Ferrari Purosangue - Pour les familles pressées

Publié le 1er janvier 2025 dans 2025 par Gabriel Gélinas

Incroyable mais vrai. Aujourd’hui, autant Lamborghini que Rolls-Royce, Bentley, Aston Martin et plusieurs autres marques de grand luxe commercialisent des VUS. Ferrari a longuement résisté à cette tendance, mais s’est finalement rendue à l’évidence. En effet, tout comme Porsche avec son Cayenne lancé il y a plus de vingt ans, Ferrari a compris que sa clientèle avait besoin d’un véhicule plus pratique au quotidien. Plutôt que de les diriger vers une autre marque, pourquoi ne pas leur proposer un VUS Ferrari pour ajouter à leur « écurie »? C’est ainsi qu’a démarré le projet F175, culminant avec le dévoilement du Purosangue.

Dès son lancement, le VUS de Ferrari attire l’attention de la clientèle fortunée de la marque, la demande dépassant largement toutes les prévisions. Toutefois, Ferrari décide de limiter la production de son utilitaire afin d’en préserver l’exclusivité. Comme toujours avec la marque de Maranello, il faut faire preuve de patience…

Presque une Roma surélevée

Le Purosangue ressemble plus à une familiale surélevée qu’un VUS classique, il suffit de le comparer à l’un de ses rivaux directs qu’est le Lamborghini Urus pour s’en rendre compte. Côté style, sa silhouette élancée évoque autant la Roma que la GTC4 Lusso. Le design se démarque également avec des portières arrière à ouverture antagoniste. Le dessin de la carrosserie a été peaufiné en soufflerie, mais le Purosangue n’affiche pas d’éléments aérodynamiques mobiles et se contente d’un aileron de toit et d’un diffuseur surdimensionné. Afin d’abaisser légèrement le centre de gravité, le toit est réalisé en fibre de carbone. Il est aussi possible d’opter pour un toit avec panneau de verre électro-chromique permettant de passer de l’opacité à la transparence sur la simple pression d’un bouton.

Le Purosangue comprend quatre places, la deuxième rangée étant composée de deux sièges individuels plutôt que d’une banquette. Signe des temps, son habitacle est habillé d’une nouvelle génération d’Alcantara qui est composée à 68% de matières recyclées, ce qui représente une première pour la marque. On remarque aussi l’absence d’un écran central, le Purosangue étant doté d’un écran numérique pour l’instrumentation et d’un second écran localisé devant le passager.

Un cœur de feu

Dans ce qui sera peut-être son dernier cri de guerre, c’est le V12 atmosphérique de 6,5 litres développant plus de 700 chevaux qui se trouve sous le très long capot du Purosangue. Cette variante spécifique (F140IA) est logée derrière l’axe des roues avant afin d'offrir une meilleure répartition du poids. Ce moteur d’anthologie est jumelé à une boîte robotisée à 8 rapports ainsi qu’au rouage intégral inauguré sur la FF. Ce système présente la particularité de désactiver la livraison du couple aux roues avant sur les rapports plus élevés, transformant ainsi le Purosangue en authentique propulsion.

Pour mettre au point les liaisons au sol du Purosangue, Ferrari est entré en partenariat avec la firme canadienne Multimatic qui est l’une des compagnies les plus avancées dans ce domaine. En effet, elle a travaillé de concert avec Ford pour le développement de la GT et avec Aston Martin pour la One-77. Pour le VUS Ferrari, elle a mis au point l’amortissement TASV (TrueActive Spool Valve) avec lequel chaque amortisseur est contrôlé par un actionneur électrique alimenté en 48 volts. Ainsi, chaque roue est contrôlée indépendamment et en continu afin de réduire les mouvements de la caisse, ce système permettant aussi d’éliminer les barres anti-roulis. Comme toujours chez Ferrari, le manettino situé sur le volant permet de calibrer le comportement selon plusieurs modes. Contrairement aux autres Ferrari, le Purosangue n’est pas doté du mode appelé « Bumpy » qui assouplit les suspensions afin de mieux composer avec les inégalités du revêtement. Les conducteurs peuvent plutôt choisir entre trois niveaux d’amortissement.

Avec le Purosangue, Ferrari a tiré dans le mille. Avec sa gueule d’enfer, son V12 atmosphérique d’anthologie et son comportement affûté, ce nouveau VUS joue aussi la carte de l’exclusivité en raison d’une diffusion limitée. Par ailleurs, il est possible que ce modèle évolue dans l’avenir en adoptant les motorisations hybrides rechargeables développées par la marque italienne. Histoire à suivre.

Feu vert

Feu rouge

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