Ferrari Roma - Rome à ciel ouvert

Publié le 1er janvier 2024 dans 2024 par Guillaume Rivard

Incarnant ce que le constructeur de Maranello appelle la nuova dolce vita, la Ferrari Roma est une beauté italienne et une authentique voiture sport de grand tourisme. Pour sa cinquième année sur le marché, elle se devait toutefois de suivre l’exemple de ses compagnes d’écurie et de la plupart de ses rivales en se dotant d’une variante décapotable.

La nouvelle Roma Spider succède à la Portofino M, qui elle-même avait remplacé la California T en 2018. Contrairement à ses deux devancières, coiffées d’un toit rigide rétractable, elle adopte un toit souple, une première sur une Ferrari à moteur avant depuis la 365 GTS4 1969. On peut remettre en question ce choix, surtout pour un modèle dont la renommée tient en bonne partie à la pureté de ses lignes. Cela dit, les nombreuses options de personnalisation pour le tissu et les coutures de la capote plairont aux acheteurs. Les designers ont préféré miser sur la légèreté et le rangement. Le toit souple et son mécanisme n’ajoutent que 84 kg par rapport au coupé, tandis que l’articulation se fait en 13,5 secondes, et ce, en roulant jusqu’à une vitesse de 60 km/h. Par ailleurs, le volume de chargement avec le toit en place est de 255 litres. Rassurez-vous, même quand ce dernier est rangé, vous pourrez toujours transporter une valise pour une fin de semaine en amoureux!

La sensation des cheveux balayés par le vent est une chose, cependant personne n’aime avoir la tête et les oreilles dérangées par les turbulences dans la voiture. Avec la Roma Spider, le dossier arrière pivote et se transforme en déflecteur à la simple pression d’un bouton, même en filant à vive allure sur l’autoroute. N’y comptez pas si quelqu’un vous accompagne derrière, mais ça ne devrait pas être un problème car cette fausse deuxième rangée n’incite à peu près personne à s’y asseoir. Elle sert davantage à transporter les achats qui ne rentrent pas dans le coffre.

À chacun sa bulle

Qu’il s’agisse du coupé ou du cabriolet, le design est essentiellement le même, incluant les magnifiques jantes étoilées de 20 pouces et le diffuseur arrière contrastant. On pourrait passer de longues minutes à caresser la silhouette voluptueuse, mais il est tout aussi difficile de résister à l’attrait de son habitacle. Le conducteur et le passager ont chacun leur propre bulle, étant séparés par une console centrale haute et qui monte pour former des arches avec la planche de bord.

Des sièges chauffants de conception ergonomique (avec 18 réglages électriques!) sont disponibles, tout comme un système qui souffle de l’air chaud à la hauteur du cou pour étirer la saison dans le cas de la Roma Spider. Qu’importe que l’accoudoir central soit étroit quand on ne veut pas lâcher le volant, qui est identique à celui de la très sophistiquée SF90 à motorisation hybride. Idem pour l’instrumentation numérique aussi attrayante que complète. L’affichage qui place le gros tachymètre en plein centre est génial. Du côté de l’écran tactile de 8,4 pouces, disposé à la verticale, on apprécie les commandes de raccourci dans la partie supérieure. En revanche, l’absence de boutons physiques (notamment pour les réglages de sièges et de température) est un gros bémol. De plus, l’inclinaison de l’écran vers l’avant l’expose davantage à la lumière du jour, compliquant la lecture.

Sortez la cavalerie!

Sur la route, la voiture bénéficie d’une répartition de poids quasi égale entre l’avant et l’arrière (48/52). Dans le cas de la Roma Spider, vous devez savoir que le porte-à-faux arrière a été légèrement raccourci afin de rapprocher la masse de l’essieu. L’aileron mobile a aussi été modifié pour tenir compte des caractéristiques aérodynamiques du cabriolet et il peut se régler en trois positions différentes.

Sous le long capot et derrière l’essieu avant rugit un V8 biturbo de 3,9 litres dont les 612 chevaux se déchaînent à un régime de 5 750 tr/min, tandis que 80% du couple de 561 lb-pi est accessible dès 1 900 tr/min. Il est possible de pousser ce moteur jusqu’à 7 500 tr/min, en passant. Jumelé à une boîte à double embrayage à 8 rapports, le moteur permet des accélérations de 0 à 100 km/h en 3,4 secondes, autant avec le coupé que la décapotable. La vitesse de pointe, au cas où vous voudriez passer une heure ou deux sur un circuit fermé, s’élève à 320 km/h.

En termes de performances, la Roma a l’avantage sur l’Aston Martin DB12 en plus de revendiquer une puissance et une force de freinage identiques à la McLaren GT. Comme ses deux rivales anglaises, elle mise sur la propulsion exclusivement, à la différence des Porsche 911 Turbo et Lamborghini Huracán EVO qui offrent l’option d’un rouage intégral et s’avèrent conséquemment plus explosives au décollage. Au moins, avec l’ajout de la Roma Spider, Ferrari enlève aux acheteurs potentiels une raison de se tourner vers la concurrence.

Feu vert

Feu rouge

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