Buick Encore GX - Papi ne le croirait pas

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Antoine Joubert

Si vous aviez dit à grand-père que la plus populaire des Buick serait un jour assemblée en Corée du Sud, dotée d’un moteur à 3 cylindres et présentée sous forme d’un VUS à peine 20 centimètres plus long qu’une Chevette, il aurait ri jusqu’à sa mort. Parce que bien sûr, il n’aurait pu imaginer ce changement de direction de la part de Buick. Pourtant, le vice-président de la marque américaine est catégorique. Les voitures sont une chose du passé et le resteront. L’avenir réside uniquement dans les VUS et multisegments, qu’ils soient électrifiés ou non.

Pour Buick, le succès de l’Encore GX est donc très important. Parce qu’il constituait jusqu’ici l’entrée de gamme de la marque, mais aussi parce qu’il permet de faire des conquêtes, la concurrence n’ayant rien d’équivalent à offrir. Et dans les faits, il a tout juste. Parce que bien que l’on tente de dresser une liste de modèles rivaux du Buick Encore GX, il demeure assis entre deux chaises. Impossible de le comparer par exemple avec le récent BMW X1, mais on ne pourrait non plus le placer aux côtés d’un Nissan Qashqai.

Position de tête au Canada

Non seulement l’Encore GX domine largement les ventes canadiennes chez Buick, mais il surpasse même celles du Chevrolet Trailblazer duquel il dérive. Une situation inverse aux États-Unis, où ces deux produits sont vendus chez des concessions distinctes. L’acheteur d’un Trailblazer ou de n’importe quel produit Chevrolet d’entrée de gamme (bien qu’il n’y en ait plus beaucoup) se voit donc chez nous exposé à l’Encore GX, expliquant ainsi son succès.

Il faut dire que Buick a eu la main heureuse avec ce modèle, qui subit de surcroît plusieurs modifications d’importance pour 2024. Et pour cause, l’arrivée de l’Envista, nouvelle entrée de gamme de la marque, faisant appel à des composants de l’Encore GX. Buick se devait de le moderniser, en lui apportant d’abord de belles retouches esthétiques. En résumé, une partie avant remodelée, plus harmonieuse, doublée du nouvel emblème Buick. Il faut dire qu’à la façon de plusieurs produits coréens, ce Buick possède désormais des feux de position juchés très haut, alors que les phares par leur position donnent l’impression d’être des antibrouillards.

Pour 2024, l’Encore GX se décline en version Avenir, laquelle trône au sommet de la gamme. Cette dernière joue une carte plus classique avec une robe monochrome rehaussée de garnitures chromées, alors que la mouture ST se distingue par ses jantes et insertions noires. À l’inverse du modèle de base, le Privilégié, les ST et Avenir reçoivent le rouage intégral de série. Un système peu convaincant qu’il faut activer au moyen d’un bouton et qui ajoute un poids considérable au véhicule, expliquant une hausse de consommation de carburant de 10%. Cela dit, ce système pourra vous sortir du pétrin dans la plupart des situations et permet de distinguer l’Encore GX de son petit frère, l’Envista, qui en est dépourvu.

79 pouces cubes

Oui, le moteur du Buick Encore est affiche une cylindrée de 79 pouces cubes. Ce qui correspond à 1,3 litre, réparti entre seulement trois cylindres. Un moteur de 155 chevaux, pas très agréable à l’oreille, mais qui offre un couple initial très généreux. Ainsi, les départs arrêtés se font avec un certain muscle, sans nécessité d’exploiter ardemment la mécanique. Un moteur pratique en milieu urbain, mais avec lequel on atteint rapidement les limites sur la route. Et malheureusement, sa très petite cylindrée n’est pas un avantage au chapitre de la consommation, les cotes étant même supérieures à celles de modèles plus gros comme les Honda CR-V, Nissan Rogue et Toyota RAV4 (non hybrides). Heureusement, le comportement routier de l’Encore GX étonne, notamment par l’équilibre, le confort, et une maniabilité qui en fait un véhicule urbain de choix. On constate également une solidité structurelle remarquable ainsi qu’une bonne qualité d’assemblage.

L’autre changement d’importance pour 2024 se situe sur le tableau de bord, qui adopte, comme il se doit, deux nouveaux écrans 100% numériques et paramétrables. L’un mesure 8 pouces et l’autre 11 pouces. Ils sont de belle définition et intègrent bien sûr Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Du reste, l’habitacle est harmonieux et les teintes et matériaux sont choisis avec soin. En revanche, l’espace y est limité, surtout à l’arrière, où même l’Envista se montre plus généreux.

Cela dit, avec une facture oscillant grosso modo entre 32 000 $ et 38 000 $ (transport et préparation inclus), il est compréhensible que plusieurs acheteurs puissent y trouver leur compte. Et comble de bonheur, le taux de satisfaction est très élevé, contrairement à la dépréciation du produit.

Feu vert

Feu rouge

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