Kia Carnival hybride 2025 : presque première
Vous souvenez-vous des années 1980-1990, où les fourgonnettes volaient la vedette? Signe des temps, leur popularité a grandement diminué au profit des VUS et camionnettes. C’est dommage, puisque les fourgonnettes proposent une polyvalence presque inégalée.
Peu de marques se prêtent encore au jeu. Chrysler commercialise la Grand Caravan qui s’équipe d’un V6 éprouvé et la Pacifica, plus chère, qui utilise la même base associée à un système hybride rechargeable. L’Odyssey de Honda demeure la plus plaisante à conduire, même si elle vieillit. La Toyota Sienna, quant à elle, est de loin la plus populaire du segment. Il faut dire qu’elle est est dotée d’une technologie hybride fort efficace et qu’elle est la seule à offrir le rouage intégral.
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Il reste la Kia Carnival au design incontestablement plus moderne que ses concurrentes. Au courant des derniers mois, nous avons pu mettre à l’épreuve sa version à moteur V6, et sa déclinaison hybride en conditions idéales. Voyons comment elle se comporte dans les froids polaires que le Québec a vécus récemment.
Habitacle moderne et technologique
La Carnival a reçu une mise à jour visuelle de mi-mandat pour 2025. Parmi les changements notables, une calandre au motif hexagonal et des phares amincis, dont la partie supérieure suit la ligne de capot. À l’arrière, les feux ceinturent le hayon et des pare-chocs redessinés lui octroient une allure plus robuste.
Dans l’habitacle, le tableau de bord incurvé regroupe l’instrumentation et le système multimédia, tous deux mesurant 12,3 pouces. Les interfaces ont été modernisées avec une nouvelle graphie et des caractères plus fins. Or, même si l’infodivertissement paraît simplifié, il est tout aussi complexe qu’auparavant de naviguer dans les sous-menus. Ces derniers sont chargés et comprennent de nombreuses fonctionnalités. Au chapitre des commodités, notre version à l’essai incluait Apple CarPlay et Android Auto, la recharge par induction pour téléphone mobile, l’affichage tête-haute et une chaîne audio Bose de bonne qualité.

Par ailleurs, Kia a progressivement introduit un pavé tactile qui permet d’alterner entre les commandes de climatisation et de la radio. Le principe est intéressant sur le plan visuel, mais pas autant d’un point de vue pratique.
En matière de confort, la Carnival ne déçoit pas, mais notez que les sièges fournissent peu de maintien latéral. Les versions LX+ et EX possèdent une banquette à la deuxième rangée, de sorte qu’elles peuvent accueillir jusqu’à 8 passagers. Bien sûr, l’espace est restreint à la dernière rangée, laquelle peut certes accommoder des adultes, mais s’adresse surtout aux enfants. Enfin, la déclinaison SX+ — au sommet de la gamme — troque la banquette centrale contre deux sièges capitaine où les réglages pour le dossier et l’assise sont électriques. Des leviers servent également à les déplacer de l’avant vers l’arrière ainsi que de gauche à droite. Mentionnons au passage que la capacité de remorquage s’élève à 3 000 lb.

Une consommation décevante
Comparée à la concurrence, la Carnival génère la plus faible cavalerie avec 242 chevaux, mais son couple généreux de 270 lb-pi compense à l'accélération. Elle réagit promptement à basse vitesse, par contre elle s’essouffle rapidement dès que le deuxième rapport est enclenché.

La Carnival se met par défaut en mode Éco – le mode Normal étant absent — ce qui a pour effet d’endormir la transmission à 6 vitesses. La différence de comportement est minime en mode Smart, qui s’adapte aux habitudes de conduite du pilote. C’est dommage car la suspension bien calibrée lui octroie une tenue de route surprenante.
Au chapitre du moteur, c’est un 4 cylindres de 1,6 litre turbocompressé jumelé à la technologie hybride qui anime la fourgonnette. Malheureusement, elle ne fait pas le poids face à la Sienna. Au moment de remettre les clés, l’ordinateur de bord indiquait une consommation de 8,4 L/100 km (en réalité, c’est 10,1 L/100 km après avoir fait des calculs). Mon collègue Julien Amado, qui a testé le véhicule la semaine suivante, a obtenu 10,5 L/100 km avec une température très basse tournant autour des -15°. Pour vous donner une idée, la Toyota, conduite durant cette même période, a bu 9,2 L/100 km.

Le constat est pareil en été où notre essai à San Diego nous a permis d’enregistrer 7,5 L/100 km avec la Carnival. La Sienna AWD, quant à elle, ne brûle que 6,4 L/100 km. Comprenez que la technologie n’est pas mauvaise en soi. Or, elle ne s’avère pas aussi économique, d’autant plus que le rouage intégral brille par son absence chez Kia tandis qu'il est livrable chez Toyota.
Un prix alléchant
La Carnival gagne des points par rapport à ses rivales en matière de prix. Plus abordable, la mouture de base LX+ est vendue à 46 545 $ (PDSF). Elle comprend les sièges chauffants à l’avant, et inclut Apple CarPlay et Android Auto de série. La version EX coûte 49 445 $ et ajoute plusieurs commodités, dont la recharge par induction pour téléphone mobile. Le modèle SX+ que nous avions à l’essai est proposé à 56 445 $.

Étant la plus moderne du lot, la Kia est livrée avec une panoplie de gadgets et de technologies de sécurité. Ces dernières sont efficaces, mais intrusives. Malgré tout, la Carnival ne remporte aucune mention de l’organisme américain Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) en matière de collisions. Seules les Honda Odyssey et Toyota Sienna ont été étiquetées Top Safety Pick.
Enfin, spécifions que Kia offre l’une des meilleures garanties sur le marché. La couverture de base et celle du groupe motopropulseur s’étalent sur 5 ans/100 000 km. Nonobstant, la Carnival ne remporte pas le titre de Meilleure fourgonnette selon l’équipe du Guide de l’auto — bien qu’elle soit proche de l’être. Il faudrait juste améliorer la technologie hybride, puis ajouter un rouage intégral afin de pouvoir détrôner sa rivale japonaise.
À voir : Le Guide de l'auto présente la Kia Carnival 2025
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Kia Carnival 2025 |
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Version à l'essai | SX+ |
Fourchette de prix | 40 495 $ – 56 445 $ |
Prix du modèle à l'essai | 56 445 $ |
Garantie de base | 5 ans/100 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 6,9 / 7,6 / 8,4 L/100km |
Options | Peinture gris tonnerre : 250 $, Cuir bleu marine : Inclus |
Modèles concurrents | Chrysler Grand Caravan, Chrysler Pacifica, Honda Odyssey, Toyota Sienna |
Points forts |
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Points faibles |
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Fiche d'appréciation | |
Consommation | La technologie hybride n’est pas mauvaise, mais elle n’arrive pas à à égaler celle de la Toyota Sienna. |
Confort | L’habitacle est spacieux et les sièges sont confortables bien qu’ils ne procurent pas beaucoup de maintien latéral. |
Performances | La motorisation se met en mode Éco par défaut, ce qui a pour effet d’endormir le véhicule. |
Système multimédia | L’interface a été épurée et demeure élégante. Par contre, les sous-menus sont encore chargés beaucoup de fonctionnalités. |
Agrément de conduite | La tenue de route surprend en raison de la fermeté de la suspension, sans qu’elle compromette le confort. |
Appréciation générale | La Carnival est sur le point de détrôner la Sienna grâce à sa garantie agressive et son prix plus alléchant, mais il lui faut une technologie hybride plus convaincante. |