Ford Explorer - Relation amour-haine
Le Ford Explorer souffle ses trente-quatre bougies cette année et a connu un parcours riche en rebondissements. Parce qu’après plus de 8 millions d’unités écoulées au niveau mondial, le monde de l’automobile entretient toujours une relation amour/haine avec celui-ci. D’une part, l’Explorer exhibe un style audacieux avec des motorisations performantes. Et il est très populaire auprès des familles cherchant un peu de performances dans un utilitaire à trois rangées, sans oublier les forces de l’ordre. Mais de l’autre, l’Explorer fait souvent les manchettes avec des problèmes de fiabilité et d’assemblage qui ne semblent pas toucher tous les exemplaires, mais qui entachent tout de même la réputation du véhicule. Pour 2025, le VUS américain gagne une refonte esthétique intérieure et extérieure, de quoi pimenter un peu son offre dans un créneau où il ne fait plus la loi.
Une offre simplifiée
Avec la disparition de l’hybride l’an dernier, la gamme de l’Explorer s’est simplifiée. Deux motorisations turbocompressées demeurent : le 4 cylindres de 2,3 litres et le V6 de 3 litres. Le premier délivre 300 chevaux et un couple de 310 lb-pi. Le second développe 400 chevaux et 415 lb-pi dans les variantes Platinum et ST. Rappelons que la version ST vient avec des freins surdimensionnés, un calibrage châssis/suspension qui lui est propre ainsi que d’autres améliorations axées sur la performance. Peu importe le moteur, c’est une boîte automatique à 10 rapports qui se charge de canaliser la puissance aux quatre roues. Cette transmission a d’ailleurs été revue cette année pour offrir un meilleur étagement. De subtils changements en résultent au chapitre de la consommation : elle a augmenté de 0,1 L/100 km avec le 4 cylindres, mais diminué de 0,2 L/100 km avec le V6 de la variante ST.
Si la sonorité du 2,3 litres peut être agaçante quand le véhicule est sollicité en accélérations, cette motorisation ne manque pas de couple à bas régime. Par la suite, il monte avec une certaine bonne volonté dans les tours. Concernant la conduite, toutes les déclinaisons de l’Explorer offrent un bon compromis entre confort de roulement et tenue de route, mis à part la ST qui, vous l’aurez deviné, met davantage l’accent sur la sportivité avec un roulement plus ferme, sans être désagréable pour autant.
Un habitacle réaménagé
L’Explorer a subi une refonte esthétique de sa carrosserie, mais Ford en a profité pour faire le ménage dans l’habitacle. La console centrale a été revue pour fournir plus d’espace de rangement et l’écran, autrefois vertical dans la planche de bord, a été troqué contre un nouveau moniteur de 13,2 pouces placé à l’horizontale. Cet écran reçoit la dernière version de l’interface SYNC du constructeur à l’ovale bleu. Elle s’avère plus simple et plus intuitive que la précédente. L’Explorer vient également avec la technologie BlueCruise optionnelle. Il s’agit d’une aide à la conduite similaire au SuperCruise de GM et qui permet une conduite semi-autonome sur un réseau routier prédéterminé en Amérique du Nord. Celle-ci est accessible gracieusement pendant 90 jours, après quoi il faut un abonnement mensuel ou annuel. Côté habitabilité, l’Explorer procure de la place pour 6 ou 7 passagers selon la version. Le confort des sièges est louable. Cependant, les occupants de la troisième rangée sont toujours à l’étroit.
Dans ce segment hautement concurrentiel, l’héritage ne suffit pas. L’Explorer se fait brasser par des utilitaires mieux assemblés, comme le Mazda CX-90, ou qui jouissent d’une meilleure réputation, comme le Toyota Highlander. Ces deux modèles ont également des variantes hybrides, ce qui pénalise encore plus l’Explorer.
Feu vert
- Nouvel écran du système multimédia
- Bonne performance des groupes motopropulseurs
- Planche de bord plus ergonomique avec plus de rangement
Feu rouge
- Moteur bruyant en accélération (2,3 litres)
- Variante hybride supprimée
- Troisième rangée étroite
