Kia Carnival - La vraie gagnante
Pour 2025, l’équipe du Guide de l’auto a longtemps hésité à mettre la Kia Carnival sur la première marche du podium de la catégorie des fourgonnettes, qui ne compte désormais que cinq modèles (si l’on considère les Chrysler Pacifica et Grand Caravan comme des modèles distincts). Or, étant donné que nous n’avons pas pu mettre à l’essai la nouvelle déclinaison hybride de cette dernière, nous avons joué la prudence en laissant la Toyota Sienna au premier rang. Soyez-en toutefois certain, s’il me fallait à nouveau me procurer une fourgonnette en 2025, je choisirais la Carnival.
À nouveau? Oui, puisque j’ai moi-même fait l’acquisition d’une Carnival en 2022 pour mon entreprise. C’est une fourgonnette que j’avais à l’époque choisie pour son prix de loin inférieur à la moyenne, mais aussi parce que solidement construite et dotée d’une mécanique de confiance. Ce choix s’est avéré judicieux car après avoir parcouru 87 000 km, ma Carnival affiche un bilan parfait. Aucun problème. Rien! Pas même un témoin d’anomalie du moteur. Seulement des entretiens réguliers et des pneus. Alors, ne craignez rien au niveau de sa fiabilité. Elle est irréprochable.
Pendant ce temps, chez Chrysler…
Il n’est donc pas étonnant que Kia gagne année après année d’importantes parts de marché avec sa Carnival, pour laquelle l’offre est encore inférieure à la demande. Une augmentation des ventes de 177% enregistrée en 2023 au pays le prouve d’ailleurs clairement, alors qu’elle était à un cheveu d’atteindre celles de la Pacifica. C’est dire à quel point d’un côté Chrysler laisse la concurrence le rattraper, tandis que le constructeur se targue toujours d’avoir inventé le segment.
Premier point à souligner, la Carnival a une belle allure. Surtout avec les retouches esthétiques apportées cette année, qui s’apparentent beaucoup à celles du Sorento. Et puis, Kia a aussi retravaillé l’habitacle, rendu encore plus polyvalent que l’an dernier et où la présentation est à la fois riche et moderne. À partir de la version EX+, le poste de conduite est doté de deux écrans numériques de 12,3 pouces et on peut obtenir un intérieur brun sur noir ou marine et gris clair. Il s’agit d’un environnement qui, même à bord d’une version LX de base (43 265 $, tous frais inclus), est nettement plus attrayant que celui d’une Grand Caravan (53 215 $) ou d’une Sienna (47 900 $). La version SX à 8 passagers mise à l’essai tout récemment a prouvé qu’à 54 665 $ (tous frais inclus), aucune autre fourgonnette n’offrait une aussi bonne valeur. Et ce, en raison de son équipement généreux et de sa garantie de base de cinq ans, sans compter qu’elle est plus actuelle que ses rivales.
Un excellent V6
Après tout ce kilométrage parcouru, à se faire malmener par des employés et à circuler toujours lourdement chargée, ma Carnival affiche aujourd’hui une moyenne de consommation de seulement 9,2 L/100 km. Certes, elle circule sur l’autoroute les trois quarts du temps, mais cela prouve néanmoins que le groupe motopropulseur est parfaitement adapté. C’est un moteur V6 d’une grande souplesse, fiable et peu gourmand. Et puis, il faut admettre que le confort et le silence de roulement sont supérieurs à ceux de l’Odyssey et de la Sienna.
S’ajoute toutefois cette année une motorisation hybride qui apporte une nouvelle dimension à la Carnival. Il s’agit de la même configuration mécanique que celle des Sorento et Sportage, mais sans le rouage intégral. Il faudra s’attendre à une puissance plus modeste, mais avec du couple à bas régime et une consommation qui devrait avoisiner les 7 L/100 km. Disponible avec les niveaux LX+, EX et SX+, l’hybride risque d’attirer une clientèle qui choisissait la Sienna spécifiquement pour cette raison.
Feu vert
- Grande polyvalence et nouvelle motorisation hybride
- Grande fiabilité mécanique
- Rapport prix/équipement imbattable
Feu rouge
- Pas de rouage intégral
- Pas de version SX hybride à 8 passagers
- Taux de financement/location élevés
