BMW Série 7/i7 - La beauté est à l’intérieur

BMW a voulu donner un nez de VUS à sa berline Série 7 et le moins que l’on puisse dire est que le résultat est franchement maladroit. La calandre fait plus penser au groin d'un cochon qu'au haricot discret qui a fait la spécificité de la marque au fil des années. Quant au côté de l’auto, il a l’élégance naturelle des plus beaux exemplaires de la Panzerdivizion. Pour l’impression de solidité, c’est réussi. Question élégance, on repassera… Depuis plusieurs années, la marque bavaroise est sous le feu des critiques à propos de ses designs pour le moins polarisants. La Série 7 n’y a pas échappé. Preuve d’un certain malaise, les ventes n’ont pas vraiment rebondi avec le lancement du nouveau modèle. Heureusement, à la vue des derniers concepts qui reviennent à une certaine simplicité, on se dit qu’il y a de l’espoir. Et puis une fois passé le choc esthétique, on peut apprécier la über BMW pour ce qu’elle est : une merveille de technologie.

Extrêmement technique

Écrasons vite une larme pour le V12, qui n’est plus. La Série 7 « d'entrée de gamme » est désormais un 6 cylindres couplé à un moteur électrique autorisant 55 km d’autonomie purement électrique. Vient ensuite un V8 biturbo à hybridation légère (moteur électrique 48 volts placé dans la boîte automatique fournie par ZF). Dans les deux cas, il s’agit de blocs onctueux comme de la crème à 65%.

Pour encore plus douceur, on peut maintenant opter pour des variantes électriques. Contrairement à Mercedes-Benz, BMW n’a pas séparé ses offres thermiques et électriques, ce qui permet à la marque de tirer profit d’un nom établi depuis 1977. Les deux versions reposent sur une architecture 400 volts et utilisent la même batterie. La déclinaison M70 bénéficie d’un mode Boost qui fait momentanément passer le couple de 749 à 811 lb-pi (aussi en mode Départ canon), ainsi que d’une fonction Max Range qui restreint la puissance afin de réduire la décharge de la batterie. Attention, plusieurs concurrentes offrent davantage d’autonomie.

BMW est passé maître dans l’art des trains roulants depuis belle lurette et ce n’est pas la septième génération de Série 7 qui fera mentir la tradition. Malgré un poids atteignant jusqu’à 2,7 tonnes, même les versions électriques font preuve d’une belle agilité. Elles sont aidées en cela par la suspension pneumatique avec amortisseurs adaptatifs et les 4 roues directrices de série. Le système Active Comfort Drive Pro (de série sur la i7 M70 xDrive) ajoute des barres antiroulis déconnectables (pour un meilleur confort en ligne droite) et le contrôle actif du roulis, permettant des réglages de suspension plus confortables.

Extrêmement confortable

L’intérieur est nettement plus agréable à vivre que l’extérieur à regarder. Vous voulez des écrans? Il y en a partout : sur la planche de bord (12,3 pouces pour le conducteur et 14,9 pouces pour l’infodivertissement), au plafond (31,3 pouces en 8K optionnel pour visionner des films ou faire une vidéoconférence) et même sur les portières arrière (5,5 pouces pour ajuster les éléments de confort, la sonorisation ou l’expérience vidéo).

L’ambiance sonore de la voiture, y compris la simulation d’un système de propulsion, a été développée par le compositeur doublement oscarisé Hans Zimmer. Le système audio Bowers & Wilkins de série comprend 18 haut-parleurs (655 watts) et celui en option passe à 36 (1 965 watts). Pour une marque historiquement tournée vers le conducteur, BMW a étonnamment mis le paquet pour rendre les places arrière aussi délectables que possible. L’espace est généreux et, outre l’écran de cinéma, on peut commander des sièges ajustables, ventilés et ayant une fonction de massage, une console centrale avec recharge de cellulaires par induction, voire l’ensemble Salon d’affaires (repose-pieds déployable électriquement plus l’avancée du siège passager avant de 11 centimètres). Un cuir végan est aussi proposé.

Feu vert

• Moteurs thermiques souples et puissants
• Confort, spécialement à l’arrière, finition de haut niveau
• Tenue de route (malgré le poids)

Feu rouge

• Esthétique très discutable
• Autonomie (face à la concurrence)
• Fiabilité à moyen/long terme?