Dodge Durango - L'élastique étiré

Les marques américaines du groupe Stellantis ont démontré dans le passé qu’elles étaient capables d’étirer l’élastique. Notamment avec la Challenger, mais aussi les grandes berlines reposant sur la plateforme LX comme les Chrysler 300 et Dodge Charger. Ce sont des voitures qui ont été vendues pendant plus d’une décennie sans changements majeurs.

Le Dodge Durango s’inscrit également dans ce groupe de véhicules maintenus longtemps en vie. La version actuelle est apparue sur nos routes en 2010, en tant que modèle 2011. Certes, la marque lui a apporté son lot de modifications au fil des années. Mais quand même, le VUS intermédiaire à trois rangées n’est plus vraiment dans le coup. Cela dit, 2025 devrait être sa dernière année sous cette forme.

• À lire aussi: Le Dodge Durango 2026 persiste et signe avec le V8 HEMI

Un habitacle daté

Lancé il y a quinze ans, le Dodge Durango peine à cacher son âge surtout à l’intérieur. D’ailleurs, ne cherchez pas de touches haptiques ou de trilogie d’écrans tactiles, le Durango appartient à une période plus ancienne de l’automobile. Modernité oblige, les ingénieurs ont tout de même trouvé un moyen d’insérer un pavé de recharge pour appareil intelligent.

En revanche, des boutons traditionnels, il y en a beaucoup, ce qui est une bonne chose pour l’ergonomie d’ensemble. La majorité des commandes est située sous l’écran central de 8,4 ou 10,1 pouces, selon la version. Ce dernier profite au passage de l’excellent système d’infodivertissement Uconnect 5.

Un autre trait de l’âge du Durango, ce sont les plastiques durs que l’on retrouve un peu partout dans l’habitacle. Rien de bien grave, mais devant les meilleurs VUS intermédiaires du moment, cette apparence « bon marché » paraît mal, surtout quand on regarde à quel prix le Durango est vendu. Si les deux sièges avant sont très confortables, cela se gâte à partir de la deuxième rangée. Les sièges sont plus plats et manquent de maintien. Le confort de l’assise pourrait aussi être amélioré. Et l’espace est beaucoup plus limité à la troisième banquette, qu’il faudra réserver à des déplacements courts.

La fin du V8...?

Depuis son arrivée, le Durango de troisième génération a été équipé d’un moteur V6 et d’un trio de V8. Toutefois, l’offre devrait se simplifier au cours des prochains mois. Pour l’année modèle 2025, Stellantis prévoit retirer le V8 de 6,4 litres qui animait le modèle SRT 392. Le bloc de 5,7 litres et le surpuissant Durango SRT Hellcat devraient également nous quitter le 31 décembre 2024. Nous employons le conditionnel, car la marque a souvent changé d’avis dans le passé. Il suffit de penser au Jeep Wrangler Rubicon 392, qui devait disparaître l’été dernier mais qui revient en 2025 à la demande générale.

Ce que nous savons, c’est que Dodge introduira des éditions spéciales tout au long de l’automne 2024 pour satisfaire les amateurs de grosses mécaniques. Le V6 de 3,6 litres, qui offre des performances honnêtes, demeurera au catalogue. Il présente au moins l’avantage d’une fiabilité éprouvée.

En optant pour un V8, les performances grimpent nettement, la consommation aussi. Le modèle Hellcat est très amusant mais vendu à un prix stratosphérique. Pour ceux qui ont besoin de tirer des charges lourdes, l’option du V6 sera peut-être un peu trop limitée avec 6 200 lb. Si vos besoins dépassent cette valeur, il faudra commander l’une des dernières unités des V8 pour profiter de la capacité de remorquage maximale (8 700 lb).

Avec la disparition des 8 cylindres sous le capot des Ram 1500 et de Charger au profit du 6 cylindres en ligne Hurricane, le futur Durango devrait en principe hériter de ce même moteur. Il pourrait aussi porter un écusson de voiture sport. Si l’on se fie aux rumeurs, le nom Stealth a été avancé à plusieurs reprises. On en saura sans doute davantage l’an prochain!

Feu vert

• Excellente capacité de remorquage
• Agrément de conduite (SRT Hellcat)
• Beaucoup de boutons physiques sur la planche de bord

Feu rouge

• Consommation de carburant élevée (moteurs V8)
• Plastiques bon marché dans l’habitacle
• Aucune électrification