Toyota Sequoia - Toujours là

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Vincent Aubé

Toyota n’est pas du genre à abandonner facilement. Son gros Sequoia, par exemple, aurait dû être envoyé à la retraite il y a longtemps, mais non, il est toujours là. L’an dernier, le géant nippon a finalement refondu son plus imposant véhicule utilitaire. La génération précédente datait de 2008, une éternité dans l’industrie. Sa métamorphose coïncidait avec celle de la camionnette Tundra, remodelée quelques mois plus tôt à peine. D’ailleurs, on comprend mieux les choix des ingénieurs dans ce cas-ci, le Sequoia étant intimement lié à son cousin équipé d’une boîte de chargement.

Le Sequoia partage sa plateforme et plusieurs organes mécaniques avec le Tundra. Même le design du gros utilitaire semble tout droit tiré de celui du Tundra, notamment à l’avant avec cette grille de calandre massive, disponible en quelques finitions, ou ces phares aux DEL, qui se prolongent plus bas dans le bouclier avant. Le Sequoia reste plus doux dans son approche, mais les liens physiques avec le Tundra sont évidents. La carrure du véhicule est également similaire à celle d’une camionnette. À l’image des générations précédentes, le Sequoia demeure sobre dans sa silhouette. Le nouveau modèle représente tout de même une bouffée d’air frais pour cet utilitaire aux ventes timides chez nous. Car au sud de la frontière, les VUS imposants ont encore la cote.

Et les liens ne s’arrêtent pas aux arêtes de la carrosserie. Sous le capot, le moteur V6 biturbo de 3,5 litres, jumelé à la technologie hybride maison, reprend du service. Le « gros » moteur du Tundra demeure la seule option à bord du VUS japonais. Et puisque le Sequoia n’est pas un modèle aussi couru que ses concurrents américains, les stratèges ont préféré s’en tenir à une seule option mécanique. Les consommateurs peuvent donc se concentrer sur le niveau d’équipement désiré au lieu de s’attarder sur ce qui se trouve entre les deux roues avant.

Une caverne luxueuse

Plus gros et mieux ficelé que le modèle précédent, le nouveau Sequoia est encore plus accueillant pour ses passagers. Les espaces de rangement sont grands et nombreux tandis que l’espace aux trois rangées de sièges se compare à celui de la compétition. C’est bien sûr plus serré à la troisième rangée, mais c’est le cas pour tous ceux et celles qui prennent place à cet endroit. En outre, la qualité des matériaux se raffine par rapport au précédent véhicule qui, rappelons-le, a traversé la dernière décennie sans modifications majeures.

La planche de bord du VUS rappelle manifestement celle du récent Tundra. Le volant multifonctions, massif et facile à utiliser, confirme qu’il s’agit ici d’un gros véhicule. L’écran digital derrière le volant est bien plus clair que celui des générations antérieures, un commentaire qui s’applique aussi à cet autre écran – tactile celui-là – logé en plein centre. Dommage, toutefois, que le constructeur n’ait pas daigné introduire l’écran de 14 pouces (de diagonale) sur la livrée TRD Hors Route la moins onéreuse. En effet, dès le niveau supérieur, les passagers profitent d'un affichage très clair et d'une réactivité plus efficace que par le passé.

La position du levier de vitesses est également bien pensée, les concepteurs l’ayant logé près du conducteur, du côté gauche de la console. Malgré le nouvel écran central, on a dissimulé une rangée de boutons physiques juste en-dessous pour le contrôle de la climatisation, des sièges chauffants, sans oublier une grosse molette pour le volume de la chaîne audio. Bien que cette nouvelle connectivité soit appréciée, ces commandes traditionnelles rassureront celles et ceux qui ne raffolent pas de l’ère tactile.

Un utilitaire pour l’aventure

La clientèle qui magasine ce genre de VUS a des besoins spécifiques. Autrement dit, il faut vraiment avoir besoin d’un mastodonte de la route pour conduire un tel véhicule au quotidien. Que ce soit pour tracter une roulotte, un bateau ou tout autre type de remorque, le Sequoia n’est pas le champion de sa catégorie, lui qui s’incline devant le Jeep Wagoneer. Néanmoins, avec la possibilité d’arrimer plus de 9 000 lb derrière, l’imposant Toyota n’a pas à rougir devant son homologue américain.

Pour les virées dans l’arrière-pays, n’importe quelle variante du Sequoia a ce qu’il faut pour transporter une famille dans le plus grand confort. Mais pour ceux qui voudraient s’aventurer plus loin, les livrées TRD Hors Route et TRD Pro sont tout indiquées. Quant aux Limited, Platinum et Capstone, elles peuvent très bien se débrouiller, bien qu’avec tout ce chrome, les boulevards de la ville paraissent plus appropriés pour cet utilitaire opulent et confortable. Pour conclure, il est encore trop tôt pour se prononcer sur la fiabilité du véhicule. En revanche, la réputation de la marque est déjà un bon indice sur ce qui attend les rares acheteurs canadiens de ce gros utilitaire japonais.

Feu vert

Feu rouge

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