Volkswagen Golf GTI/Golf R - Bye bye manuelle...
Ça y est! La boîte manuelle n’est plus. Ni pour la Golf GTI, ni pour la R. Il faut dire que le constructeur allemand ne les proposait plus que sur le marché nord-américain et l’installation de série de la boîte automatique à double embrayage permet de mieux gérer les émanations polluantes. Il ne reste donc cette année comme Volkswagen à boîte manuelle que la Jetta GLI, une berline sportive sur laquelle il ne faut pas lever le nez.
Évidemment, les adeptes de pure conduite sportive lui préfèrent la GTI, au comportement plus acéré et à la structure plus rigide. Cette dernière reçoit également une monte pneumatique plus performante, parce que celle de la GLI est à faire pleurer. En fait, les compétences routières de la Golf GTI sont telles qu’elles font rougir de honte certaines sportives pouvant coûter le double du prix. C’est une voiture équilibrée, étonnamment puissante et d’une grande maniabilité tout en étant adaptée à un usage quotidien.
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Pas une aubaine, mais…
Moins coûteuse qu’une Hyundai Elantra N et offrant une meilleure valeur que la Honda Civic Si, la GTI frôle aujourd’hui les 40 000 $. C’est une facture salée et dont la hausse pour 2025 s’explique notamment par l’addition de la boîte DSG comme équipement de série. Néanmoins, aucune autre compacte sportive ne vous procurera à la fois une telle position de conduite ainsi qu’un environnement aussi moderne et élégant. D’autant plus que pour 2025, Volkswagen corrige en partie les lacunes ergonomiques des précédents modèles avec un nouvel écran central tactile bien mieux conçu que par le passé. Si le fabricant nous déçoit souvent avec la finition de certains de ses produits, celle de la GTI est digne de mention.
Proposant un bel espace pour quatre adultes et un coffre spacieux, la Golf GTI constitue ainsi un heureux mariage de polyvalence, de performances et de plaisir au volant. Parce qu’il ne faudrait pas oublier que les 261 chevaux du moteur 2 litres (241 auparavant) permettent de lâcher son fou et d’obtenir une bonne dose d’adrénaline. Cela dit, on comprend qu’un Canadien sur trois choisisse la Golf R plutôt que la GTI pour sa puissance accrue (qui passe cette année à 328 chevaux), mais aussi pour son comportement routier encore plus impressionnant. Proche cousine de l’Audi S3, la Golf R est un joyau mécanique qui fait preuve de la même polyvalence que la GTI mais qui donne davantage de plaisir à son volant. Elle étonne aussi par sa maniabilité, rehaussée par un rouage intégral à contrôle vectoriel de couple qui bénéficie d’un mode Drift. De plus, la voiture s’illustre par sa grande capacité d’adaptation allant d’un mode Confort, avec une suspension relativement souple, jusqu’au mode Race, où sa réactivité, sa sonorité et sa fermeté la rendent démoniaque. Attention toutefois aux bosses et crevasses, incompatibles avec ses jantes de 19 pouces…
Pour 2025, quelques changements esthétiques mineurs ont été apportés aux GTI et Golf R. On aurait aimé que le catalogue des teintes soit plus fourni pour la Golf R, laquelle revêt invariablement du blanc, du noir et le fameux Bleu lapis, signature du modèle depuis son introduction en 2003 (marché américain).
Pourquoi pas la Golf?
La Golf ordinaire a été supprimée en 2022. C’est une auto que les Québécois regrettent, mais qui ne manque qu’à peu de monde dans le reste de l’Amérique du Nord. Considérant sa diffusion limitée et sa fabrication allemande, Volkswagen aurait dû la vendre au même prix qu’une GTI ou presque. Voilà pourquoi, chez nous, le constructeur ne se concentre que sur les versions sportives, qui demeurent aux yeux de plusieurs les dernières « vraies » Volkswagen.
Feu vert
- Agrément de conduite remarquable, performances routières relevées
- Voitures formidables au quotidien
- Qualité de fabrication et de finition
Feu rouge
- Abandon de la boîte manuelle
- Choix des teintes (R)
- Coût des assurances