Volkswagen Rabbit, six semaines de plaisir

Publié le 13 février 2008 dans Essais par Denis Duquet

Les choses ne sont plus comme elles étaient chez Volkswagen. Dans l’édition du Guide de l’auto 2007, nous avions souligné l’audace de Volkswagen de lancer le cabriolet Eos avec son toit rigide articulé nécessitant un système électromécanique sophistiqué, alors que cette même compagnie avait un passé récent assez lamentable en fait de fiabilité. Sous l’ancien régime, la direction de Volkswagen aurait haussé les épaules en marmonnant que j’étais un vieux radoteur et un incompétent. Mais sous le nouveau régime, on a réagi plus positivement. Même s’il ne s’agissait pas d’une Eos, Patrick Saint-Pierre, le responsable de relations avec la presse, a contacté le Guide et proposé que l’on fasse l’essai de la nouvelle Rabbit pendant une couple de mois afin de nous démontrer la fiabilité des nouveaux modèles Volkswagen.

L’essai s’est déroulé du début décembre 2006 jusqu’à la fin de janvier 2007 et nous avons franchi un peu moins de 3 000 km. Curieusement, une semaine après en avoir pris possession, l’un de mes fils est venu faire un tour à la maison et m'a demandé s’il pouvait essayer la voiture pendant quelque de jours. Ce fut pratiquement la dernière fois que nous avons vu la Rabbit avant la fin de l’essai !

Et il m’a quasiment fallu utiliser mon autorité paternelle pour récupérer la voiture. Mes appels demeuraient sans réponse, mes courriels semblaient atterrir dans le nirvana et j’ai l’impression que mes deux ou trois visites à son domicile l’ont poussé à faire le mort en laissant la porte verrouillée et en éteignant toutes les lumières. Bon, d’accord, j’exagère (un tout petit peu), mais il a vraiment apprécié cette allemande. Était-ce à cause de la précision de la direction, de la vivacité du moteur 2,5 litres de 150 chevaux ou de l’incroyable tenue de route ? Allez donc savoir ! Ce sont autant d’éléments en mesure de plaire aux personnes aimant conduire.

Bref, la Rabbit de la nouvelle génération a conservé toutes les qualités routières qui ont rendu la Golf si populaire, mais sans afficher ce manque de fiabilité chronique qui a fait dire à tant de personnes : « Jamais je m’achèterai une autre Volkswagen. »

Même si cet essai s’est déroulé sur une courte période, le kilométrage parcouru et les rigueurs de l’hiver ont permis de le corser. Au chapitre de la fiabilité, rien d’important à signaler, sauf la commande du ventilateur de la climatisation qui a cessé de fonctionner en position intermédiaire, et ce, le matin du dernier jour de l’essai. Pour le reste, ce ne fut que du positif à quelques exceptions près. Par exemple, notre essayeur principal a pesté contre les balais d’essuie-glace qui doivent être en position centrale pour être soulevés afin de faciliter le déneigement, tandis que la position du bouchon du réservoir de liquide lave-glace a mérité de mauvaises notes.

Mais comme le soulignait notre essayeur principal alias mon fils aîné David : « Cette voiture est tellement agréable à conduire que je me fiche que les glaces latérales baissent toutes seules et que la chaufferette refuse de fonctionner, même par 40 degrés au-dessous de zéro. » Heureusement pour lui, rien de cela n’est arrivé et si VW Canada ne m’avait pas rappelé pour retourner la Rabbit à la date prévue, je suis certain que je ne l’aurais pas revue davantage. Et pour une fois, un père et son fils étaient du même avis : cette Volkswagen est fort agréable à conduire en plus d’être pratique et confortable. Et elle semble avoir retrouvé le chemin de la fiabilité.

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