Les concessionnaires saluent le retour de la subvention de 4000$
Le retour d’une subvention de 4000 $ à l’achat d’un véhicule électrique prévu dans le budget Girard déposé mardi est un baume pour les concessionnaires qui ont vu leurs ventes chuter radicalement depuis janvier.
« La subvention est la bienvenue pour les concessionnaires », affirme Simon Beauchesne, directeur d’événements automobiles pour MG Marketing.
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En parcourant les concessionnaires aux quatre coins du Québec, il n’a pu que constater l’impact de l’arrêt des subventions alors que les clients passaient en quelques semaines d’un rabais de 12 000 $ à zéro au début janvier.

« Ce qui a été le gros problème, c’est l’imprévisibilité qui a entouré la fin des subventions au provincial et au fédéral, ç’a été mortel pour les ventes. »
Avec l’arrivée du printemps, période traditionnellement propice pour changer de voiture, les concessionnaires sont remplis d’espoir grâce à la reprise de la subvention pour le 1er avril prochain.
« C’est une bonne nouvelle parce que les subventions sont un gros incitatif, les clients veulent un avantage à acheter un véhicule électrique », indique Cédric Gamache, responsable du service client pour Impact Ford à Rivière-du-Loup.
Soupir de soulagement
La copropriétaire de Bourgeois Chevrolet Buick GMC à Rawdon a également poussé un soupir de soulagement à la sortie du budget d’Eric Girard.
Elle affirme que l’incertitude a freiné l’entièreté des clients qui souhaitaient se procurer une voiture électrique.
« Ce n’est pas quelques-uns, c’est 100% des gens qui se disaient “on attend”, et si on avait été à leur place, on aurait fait la même chose. Donc, oui, on avait hâte au budget et c’est une bonne nouvelle », lance Christine Bourgeois.

Les propriétaires de véhicules électriques en prennent pour leur rhume dans le dernier budget de la CAQ.
Ils devront notamment payer une taxe de 125 $ dès 2027, comme le font les conducteurs de voitures à essence.
C’est sans compter le retrait de leurs avantages sur les autoroutes à péage et sur les traversiers.
Propriétaire déçu
Pour Mathieu Boulianne, qui est propriétaire d’une Tesla, les nouvelles contraintes le feront réfléchir pour l’achat de sa prochaine voiture.
Le résident de Lévis, qui se considère comme un citoyen de la classe moyenne, admet que les subventions et tous les petits avantages d'avant lui ont permis de faire un choix vert.

« Les annonces d’aujourd’hui (mardi) ne sont pas une bonne nouvelle pour les propriétaires de VE », dit-il.
M. Boulianne voit également la taxe de luxe, qui sera dorénavant applicable aux VE de plus de 62 000 $, comme un frein pour les consommateurs.
« Si je n’ai pas le moyen, je devrai retourner aux véhicules à essence », conclut-il.