Jeep Wagoneer S - Faire mieux que l’autre…

Publié le 1er janvier 2025 dans 2025 par Hugues Gonnot

Le premier Jeep Wagoneer de 1963 avait lancé une petite révolution en introduisant, bien avant le Range Rover, des éléments de confort, voire de luxe, dans le monde des utilitaires. Aujourd’hui, le premier véhicule électrique du constructeur vendu en Amérique du Nord ne peut rien révolutionner. Il peut juste espérer aller piquer des ventes au leader incontesté : le Tesla Model Y. Jeep ne s’en cache d’ailleurs pas dans une vidéo promotionnelle où le VUS de Tesla est mis en comparaison directe. Truffée de clichés (« Vous ne dépasserez jamais personne tant que vous ne vous dépassez pas », touchant…), elle marque cependant un point clairement : le Jeep arrive avec des arguments!

Avantage Jeep…sur papier

À commencer par l’esthétique. Elle reste dans les bornes classiques de la marque, certes, mais elle est très élégante et beaucoup plus dans le langage des VUS que le bulbeux Model Y. Même s’il n’y a plus besoin de radiateur, la traditionnelle calandre Jeep à 7 barres est encore présente, cette fois illuminée. Les designers ont travaillé de concert avec les aérodynamiciens pour atteindre un Cx de 0,29. D’ailleurs, Stellantis semble avoir développé une jolie expertise pour dissimuler des éléments aérodynamiques comme l’aileron R à l’avant de la Dodge Charger ou bien, comme ici, les vitres arrière en trompe-l’œil qui cachent un toit fortement incliné sous l’aileron.

En termes de dimensions, le Wagoneer S se rapproche beaucoup plus du Grand Cherokee. Il repose sur la nouvelle plate-forme STLA Large du groupe Stellantis. Le bloc de batteries installé dans le plancher sert également à la rigidification de la structure. La batterie de 100,5 kWh peut être rechargée de 5 à 80% en 6,8 heures sur un chargeur niveau 2 et de 20 à 80% en 23 minutes avec une borne rapide à courant continu. Sur chaque essieu, une unité compacte intègre le moteur électrique, le réducteur de vitesse et les dispositifs d’alimentation électrique. Le module avant peut être déconnecté en conduite normale pour optimiser l’autonomie. Que ce soit sur le plan de la puissance (600 chevaux), de l’accélération (3,4 secondes sur le 0 à 60 mi/h) et de l’autonomie (estimée à 480 km), le Wagoneer S fait mieux que le Model Y Performance. À vérifier dans la réalité…

Hors route, le Wagoneer S ne trompera personne et n’a rien d’un véritable 4x4. Mais il reste un Jeep et il y offrira de meilleures prestations que le Tesla. Il peut compter sur 5 modes de conduite (Auto, Sport, Eco, Neige et Sable) ainsi que sur un verrouillage de différentiel arrière. Quant à la capacité de remorquage, elle fait jeu presque égal avec le Model Y.

Face au minimalisme (à l’austérité?) intérieur du Tesla, Jeep a choisi l’abondance. Abondance d’écrans (un devant le conducteur, deux sur la console centrale et un pour le passager), de lumière (toit ouvrant panoramique et éclairage ambiant à 64 couleurs sélectionnables) et de textures. Jeep a banni l’utilisation du cuir et du chrome pour des raisons environnementales.

Au Canada, les premiers exemplaires, baptisés Launch Edition, seront disponibles uniquement au Québec et en Colombie-Britannique. Ils viendront tout équipés : chaîne audio McIntosh de 1 200 watts à 19 haut-parleurs, décoration extérieure noire, affichage tête haute et système d’infodivertissement Uconnect 5. Là où le Model Y marque des points, c’est au niveau du tarif car le prix de base du Jeep sera de 88 995 $.

En théorie, le Wagoneer S semble bien armé pour faire obstacle au Tesla. Mais les constructeurs américains ont appris à la manière forte dans les années 70, 80 et 90 qu’il ne suffisait pas d’enligner les meilleures spécifications sur une feuille pour que les véhicules se vendent. Il y a dans le marché de l’auto une sorte de facteur X pour séduire les consommateurs… ou, dans le cas présent, un facteur Y.

Le faucon des pistes

Jeep a profité de la présentation du Wagoneer S pour dévoiler un « concept » baptisé Trailhawk qui bénéficie de parties avant et arrière plus agressives avec des crochets de remorquage oranges, d’une suspension rehaussée, de pneus tous-terrains et d’une galerie de toit. À l’intérieur, on retrouve une sellerie verte et des insertions en pierre véritable (!). Un sixième mode de conduite (Cailloux) est ajouté. Vu la mode des véhicules hors route extrêmes (Raptor, AT4X et autre TRD Pro), il y a de fortes chances pour que cette version soit déjà prévue pour la production.

Feu vert

Feu rouge

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