Volkswagen Tiguan, la mini-Touareg

Décidément, les choses semblent s’améliorer chez Volkswagen ! Après avoir tergiversé pendant des années à savoir si on devait importer tel ou tel modèle de la gamme européenne sur notre continent, en voilà deux en moins de deux ans. J’avoue que les modèles City sont plus du réchauffé qu’autre chose, mais ils sont de bonnes valeurs. Par contre, l’arrivée du Tiguan plus tard dans l’année est une très bonne nouvelle. Cela devrait permettre à VW de profiter de l’engouement du public pour la catégorie.

Présentement, la seule présence de ce constructeur dans le camp des VUS est attestée par le Touareg, un gros quatre pattes reconnu pour ses capacités en conduite hors route, du moins généralement, et pour son prix élevé. Pourtant, ce n’est pas faute de modèles puisque VW commercialise déjà de petits véhicules multisegments sur divers marchés. C’est ainsi que le Cross Golf et le Touran auraient sans doute fait leur place au soleil en Amérique. Mais quand on doit rebaptiser la Golf en Rabbit pour tenter d’intéresser les acheteurs américains, il est certain que la direction du constructeur de Wolfsburg a hésité à se lancer dans la lutte. Mais, cette fois, on croit avoir la recette gagnante avec le Tiguan.

Format compact

Ce nouveau venu est dérivé de la plate-forme multimodèles PQ46 qui fait appel à celle de la Passat et incorpore également des éléments de la Golf/Rabbit. Les dimensions de la carrosserie sont plus ou moins semblables à celle du Honda CR-V. En fait, il est 9303 mm plus court que la Honda tout en étant presque aussi haut et large. Au chapitre de la silhouette, il ne faut pas se surprendre si les stylistes se sont inspirés du Touareg. Après tout, c’est une histoire de famille.

L’habitacle est bien réussi avec des matériaux de qualité égale à ceux utilisés sur la Rabbit et la Jetta. La pièce de résistance de la planche de bord est l’écran central d’affichage cerclé d’une bande métallique et intégrant quatre buses de ventilation, deux de chaque côté. Deux cadrans circulaires cohabitent avec les autres cadrans dans une nacelle avec, entre les deux, un centre d’information. Le même que celui utilisé sur plusieurs produits VW et Audi. Bref, les inconditionnels de la marque se sentiront en pays connu. De plus, l’habitabilité est impressionnante pour un véhicule de cette catégorie.

Sport & Style

Sur le marché européen, le Tiguan sera commercialisé en différentes versions et l’acheteur aura le choix parmi plusieurs moteurs, dont le spectaculaire moteur quatre cylindres twincharger de 1,4 litre produisant 168 chevaux, ce qui est impressionnant compte tenu de la cylindrée. En outre, une version spécialement adaptée à une conduite hors route, un Outback germanique si vous voulez, sera également distribué en Europe. Pour ce qui est de l’Amérique, les choses seront plus simples. Au lieu de se voir proposer cette version spéciale à vocation tout-terrain, ce sera une autre qui sera appelée « Sport & Style ». Bref, une présentation plus ville que campagne et davantage en harmonie avec l’utilisation anticipée sur notre continent.

Le seul moteur offert sera l’excellent quatre cylindres 2,0 litres turbocompressé dont les 200 chevaux font toujours sentir leur présence. Il pourra être commandé avec la boîte manuelle à six rapports ou l’automatique équipée du même nombre de vitesses. Au printemps 2008, lors des débuts du Tiguan sur le marché canadien, seule la transmission intégrale sera disponible. Ce rouage a été développé par Haldex et sera identifié comme le 4Motion par VW. Il s’agirait d’un système de toute dernière génération. À cela s’ajoutent une direction à assistance électromécanique et un frein d’urgence à commande électronique.

Je n'ai pas eu la chance de conduire ce véhicule avant la date de tombée du Guide, mais les indiscrétions d’un confrère journaliste américain m’ont appris que le Tiguan est doté d’une plate-forme très rigide et qu’il a de très bonnes manières sur la route. De plus, il a été impressionné par les capacités de cette VW lorsque la route faisait place à un sentier ou que le sentier aboutissait dans le désert. Ce collègue a eu l’occasion de conduire un véhicule de développement et son verdict est positif dans l’ensemble.
À nouveau, Volkswagen nous arrive avec un produit intéressant, dont les prestations sur route semblent bonnes et qui sera capable de tenir son bout une fois hors route. D’autre part, le moteur 2,0 litres turbo a fait ses preuves et s’avère l’un des meilleurs sur le marché. En outre, au cours des deux dernières années, la fiabilité de la plupart des modèles VW s’est grandement améliorée.

Espérons que ce constructeur poursuivra sur cette voie et ne trouvera pas le moyen de tout gâcher, comme c'est souvent arrivé par le passé. Mais, cette fois, il semble être sur une lancée gagnante.

Feu vert

Transmission intégrale efficace,
habitacle pratique, moteur éprouvé,
silhouette réussie

Feu rouge

Arrivée au printemps 2008,
prix inconnu, fiabilité inconnue,
absence de moteur diesel (données préliminaires)