Hyundai Staria : nous avons conduit le vaisseau spatial de la marque

Publié le 11 mars 2025 dans Essais par Julien Amado

Séoul, Corée du Sud - La Hyundai Staria ne ressemble à aucune autre fourgonnette vendue sur notre marché. Les véhicules de ce segment sont généralement dotés d’un design plutôt sage et passe-partout, histoire de ne pas brusquer les acheteurs. La seule exception à la règle, c’est évidemment la Volkswagen ID.Buzz, un modèle 100% électrique qui mise sur des couleurs vives et une certaine nostalgie pour séduire.

Avec la Staria, Hyundai fait tout le contraire en dotant son modèle d’une robe futuriste. En la voyant, on a l’impression d’avoir affaire à une navette spatiale plutôt qu’à une fourgonnette! D’ailleurs cette analogie semble volontaire, puisque les designers se sont inspirés d’un lever de Soleil illuminant la courbure de la Terre vu depuis l’espace. Que l’on aime ou que l’on déteste, il est impossible de reprocher au constructeur d’être trop conformiste. Et vu le grand nombre de Staria aperçues dans le pays, nous pouvons vous confirmer que les Sud-Coréens semblent conquis!

Photo: Julien Amado

D’autant plus que le véhicule est disponible dans une grande quantité de variantes. Il est possible d’avoir un modèle à trois places à l’avant pour maximiser l’espace dans le coffre, à cinq places (deux à l’avant, trois à l’arrière), à 9 places (trois rangées de trois sièges) et même à 11 places!

Et pour ceux qui auraient des besoins plus spécifiques, il est aussi possible d’opter pour une version autobus scolaire (à 11 ou 15 places), ambulance, cargo, campeur, aménagement pour personnes à mobilité réduite, taxi et même véhicule de police!

Photo: Hyundai

Pour notre part, le véhicule qui nous a été prêté par Hyundai est un modèle à 9 places doté d’une motorisation hybride.

Trois motorisations différentes

Sous le capot de la Staria, Hyundai propose une grande diversité mécanique. La première option est un 4 cylindres turbodiesel de 2,2 litres. Il s’agit de la seule mécanique pouvant recevoir un rouage intégral. Les autres modèles se contentent des roues motrices à l’avant.

Les deux autres motorisations (à essence) sont plus familières au Canada, puisqu’il s’agit des deux blocs que l’on retrouve sous le capot de la Kia Carnival. Le premier est le V6 atmosphérique de 3,5 litres, développant ici 237 chevaux et 231 lb-pi de couple, ce qui est inférieur à la Carnival vendue chez nous (287 ch/260 lb-pi). Cela dit, contrairement à notre marché, ce moteur peut aussi être alimenté au GPL (gaz de pétrole liquéfié, aussi appelé propane) en Corée du Sud.

Le dernier bloc disponible est le 4 cylindres 1,6 litre turbo hybride, dont les chiffres de puissance et de couple sont strictement identiques à ceux de la Carnival vendue chez nous (242 ch/271 lb-pi).

Photo: Julien Amado

Bien que le poids des deux véhicules soit proche, tournant autour des 2,2 tonnes, la Staria est plus imposante que la Carnival. Cela se remarque quand on s’attarde aux dimensions, puisque la fourgonnette de Hyundai est plus longue de 10 cm et son empattement est supérieur de 19 cm!

Au moment de grimper à bord, l’impression d’espace est nettement plus importante que dans n’importe quelle autre fourgonnette vendue au pays. L’immense pare-brise et les vitres latérales de forme triangulaire font entrer beaucoup de lumière dans l’habitacle et offrent une excellente visibilité. C’est assez rare pour être souligné, on se croirait revenu 20 ans en arrière, avant que les véhicules ne réduisent drastiquement leur surface vitrée.

