Véhicules zéro émissions en 2035 : voici les 4 principales inquiétudes des Québécois

Publié le 2 décembre 2024 dans Actualité par Journal de Montréal

Le ministre québécois de l’Environnement, Benoit Charette, dit comprendre les inquiétudes des Québécois. Selon lui, les quatre principales préoccupations des automobilistes seront résolues bien avant que la loi entre en vigueur en 2035.

1) Le prix trop élevé

En 2024, le prix moyen d’un véhicule électrique neuf, au Québec, est de 79 378 $ et de 64 215 $ pour un véhicule à essence. Le ministre estime que la diminution des subventions incitera les constructeurs à réduire les prix des véhicules électriques, les rendant plus accessibles. Des exemples récents, comme en Colombie-Britannique, dit-il, montrent que la réduction des subventions a été suivie par une baisse des prix des véhicules par les constructeurs. « On voit que les prix ont tendance à baisser d’ici 2035. Les analystes sont unanimes pour dire que la voiture thermique versus la voiture électrique ne devrait pas avoir d’écart de prix », a-t-il souligné.

2) L’autonomie des batteries

C’est l’une des craintes les plus légitimes pour les consommateurs, reconnaît Benoit Charette. Il assure toutefois qu’elle diminuera avec les avancées technologiques et les innovations à venir. Le ministre croit même que d’ici 11 ans, les technologies permettront d’atteindre une autonomie bien supérieure qui, potentiellement, triplera. « Si, aujourd’hui, un 400 km d’autonomie est à peu près la norme, on peut penser que ça va être 1 000km, peut-être 1 200 km d’autonomie », ce qui rendra les véhicules électriques encore plus pratiques et compétitifs par rapport aux véhicules thermiques. Les modèles de base d’aujourd’hui offrent déjà le double d’autonomie comparativement à ce qui se fabriquait il y a quelques années, rappelle-t-il.

3) La disponibilité des bornes de recharge

En ce moment, le circuit électrique d’Hydro-Québec et les autres réseaux comptent 11 563 bornes de recharge en service, ce qui comprend plus de 1500 bornes rapides et 326 superchargeurs Tesla. D’ici 2035, Québec vise 100 000 bornes de recharge de niveau 2 et 6 700 bornes de recharge rapides, réparties entre des installations publiques et des entreprises privées. Il s’agit de bornes qui doivent être accessibles à tous. Le gouvernement Legault investira 500 millions $ pour compléter son réseau. Le ministre mise surtout sur l’installation de bornes de recharge à domicile pour faciliter l’accès aux particuliers. Même après 2027, les Québécois pourront toujours bénéficier de la subvention de 600 $ afin d’en installer à la maison.

4) La disponibilité de l’électricité

Les Québécois doutent de la disponibilité de l’électricité lorsqu’il y aura plus de deux millions de véhicules électriques sur les routes. Le ministre Charette affirme que la planification d’Hydro-Québec intègre déjà les besoins énergétiques liés à l’ajout des véhicules électriques d’ici 2030. « Ça fait partie des besoins identifiés par Hydro-Québec. Son offre de mégawatts disponibles inclut déjà cette notion-là », dit-il, assurant que le réseau est assez robuste pour répondre à la demande supplémentaire liée à l’électrification des transports. Il soutient que, « dans un avenir à moyen terme », la résilience en cas de panne électrique sera accrue et que les Québécois auront avec leur véhicule électrique « une grosse batterie » pour connecter leur maison.

(Source : Circuit électrique et l'Association des véhicules électriques du Québec)

L'Association des véhicules électriques du Québec critique le tarif imposé pour les voitures chinoises

L’une des principales critiques des consommateurs est qu’il y a peu d’offres sur le marché de véhicules électriques abordables. L’Association des véhicules électriques du Québec estime que le tarif imposé pour les véhicules Chinois nuiront grandement aux objectifs du gouvernement Legault.

Le directeur général de l’AVEQ, Sébastien Raiche, s’oppose à la surtaxe de 100% du Canada pour tous les modèles de VÉ fabriqués en Chine, plaidant que le consommateur est perdant. Selon lui, les véhicules plus abordables sont peu présents sur le marché, ce qui risque de freiner l’adoption des modèles électriques, surtout pour les ménages à revenus modestes.

« Les petits véhicules accessibles qui étaient très populaires, comme la Volt ou la Leaf, sont de moins en moins présents. Si on ne diversifie pas l’offre, on freine l’accessibilité et la transition », indique M. Raiche.

La taxe sur les produits chinois s’ajoute aux risques liés à la fin de la subvention en 2027. L’AVEQ croit que la hausse actuelle des ventes de VÉ au Québec est directement liée à la subvention qui est sur le point de disparaître, alors que les gens veulent en profiter. D'ailleurs, le véhicule électrique le moins cher au Québec coûte, avant la subvention, environ 20 000 $ de plus que celui à essence.

Découvrez le véhicule électrique le moins cher au Québec

Le VÉ le moins cher au Québec est la Fiat 500e 2024

Photo: Antoine Joubert

Le véhicule à essence le moins dispendieux est la Mitsubishi Mirage 2024

Photo: Antoine Joubert

Le fameux VÉ Chinois BYD Seagull commercialisée en Chine

Photo: BYD

*Le véhicule n’est pas disponible au Canada et le gouvernement Trudeau a appliqué une surtaxe de 100% pour tous les modèles fabriqués en Chine

À voir : la voiture hybride, une alternative à la voiture électrique

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