Nissan Versa - Logeable et pas chère

Publié le 1er janvier 2022 dans 2024 par Michel Deslauriers

Les voitures neuves abordables se raréfient, et la Nissan Versa figure parmi les dernières affichant un prix de base d’environ 20 000 $. Elle doit confronter la Mitsubishi Mirage et la Kia Rio dans le désormais minuscule segment des sous-compactes. Ce prix rend la Versa intéressante, mais là ne s’arrêtent pas les qualités concernant cette berline réintroduite chez nous pour le millésime 2021, et profitant d’un rafraîchissement pour l’année modèle 2023. Le constructeur a retouché la partie avant tout en apportant un changement de couleur de carrosserie ainsi que de nouvelles jantes en alliage pour la version SR. La liste d’équipements a également été revue. Rien n’a bougé sous le capot et on ne s’attend pas à des modifications significatives pour le modèle 2024.

Si les Mirage et Rio sont disponibles en configurations berline et à cinq portes dans d’autres marchés, dont les États-Unis, le Canada n’a désormais droit qu’aux cinq portes à hayon. La Versa est donc l’unique berline chez les sous-compactes, pour ceux préférant ce type de carrosserie. Et le coffre de la petite Nissan est vaste : son volume maximal de 425 litres surpasse même celui de la compacte Sentra.

De l'espace

L’habitacle est spacieux aussi, que ce soit pour les occupants à l’avant, ou ceux assis en arrière qui profitent d’un bon dégagement pour les jambes et d’une bonne ouverture des portes afin de faciliter l’embarquement et le débarquement. Quatre adultes voyageront confortablement à bord de cette berline, bien que la banquette arrière soit un peu étroite pour y asseoir trois personnes pendant de longs trajets.

Le système multimédia de la Nissan Versa ne s’avère ni le plus sophistiqué ni le plus facile à utiliser sur le marché, accomplissant tout de même son boulot comme il se doit. Un écran tactile de 7 pouces trône dans les livrées S et SV alors que la SR obtient un affichage de 8 pouces. De plus, une zone de recharge sans fil a été ajoutée aux SV et SR l’an dernier, versions qui misent déjà sur un climatiseur automatique, des sièges avant chauffants et une surveillance des angles morts. En revanche, la Versa S n’a pas droit à l’intégration Apple CarPlay et Android Auto, réduisant grandement l’intérêt de cette déclinaison et son prix de base alléchant. Et contrairement à la Rio, le volant chauffant et le toit ouvrant ne sont pas disponibles dans la Versa, même en option.

Pas chère à rouler

Un 4 cylindres de 1,6 litre anime la Versa, avec 122 chevaux bien ressentis et un couple à bas régime tout à fait convenable. La boîte automatique à variation continue, dont la fiabilité semble s’être améliorée depuis quelques années, fait bien son travail en conduite normale. Évidemment, cette berline n’affiche aucune prétention sportive, même en livrée SR avec son apparence plus dynamique. Une boîte manuelle à 6 rapports est également disponible dans la version de base, si jamais quelqu’un voudrait encore et toujours composer avec une pédale d’embrayage dans le trafic...et couler sa valeur de revente.

Au sujet de la consommation, la cote mixte ville/route de 6,7 L/100 km de la Nissan est équivalente à celle de la défunte Rio, alors pas d’avantage à ce chapitre. La Mirage est un tantinet plus écoénergétique, mais beaucoup moins puissante. La boîte manuelle de la Versa fait augmenter la moyenne à 7,7 L/100 km, rendant ce type de mécanique encore moins pertinente. La Versa est confortable sur la route, avec un bon amortissement de la suspension, au même titre que la Kia. En comparaison avec la Sentra, on sent toutefois un léger recul en matière de qualité de roulement et d’insonorisation, alors que les dimensions plus petites – en largeur surtout – rendent la Versa plus sensible aux vents latéraux par rapport à la Sentra.

Si la Versa est abordable à l’achat et ne coûte pas cher à rouler, son attrait s’estompe lorsque l’on évalue les mensualités à la location et au financement. En général, les taux d’intérêt sont plus élevés pour les sous-compactes par rapport aux compactes, et les valeurs résiduelles sont plus basses. Alors pour à peine quelques dollars de plus par mois, autant opter pour la voiture plus grosse, plus raffinée et presque aussi écoénergétique.

Malgré quelques petits défauts, la Nissan Versa s’avère une berline bien aboutie, confortable et logeable pour sa taille, mais qui doit constamment justifier son existence aux côtés de la Sentra, et aussi du multisegment urbain Kicks. Ça, c’est si les concessionnaires de la marque en tiennent en stock afin que les consommateurs puissent l’essayer et l’adopter, car actuellement, il y en a très peu de disponibles par rapport aux deux autres modèles mentionnés ici. Loin des yeux, loin du cœur, comme on dit.

Feu vert

Feu rouge

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