Kia Carnival - Si Chevrolet offrait encore une fourgonnette

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Guillaume Rivard

Il ne reste qu’une poignée de fourgonnettes sur le marché et celles-ci doivent s’adapter aux nouvelles tendances. Cela signifie par exemple offrir l’option d’une motorisation hybride ou, pour imiter les très populaires VUS, un rouage intégral. On ne retrouve ni l’une ni l’autre avec la Carnival, lancée il y a deux ans en remplacement de la Sedona. Et pourtant, Kia ose lui coller l’acronyme VIE : véhicule infiniment évolutif.

Faisant mentir cette expression qui ne restera bien sûr jamais dans le jargon de l’automobile, la Carnival n’évolue pas pour l’année modèle 2024. En effet, elle nous revient sans véritable changement, hormis de légères révisions à son équipement. Voilà qui est bien dommage pour un modèle dont les ventes canadiennes de 2022 ont chuté de 44% et qui se retrouve bon dernier dans la catégorie. Sauf au Québec, où les familles semblent l’apprécier davantage.

Le style d’un VUS américain

Sur le plan esthétique, la Carnival est probablement la plus américaine des fourgonnettes qui soit à l’heure actuelle, et on inclut là-dedans les Chrysler Pacifica et Grand Caravan, trahies par leurs rondeurs. La Toyota Sienna est dessinée comme un TGV japonais, alors que sa compatriote Honda Odyssey paraît un peu figée dans le temps. Ce que Kia propose, c’est un véhicule à la silhouette carrée et d’aspect robuste, avec une imposante calandre qui domine la partie avant et des longerons pratiques sur le toit. Le genre de fourgonnette que Ford ou Chevrolet aurait aujourd’hui dans sa gamme si ces marques n’avaient pas quitté le créneau il y a belle lurette. D’ailleurs, donnez à la Carnival une garde au sol encore plus généreuse et elle pourrait presque se faire passer pour un Chevrolet Tahoe.

La signature des feux de jour à DEL est originale, tandis que les versions EX et supérieures ont plus fière allure avec leur calandre en blocs et leurs belles jantes de 19 pouces, métalliques ou noircies. D’un autre côté, l’utilisation du chrome et d’autres garnitures au fini brillant à certains endroits peut déplaire. C’est le cas de l’épaisse insertion en retrait des portières arrière et de celle sur la planche de bord dans l’habitacle. On reconnaît le design coréen ici.

Semblant encore une fois s’inspirer des colosses de Detroit, la Carnival revendique la meilleure puissance de la catégorie, soit 290 chevaux. Par contre, son couple de 262 lb-pi est identique à celui de toutes ses rivales, à l’exception de la Sienna. En fait, quand on regarde les quatre fourgonnettes à moteur V6 et à traction sur le marché, chacune met de 8 à 9 secondes pour atteindre 100 km/h, prend un peu plus de 41 mètres pour freiner jusqu’à l’arrêt complet à partir de cette vitesse, consomme en moyenne 10,6 L/100 km et peut remorquer jusqu’à environ 3 500 lb. Comme s’il y avait eu de la collusion entre les fabricants! Malheureusement, comme mentionné plus tôt, la Carnival n’est pas disponible avec quatre roues motrices ou un groupe motopropulseur hybride à l’instar des Sienna et Pacifica. Est-ce trop demander, Kia? De leur côté, le Sportage et le Sorento offrent non pas une mais deux variantes électrifiées!

De l’espace et du confort à revendre

Sur la route, la Carnival nous fait sentir son gabarit corpulent et souffre d’une direction vague. Il existe d’autres véhicules à trois rangées (des VUS pour ne pas les nommer) qui procurent de meilleures sensations au volant. En revanche, il faut reconnaître que son roulement est confortable. Parlant de confort, c’est la détente absolue à bord en optant pour la Carnival SX (sept places), dont les sièges capitaine de luxe à la deuxième rangée sont dignes de la première classe. En plus d’être coulissants en longueur et en largeur pour adapter le dégagement à notre guise, ces fauteuils sont douillets, inclinables, chauffants, ventilés et même dotés d’un repose-pieds escamotable! Parents, préparez-vous à jouer à l’arbitre pour décider quel membre de la famille aura la chance de s’y asseoir!

La Carnival épate aussi avec son volume de chargement inégalé. Le coffre à lui seul engloutit 1 139 litres. Quand tous les dossiers arrière sont repliés, le vomule total grimpe à 4 110 litres! Une vraie caverne. Kia ne lésine pas non plus sur la sécurité avec une foule de dispositifs inclus de série. Certaines versions ajoutent le freinage d’urgence automatique en marche arrière et le moniteur d’angles morts dans le bloc d’instruments, tous deux fort pratiques.

L’écran central orienté vers le conducteur présente un affichage moderne et son système multimédia est simple à utiliser. Toutefois, les commandes tactiles qui se trouvent en dessous et se fondent dans le panneau noir s’avèrent difficiles à repérer et à activer sans quitter la route des yeux. Oh, et oubliez la version de base LX : malgré son prix alléchant, elle manque cruellement de commodités, à commencer par un volant et des sièges chauffants...

Feu vert

Feu rouge

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