Lexus RZ - Loin du podium

Alors que les Toyota bZ4X et Subaru Solterra sont quasiment identiques et arborent des lignes plus ou moins élégantes, le chic RZ bâti sur la même architecture se démarque davantage par son design extérieur et intérieur, sans parler de son expérience de conduite plus agréable. C’est un vrai Lexus. En revanche, ses performances et capacités n’égalent pas celles de plusieurs rivaux.

Précisons d’emblée que le RZ n’a pas droit à la subvention du gouvernement fédéral, seulement à celle du Québec grâce à sa version de base dont le prix se situe juste en dessous de la limite de 65 000 $ à l’heure actuelle. C’est le cas même en optant pour le très dispendieux ensemble Exécutif, qui fait monter la facture au-delà de 80 000 $ avant les frais et les taxes. Voilà un avantage par rapport à un Genesis GV60 ou un Cadillac Lyriq, par exemple, tout comme les crédits à la livraison que peut accorder Lexus.

Des allures de RX écrasé

Le RZ adopte une posture athlétique et séduit le regard par sa calandre moins provocatrice ornée d’un logo illuminé. La solidité de l’assemblage nous a toutefois déçus lors de notre essai. Le moins cher des RZ ne peut revêtir qu’une robe noire ou blanche, alors que les autres proposent des couleurs plus accrocheuses incluant des agencements deux tons, sans compter un plus grand choix d’habillage intérieur et un double toit panoramique fixe.

Vous remarquez qu’il n’y a pas d’essuie-glace arrière mais, pour aider le conducteur, un rétroviseur numérique relié à une caméra est offert en option. Fort silencieux, l’habitacle met l’accent sur la convivialité avec son mécanisme d’ouverture des portières électronique, sa console centrale dont l’accoudoir se relève des deux côtés, son excellent espace pour la tête et les jambes, son parfait mélange de confort et de soutien des sièges, sa très belle ergonomie en général et son volume de chargement raisonnable (à défaut d’un coffre sous le capot). La variété des textures plaît, sauf les garnitures au fini noir lustré qui s’abîment plus facilement.

Le grand écran de 14 pouces fait appel à un système multimédia clair et attrayant, sans être parmi les meilleurs de la catégorie. Hélas, il faut passer par lui pour changer de mode de conduite au lieu d’une molette sur la console. De son côté, le tableau de bord se veut plus simple et traditionnel que dans d’autres VUS électriques de luxe. Au moins, sa disposition plus rapprochée que dans les bZ4X/Solterra fait en sorte qu’aucune information n’est cachée par le volant.

Là où ça se gâte

Doux et stable, le RZ fait preuve d’un bon comportement routier, bien que sa direction à assistance variable manque de sensation. Comme le véhicule se veut plus léger que certains de ses semblables, sa maniabilité reste plaisante. Les deux moteurs fournissent 308 chevaux combinés, ce qui est très correct, bien que loin du podium. Le freinage, d’autre part, est puissant et bien maîtrisé et les palettes au volant permettent d’ajuster la récupération d’énergie selon quatre niveaux… sans pour autant autoriser une vraie conduite à une pédale. Les aides à la conduite sont nombreuses mais parfois dérangeantes, comme le maintien dans la voie et l’alerte d’inattention. Par chance, on peut les régler.

Le mode de conduite Range est essentiel pour réaliser l’autonomie promise de 354 km, guère concurrentielle. D’après notre expérience, l’exercice est difficile et l’ordinateur surestime la distance réelle qui nous reste à parcourir. C’est encore plus frustrant avec les versions haut de gamme chaussées de roues de 20 pouces, qui atteignent péniblement les 300 km dans des conditions idéales. Imaginez en hiver! Enfin, bonne chance pour profiter de la capacité de recharge rapide maximale (150 kW). Avec le RZ, il faut passer du temps aux bornes rapides...

Feu vert

• Chic et convivial
• Comportement routier agréable
• Prix de base judicieux

Feu rouge

• Puissance et autonomie en retrait
• Recharges plus lentes
• Pas le plus technologique