Nissan Z - Tourisme ≥ sport

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Michel Deslauriers

On ne peut que se réjouir lorsqu’une voiture sport est redessinée ou introduite, puisque ce segment de marché ne cesse de diminuer depuis plusieurs années maintenant. Chez Nissan, on a compris l’importance de poursuivre la carrière de sa légendaire sportive, ne serait-ce que pour démontrer son savoir-faire en la matière et servir d’inspiration dynamique pour les autres modèles de la gamme.

La très agile, mais très âgée 370Z a laissé sa place à la nouvelle Z l’an dernier. Puisque cette dernière rend hommage à la Datsun 240Z originale en matière de design extérieur, tout en proposant un habitacle cossu et moderne n’ayant rien à voir avec sa devancière des années 70, Nissan a cru bon de lui conférer un nom tout simple, mais efficace. Cette nouvelle génération est plus grosse et plus performante que les Subaru BRZ et Toyota GR86, plus moderne que les Ford Mustang et Chevrolet Camaro, et plus abordable que les BMW Série 4, Audi A5 et Toyota GR Supra.

Une mécanique bien connue

Afin de commercialiser une voiture à faible volume comme celle-ci, les ingénieurs de Nissan ont réalisé des économies en reprenant l’architecture de la 370Z, qu’ils ont modernisée et rigidifiée. La direction est également passée à l’assistance électrique. Si la tenue de route de la 370Z était affûtée comme un couteau, on a adouci un peu la lame afin d’offrir une meilleure qualité de roulement. Bref, la Z est moins incisive que sa devancière, mais plus confortable au quotidien, et la version Performance est un brin plus dynamique que la Sport de base avec son différentiel à glissement limité et ses freins plus performants.

Nissan a pigé dans le coffre à jouets de sa marque de luxe Infiniti pour lui emprunter son V6 biturbo de 3 litres. Sortie tout droit de la Q50 Red Sport, cette mécanique procure 400 chevaux, alors que l’ancienne 370Z disposait de 332 chevaux, ou 350 dans la version NISMO. On profite surtout d’un couple plus généreux, et ce moteur fonctionne à merveille dans la Z tout en procurant une belle sonorité, pas trop criarde, mais partiellement simulée dans l’habitacle de la version Performance. Une manuelle à 6 rapports et une automatique à 9 rapports figurent parmi les choix de boîtes. La cote mixte ville/route s’élève à 10,6 L/100 km avec l’automatique et à 11,9 L/100 km avec la manuelle, alors qu’il est possible de faire mieux en conduite réelle si l’on conduit plus doucement.

Ce qui n’est pas facile vu les prétentions sportives de la voiture. La 370Z affichait des cotes semblables à quelques dixièmes de litre près, avec une puissance moindre toutefois. Toutes ses concurrentes mentionnées ci-haut sont moins énergivores, sauf les Mustang et Camaro à moteur V8. DU côté des nouveautés, la Nissan Z NISMO de devrait ariver d'ici la fin de l'année 2023. Elle aura droit à des jupes de bas de caisse, des bandes décoratives rouges, un aileron surdimensionné, des jantes noires et des sièges Recaro. Bien que l’on n’ait pas de détails techniques au moment d’écrire ces lignes, on s’attend à une vingtaine de chevaux supplémentaires et à la disponibilité de la boîte automatique.

Habitacle transformé

Lancée en 2009, la 370Z montrait invariablement son âge alors que le design de sa planche de bord datait d’une autre époque et n’avait que très peu changé depuis. La Nissan Z arbore un habitacle drôlement plus moderne, pourvu d’une instrumentation numérique pour le conducteur, d’un système multimédia exploitant un écran tactile de bonne taille, et de caractéristiques de confort et de commodité au goût du jour.

L’espace ne déborde pas, mais l’on ne se sent pas à l’étroit non plus, profitant de sièges bien rembourrés pour la conduite sportive, garnis de tissu ou bien de cuir avec des empiècements de suède synthétique (noir ou bicolore). Les sièges chauffants ne sont toutefois pas livrés de série et le volant chauffant n’est pas disponible du tout, dommage. Enfin, les dispositifs de sécurité avancés figurent à bord, y compris le freinage autonome d’urgence, la surveillance des angles morts et bien plus. Hélas, ce qui n’a pas changé par rapport à la 370Z, c’est le manque d’espace de chargement. Le coffre propose un volume de 195 litres, peu profond et sans cache-bagages. Ses rivales misent toutes sur des coffres séparés, plus logeables. On n’achète pas une Z pour son côté pratique, mais là, c’est vraiment minime.

Vendue à partir d’environ 50 000 $, la version Performance, plus intéressante, exige un supplément de 12 000 $. La Nissan Z n’est pas l’aubaine sportive qu’était la 370Z, néanmoins elle s’avère beaucoup mieux équipée, plus puissante, plus sécuritaire et plus agréable pour la conduite de tous les jours. Ce qui plaira vraisemblablement aux acheteurs de ce type de voitures. Il s’agit d’une belle évolution, même si en fin de compte, outre la NISMO, la Z s’apparente davantage à un coupé grand tourisme plutôt qu’à une pure sportive, au même titre que les deux générations de la 300ZX des années 80 et 90.

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