et ce, depuis les premiers modèles alimentés aux électrons. Le BMW iX poursuit d’ailleurs dans cette veine de manière éclatante. Né du concept Vision iNEXT de 2018, il s'agit du premier VUS 100% électrique de la marque. Et contrairement aux choix faits par certains concurrents, le iX n'est pas décliné en version à essence. Esthétiquement, l'utilitaire bavarois ne fait pas dans la demi-mesure. Chaque fois qu’il traverse un quartier, les curieux se retournent pour l’observer ou même pour écouter sa sonorité synthétique particulière.

BMW a été l’un des pionniers de l’électrification avec ses créations arborant le « i » corporatif de l’entreprise à l’hélice. Malheureusement, les citadines (i3) et les voitures exotiques (i8) ne se vendent pas aussi bien que les véhicules utilitaires de nos jours. Et il s’agit justement de la raison d’être de ce curieux et unique véhicule: répondre aux besoins des consommateurs qui délaissent le monde des véhicules thermiques pour celui des électriques. Concrètement, l’iX se positionne en tant qu’influence stylistique des prochaines années pour la marque allemande.

L’avenir de la marque

À côté du BMW iX, le Tesla Model X a presque l’air générique. À l’avant, les deux « ouvertures » typiques sont bien en vue avec leurs motifs en « X », mais BMW a enlevé le grillage de la calandre, comme sur la majorité des véhicules électriques. Les phares font également partie intégrante du museau aux arêtes tranchantes. Étrangement, c’est davantage le postérieur de l’iX qui retient l’attention avec ses feux ultraminces, son toit « flottant » au niveau du pilier C et l’ouverture créée par son hayon. Chose certaine, l’utilitaire électrique de BMW ne laisse personne indifférent.

L’ambiance futuriste se prolonge à l’intérieur avec cette planche de bord qui semble abaissée par ce large panneau digital composé de deux écrans. Depuis son introduction, ce dernier s’est multiplié comme une traînée de poudre à travers les plus récents modèles de la marque. Si certains détestent cette manière trop simpliste d’afficher les informations nécessaires à la conduite et au divertissement, il faut en revanche féliciter les concepteurs de l’écran pour la qualité des graphiques et la réactivité de la portion tactile de l’écran. Malheureusement, le nombre d’applications incluses est déroutant. Il faut donc s’acclimater pendant quelques jours avant de se sentir plus confortable avec l'interface embarquée.

La console centrale du véhicule n’est pas reliée à la planche de bord, ce qui donne une impression d’espace à la première rangée. C’est d’ailleurs à cet endroit que le conducteur fait le lien avec le groupe motopropulseur via le petit levier de la boîte de vitesses. On y retrouve aussi quelques touches haptiques, un cylindre pour le volume de la chaîne audio ou cette bonne vieille molette qui fait partie de l’environnement des véhicules BMW depuis le dévoilement du tout premier système iDrive en 2001.

Trois versions, trois personnalités

BMW vend l’utilitaire iX en trois niveaux de performance, allant du xDrive40, avec ses 322 chevaux, au M60 xDrive et ses 610 chevaux (avec le mode départ-canon), sans oublier la livrée médiane xDrive50 et ses déjà très impressionnants 516 chevaux. C’est la même histoire pour l’autonomie entre les recharges, l’iX peut parcourir une distance théorique de 500 km lorsqu’on équipe la livrée xDrive50 des jantes de 20 pouces. Néanmoins, avec la position du véhicule dans l’organigramme de la marque, il est tout à fait normal de vouloir les jantes au diamètre plus important, ne serait-ce que pour l’image ou l'amélioration de la tenue de route.

Sans surprise, le poids des batteries est important, même avec plus de 500 chevaux sous le pied droit. Il faut aussi tenir compte de la masse du iX lorsque vient le moment d'évaluer les distances de freinage. À cadence élevée sur l’autoroute, le BMW iX ne bronche pas, la suspension à double triangulation à l’avant et cinq bras à l'arrière fait des merveilles avec nos routes pas merveilleuses du tout! On sent que le véhicule est plus guimauve que dans la berline i4 par exemple, mais demeure efficace dans les virages. La bonne nouvelle, c'est que cette mollesse (relative) garantit un meilleur confort de roulement. Il faut aussi saluer les sièges, qui permettent d'envisager les longs trajets sans fatigue.

Le BMW iX est polarisant, il n’y a aucun doute là-dessus. Toutefois, dans l’industrie automobile moderne, un constructeur a le devoir de se démarquer et comme première tentative dans le segment des utilitaires électriques, le BMW iX est plutôt réussi. Non seulement parce qu’il émerge du lot, mais aussi parce qu’il joue prodigieusement son rôle de véhicule de luxe.

Feu vert

Feu rouge

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