Taxe de 100% sur les véhicules électriques chinois : Fréchette veut les garder

Publié le 31 mars 2025 dans Actualité par Journal de Montréal

La ministre de l’Économie, Christine Fréchette, ne pense pas qu’il faille enlever les tarifs de 100% sur les véhicules électriques chinois en pleine guerre commerciale avec les États-Unis: « Il y a systématiquement le gouvernement qui est présent dans les entreprises chinoises », a-t-elle déclaré.

« Il faut garder ces tarifs-là en lien avec la Chine », a indiqué la ministre économique de François Legault au cours d’un échange au Sommet international des transports électriques et intelligents, à Montréal, lundi midi.

Selon elle, il y a quelques feux jaunes en ce qui concerne l'empire du Milieu.

« La Chine adopte des pratiques qui sont très différentes des nôtres. Il y a un niveau de subvention qui est très élevé. Ça permet de réduire les prix de manière trop considérable », a expliqué en marge de l'événement Christine Fréchette.

« C’est un secteur, au niveau de la sécurité des données, qui doit nous amener à faire preuve d’une grande prudence », a-t-elle ajouté.

Photo: AFP

Jean Charest d'accord

Interrogé par Le Journal, l'ex-premier ministre Jean Charest, qui partageait la scène plus tôt avec Mme Fréchette, a lui aussi exprimé une réticence au fait d'enlever les tarifs de 100%.

« Il est trop tôt pour revoir ça », a déclaré celui qui a dirigé le Québec de 2003 à 2012.

Photo: Photo fournie par Mathieu B. Morin

M. Charest estime cependant qu'il est bel et bien temps de revoir notre relation avec le pays de Xi Jinping.

« Il faut y aller selon nos intérêts à nous, pas uniquement pour s’aligner avec les Américains », a-t-il poursuivi.

« Une chose est sûre, il faut refaire notre relation avec la Chine. On a passé l’étape de Meng Whanzou », a-t-il affirmé. 

Véhicules à essence

Il y a cinq mois, Ottawa a imposé une taxe de 100% aux constructeurs chinois qui veulent débarquer dans notre marché.

Pour Daniel Breton, PDG de Mobilité Électrique Canada, il est incohérent de voir que l’on ne taxe pas des véhicules chinois à essence, alors qu'on le fait à 100% pour les voitures électriques chinoises.

Photo: Francis Halin/JDM

« Il y a des voitures à essence d’entrée de gamme de General Motors (GM) qui viennent de Chine et qui n’ont pas de tarifs, alors pourquoi on en mettrait une de 100% sur les électriques du même pays? », s’est-il demandé à voix haute.

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Faits saillants

En mai dernier, Propulsion Québec ne s'était pas dit contre l'idée de taxer les véhicules électriques "Made in China" « pour protéger l’industrie canadienne contre le dumping chinois ».

À voir : Louis-Philippe Dubé commente le budget provincial

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