Photo: Julien Amado

Survoler la route

Assis en hauteur avec un volant bas, le conducteur adopte une position de conduite plus proche de celle d’un Ford Transit que d’une voiture. Cela dit ce n’est pas vraiment gênant, cette surélévation permettant là encore une belle visibilité vers l’extérieur.

Le combiné d’instrumentation est lisible et bien pourvu. Les informations sont écrites suffisamment grand et se trouvent dans le champ de vision du conducteur.

Photo: Julien Amado

L’écran du système multimédia trône au sommet de la planche de bord, avec une grande quantité de boutons en-dessous. Dommage que ces commandes soient tactiles car leur disposition est logique et facile à mémoriser. Le principal défaut de ces touches, c’est qu’elles font partie d’un panneau noir piano brillant, qui réfléchit fortement la lumière du soleil lorsqu’il fait beau. C’est encore pire avec des sièges de couleur claire, ce qui était le cas de notre modèle d’essai.

Photo: Julien Amado

Dans notre Staria à 9 places, l’espace abonde à l’arrière. Il est aussi possible de rabattre les dossiers des banquettes sur l’assise, pour augmenter le volume de chargement lorsqu’on transporte moins de monde. À l’avant, le conducteur et le passager disposent d’un très bon dégagement. En revanche, la place centrale est plus étroite et ne convient pas à des adultes pour les longs trajets. En rabattant le dossier central, la partie arrière creusée permet de déposer quelques affaires et d’y loger des breuvages. Et si vous utilisez la place centrale, un dernier porte-gobelet est creusé dans la partie gauche de la planche de bord. Pratique.

Photo: Julien Amado

Dès les premiers tours de roues, nous sommes en terrain familier avec la motorisation hybride partagée avec la Carnival. Fort en couple dès les plus bas régimes, le groupe motopropulseur permet des accélérations toniques, même si le fait que la transmission hésite à passer la seconde dans certaines situations est agaçant. Pour le reste, nous avons trouvé le moteur bien adapté au véhicule, et particulièrement sobre en carburant.

En effet, notre moyenne s’est établie à 7,2 L/100 km au terme de la journée, avec un indicateur qui est même descendu jusqu’à 5,7 L/100 km dans les meilleures conditions! Certes le véhicule était vide de tout bagage et votre serviteur était seul à bord lors de cette escapade, mais cela demeure tout de même impressionnant.

Photo: Julien Amado

Du côté de la tenue de route, l’empattement rallongé rend la Staria moins agile qu’une Carnival, sans que cela soit réellement pénalisant. Il n’y a que dans les stationnements étroits où nous avons dû manœuvrer un peu plus que désiré. La direction, plutôt légère, offre une précision correcte sans plus.

En revanche, l’insonorisation nous a semblée satisfaisante, de même que le confort de roulement. L’amortissement est bien calibré et préserve adéquatement les occupants sur les bosses, sans s’avachir dans les virages serrés. Globalement, nous sommes d’avis que ce véhicule s’en sortirait très bien sur nos routes s’il était vendu chez nous.

Photo: Julien Amado

Au terme de cette journée d'essai, nous avons apprécié notre petite escapade en Staria hybride, et nous sommes convaincus qu’elle serait très pratique pour certains acheteurs en quête d’un véhicule spacieux, sobre en carburant, et dont le design se démarque vraiment des autres sur la route.

Mais la mode est aux VUS, et si l’on regarde les choses de manière pragmatique, il est logique que Hyundai mise davantage sur des véhicules comme le Palisade en Amérique du Nord. Bien que plus court et moins logeable qu’une Staria, il ne fait aucun doute qu’il surclasserait nettement la navette spatiale coréenne au chapitre des ventes si les deux véhicules étaient vendus conjointement sur notre marché.

Les plus :

Fourgonnette très spacieuse
Consommation raisonnable
Roulement confortable

Les moins :

Boutons tactiles peu visibles au soleil
Transmission parfois hésitante
Moins agile qu’une Carnival

À voir aussi : l'essai de la Hyundai Staria en vidéo

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