Changer l’écran tactile de votre voiture peut coûter très cher
Les écrans tactiles se multiplient dans les voitures. Ils sont plus fragiles que le tableau de bord : les réparer peut coûter une petite fortune.
Outre les systèmes de divertissement, pour certains modèles de voitures conventionnelles, hybrides ou électriques, il faut passer par l’écran tactile pour gérer certaines fonctions (température de l’habitacle, sécurité, vitesse et son régulateur, système de son, téléphone, éclairage, navigation, ajustement des miroirs, ouverture ou verrouillage des portières, kilométrage). Ça se corse s’il cesse de fonctionner ou si vous l’endommagez.
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De nombreux consommateurs doivent changer leur écran, principalement après un impact causé par des skis ou des bâtons de hockey. Des problèmes de batterie, des fluctuations de température, des éclaboussures, des bogues informatiques ou un lien Bluetooth déficient peuvent aussi rendre l’écran inopérant.
Or, chez plusieurs constructeurs, la garantie de l’écran diffère de la garantie initiale du constructeur, une information que le concessionnaire « néglige » souvent de vous confier.
Ainsi, pour les constructeurs nord-américains, la garantie est généralement de trois ans ou de 60 000 km (quatre ans et 80 000 km pour les Européens). Or, celle pour les écrans est souvent moindre, de deux ans et 40 000 km, par exemple.
Par contre, la garantie de certains fabricants, comme Ford, GM ou Hyundai, inclut les écrans, m’indique l’Association pour la protection des automobilistes (APA). C’est aussi le cas chez Chrysler.
Ça compte, car réparer un écran représente facilement une facture entre 3000 $ et 5000 $. Certains concessionnaires offrent une garantie prolongée sur plusieurs années, qu’on paie chaque mois, dont le coût peut excéder 3500 $.
« En principe, les composants sont censés durer toute la vie du véhicule », commente George Iny, directeur de l’APA. Ce dernier confirme que certains constructeurs restreignent la garantie de leurs écrans, et que des consommateurs ont dû payer pour remplacer les leurs, d’autres non.
Pas de règle claire
À l’Office de la protection du consommateur (OPC), on indique ceci: « Le constructeur est libre de fixer les termes des garanties conventionnelles qu’il propose aux consommateurs, par exemple, garantir pour une moins longue période certains composants. » À vous, donc, de vous renseigner sur une éventuelle garantie plus courte pour l’écran, même si le concessionnaire a le devoir de vous informer, selon la loi, sur les restrictions de garantie.
Toutefois, le consommateur demeure protégé par les garanties légales prévues par la loi. Selon l’OPC, « il pourrait disposer de recours dans le cas ou l’écran tactile de son véhicule n’aurait pas eu une durée d’utilisation raisonnable ou s’il était affecté d’un vice caché ». On est donc dans une zone grise dans le cas d’un écran fêlé, fissuré ou qui refuse de fonctionner normalement.
L’OPC n’a pas pu nous indiquer s’il avait enregistré des plaintes précisément sur le sujet des écrans tactiles des véhicules.
Conseils :
- Lorsque vous magasinez pour un véhicule, informez-vous si la garantie couvre tous ses composants;
- Contactez votre assureur pour savoir si ce qui n’est pas couvert par la garantie du constructeur l’est par le contrat d’assurance automobile;
- Une réclamation à l’assureur peut être avantageuse à partir d’un certain montant. Si, par exemple, votre franchise (le montant que vous payez de votre poche) est de 500 $ et que la réparation est de 700 $, il vaut mieux s’abstenir, contrairement à une réparation de 3500 $.