Nissan Altima - Berline sans histoire

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Vincent Aubé

L’an dernier, la Nissan Altima recevait ses premiers changements d’usage, une méthode nécessaire de nos jours pour garder le consommateur captif. La berline intermédiaire japonaise a tout d’abord été relancée pour l’année modèle 2019. Mais, après quatre ans sous cette forme, le département de design se voyait confier le mandat d’actualiser la représentante de la marque dans le créneau des intermédiaires pour 2024. Le millésime 2024 est donc placé sous le signe de la continuité.

Refonte de mi-parcours oblige, l’Altima repensée l’an dernier conserve sa silhouette sculptée des récentes campagnes. Il y a cependant du neuf à l’avant avec la forme de la calandre en « V » qui change pour un « design sportif distinctif », si l’on se fie aux dires de Nissan. Comme pour tous les récents modèles de la marque, le nouveau logo du constructeur se retrouve en plein centre du bouclier avant. Depuis l’an dernier, le consommateur peut aussi commander une livrée SR pour une ambiance un peu plus sportive, tandis que les phares à DEL sont livrés pour toutes les versions de la berline. De nouvelles jantes se sont ajoutées à la sélection de roues pour la voiture. Bref, il s’agit là d’un remaniement très léger.

Et à l’intérieur?

Depuis quelques années, la qualité des habitacles de Nissan est en hausse. Et cela tombe bien car d’autres constructeurs ont rehaussé leur niveau de jeu à ce chapitre, notamment Hyundai avec sa Sonata. La finition de la planche de bord de l'Altima n’a plus à rougir devant les autres créations de l’industrie. Pourtant, face aux occupants assis à l’avant, un écran tactile de 12,3 pouces vient remplacer l’ancien écran de 8 pouces. Le moniteur haute résolution garantit des images claires, tandis que la réactivité du système est à souligner ici. Parmi les options de connectivité réservées aux modèles cossus, on retrouve les habituels systèmes Apple CarPlay et Android Auto sans fil, un pavé de recharge par induction pour téléphone intelligent, et un système de navigation intégré. 

L'habitacle est classique et fonctionnel. Il faut féliciter les concepteurs de Nissan de ne pas être tombés dans le piège d’offrir un habitacle futuriste et compliqué. Les commandes sont faciles à utiliser au quotidien et l’ergonomie est excellente, ce qui plaira aux conducteurs qui préfèrent encore une série de boutons à la mode des touches tactiles ou haptiques.

Une berline plaisante à conduire?

Sous le capot, c’est le statu quo, ce qui signifie que le 4 cylindres atmosphérique de 2,5 litres demeure l’unique option. Le moteur travaille de concert avec une boîte de vitesses à variation continue (CVT) et un rouage intégral de série. Notez que seule la livrée SR a droit à une paire de palettes derrière le volant, mais il ne faut surtout pas croire que cette solution transforme l’Altima en une authentique berline sport. Le châssis est suffisamment rigide, mais les réglages de la suspension sont ceux d’une voiture habituée aux boulevards et aux autoroutes. En effet, le confort est son cheval de bataille et c’est mieux ainsi dans une catégorie où cet aspect est recherché. La direction, plutôt légère, n’est pas vraiment connectée à la route, et ce, même si le volant à base aplatie est un charme à prendre en main.

De plus, le groupe motopropulseur préfère lui aussi la conduite posée et sans histoire. Les montées d'adrénaline, c’est pour le public de la Z ou de la très sportive GT-R. On en arrive donc à la conclusion que la Nissan Altima n’est pas une marchande de sensations fortes, comme la plupart des berlines intermédiaires sur le marché d’ailleurs. En revanche, la présence de ce rouage intégral à temps partiel se veut rassurante pour les journées où dame Nature décide de compliquer la vie des automobilistes.

Et lorsque le conducteur recherche une béquille technologique pour arriver à bon port, le système ProPILOT vient rejoindre une batterie de dispositifs de sécurité, connue sous l’appellation Bouclier de sécurité à 360°. L’ennui, c’est que cette suite de systèmes d’aide à la conduite (ProPILOT) n’est offerte de série que dans les livrées SR, SR Premium et Platine. Rappelons que cette assistance vient avec un régulateur intelligent avec fonction d’arrêt/démarrage et une assistance de maintien dans la voie pour les tronçons d’autoroute monotones où le conducteur peut faire appel à cette technologie pour l’épauler.

L’Altima est aussi disponible avec un module dynamique intégré avancé en option, ce dernier garde le contrôle sur la suspension et sur la trajectoire, mais n'allez pas croire que cela fait de la berline intermédiaire de Nissan une rivale directe de la Série 3 de BMW. L’Altima doit non seulement convaincre les acheteurs face aux autres berlines du segment, mais également séduire ceux qui songent à s'offrir un VUS. Un mandant qui est loin d'être facile de nos jours!

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