Comment éviter une fraude à l’achat d’un véhicule d’occasion
Si vous amorcez le processus de magasinage d’un véhicule d’occasion, vous pouvez vous tourner vers les cours de concessionnaires ou, pour éviter des déplacements, leurs sites web. Une plateforme telle qu’Otogo réunit des dizaines de milliers d’exemplaires qu’il vous est possible de filtrer selon votre lieu et ce que vous recherchez.
Il y a aussi, bien sûr, les habituelles petites annonces. Pensons à Marketplace ou à Kijiji. C’est simple à consulter et facile de trouver rapidement des modèles qui correspondent à vos besoins. Or, les fraudeurs étant actifs partout, certaines annonces peuvent être trop belles pour être vraies ou encore receler des pièges, comme de l’hameçonnage.
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Il faut se méfier, notamment, des « faux particuliers ». Ces individus souvent associés à des commerçants n’ont généralement ni permis de vente ni pignon sur rue et ils fonctionnent souvent avec des prête-noms.
« Il n’est pas rare que les véhicules offerts par de faux particuliers représentent une très mauvaise occasion d’affaires, commente Charles Tanguay, porte-parole de l’Office de la protection du consommateur (OPC). Ils ont souvent été accidentés, même plusieurs fois, et reconstruits avec des pièces volées, leur odomètre n’est pas fiable, même pour des marques de luxe. »
Conseils pour éviter une fraude
Prenez d’abord le temps de vous renseigner sur la juste valeur marchande du véhicule qui vous intéresse. Au besoin, référez-vous à l’Association de la protection des automobilistes (APA), CAA-Québec ou encore le Canadian Black Book. Si un modèle est annoncé à un prix largement inférieur, il y a anguille sous roche. Il peut s’agir d’une tentative de fraude, sinon de problèmes majeurs qui ne sont pas divulgués. Voilà pourquoi il est toujours recommandé d’inspecter minutieusement un véhicule en personne avant de l’acheter.
Comment identifier un faux particulier? Faites une recherche en ligne avec le nom du vendeur. Si plus d’un véhicule apparaît dans les résultats ou s’il ne vous donne pas rendez-vous à son domicile et souhaite vous vendre dans un stationnement de centre d’achats, méfiez-vous. Idem si le véhicule n’est pas enregistré à son nom, évidemment.
La vigilance est de mise lorsqu’un vendeur refuse de vous parler au téléphone et ne veut communiquer que par courriel ou message texte. Même chose s’il met de la pression pour que vous achetiez le véhicule sans l’inspecter en personne ou sans permettre à un mécanicien local de l’inspecter à votre place.
Un fraudeur peut vous demander d’effectuer un paiement partiel afin de vous réserver le véhicule ou de l’expédier. Attention! Il encaissera alors votre paiement et le véhicule ne vous parviendra jamais.
C’est toujours une bonne pratique de faire sortir l’historique du véhicule auprès de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) ou d’un service privé tel que Carfax en ayant le numéro d’identification du véhicule (NIV) en main. Vérifiez ensuite si le véhicule est libre de dettes auprès du Registre des droits personnels et réels immobiliers (RDPRM).
Dans le cas d’un commerçant, vous pouvez consulter l’outil Se renseigner sur un commerçant de l’OPC afin de découvrir s’il possède le permis de commerçant de véhicules routiers pour vendre des autos, s’il a déjà été mis en demeure par d’autres consommateurs ou si l’OPC a dû intervenir auprès de lui.
Bon magasinage et méfiez-vous!