Aston Martin DBX - Symbiose anglo-allemande
De nos jours, une marque prestigieuse se doit d’offrir un VUS. Il s’agit là d’un passage nécessaire pour des constructeurs qui n’arrivent plus à attirer suffisamment de curieux dans leurs salles de montre avec de « simples bolides exotiques ». Voilà la mission du DBX, le premier véritable utilitaire d'Aston Martin qui, comme ses prédécesseurs issus de divisions concurrentes, a permis à son constructeur de réaliser une forte hausse des ventes dès sa première année sur le marché. Quatre ans plus tard, le modèle de base n’existe plus, seule la variante la plus performante 707 demeure au menu.
Incontestablement Aston
Pour justifier une telle dépense auprès de sa clientèle huppée, le DBX707 doit en mettre plein la vue et, à ce chapitre, l’utilitaire britannique livre la marchandise. À l’avant, l’imposante grille de calandre prend toute la place, ne laissant que quelques centimètres aux phares, antibrouillards et ailerons inférieurs. Même histoire derrière avec une fine bande lumineuse qui reproduit le design postérieur des coupés d’Aston Martin. Qui plus est, le diffuseur fonctionnel trône entre les doubles sorties d’échappement. De profil, le DBX707 met en avant sa sportivité avec une fenestration qui se termine en pointe, l’aileron qui surplombe la lunette arrière et les ouvertures sur les ailes avant. Les jantes, quant à elles, peuvent mesurer 22 ou 23 pouces.
Dans l’habitacle, le DBX reçoit une légère révision pour 2025. Au centre de la planche de bord, l’écran tactile de 10,25 pouces abrite un nouveau système d’infodivertissement. L’écran d’information, quant à lui, est plus large, mais la qualité de l’image est égale à celle du précédent. Mentionnons aussi la présence d’un volant d’origine AMG et de plusieurs boutons physiques sur la console centrale, comme si Aston Martin voulait rassurer ses clients adeptes d’habitacles plus traditionnels.
Merci AMG
Sous le capot, ne cherchez pas un moteur V12 issu de la tradition britannique. Les sorciers d’Aston Martin se sont plutôt tournés vers leurs homologues de la division sportive de Mercedes-Benz. En effet, c’est à AMG que l’on doit ce V8 biturbo de 4 litres de cylindrée. Un bloc qui livre une puissance de 707 PS (ou 697 chevaux) et un couple de 664 lb-pi. Au dévoilement du performant utilitaire en 2023, les stratèges de la firme britannique ont capitalisé sur l'infériorité des protagonistes européens de l’époque.
Mais, la concurrence a riposté depuis avec des modèles comme le Porsche Cayenne Turbo E-Hybrid, le plus récent Lamborghini Urus SE et le redoutable Ferrari Purosangue, même si son prix est plus élevé. L’électrification est donc venue jeter une douche froide sur les ambitions d’Aston Martin et la position jadis hégémonique du DBX707. N’empêche, pouvoir compter sur une cavalerie de 700 chevaux sans aucune forme d’hybridation sous le pied droit demeure un privilège réservé à l’élite en 2025.
Heureusement, les ingénieurs d’Aston Martin ne se sont pas limités à implanter un V8 allemand à bord de leur VUS. En fait, c’est à un ancien employé de Mercedes-AMG, Ralph Illenberg, que le constructeur britannique a confié la tâche de peaufiner les paramètres de la boîte de vitesses automatique à 9 rapports, de la suspension pneumatique et des freins en carbone-céramique.
La transmission a été modifiée pour résister à la puissance supplémentaire, mais également pour offrir des changements de vitesses plus rapides… que ceux du défunt DBX d’entrée de gamme. Même le différentiel arrière à glissement limité a bénéficié d’améliorations, notamment avec la capacité de pouvoir distribuer jusqu’à 100% du couple vers l’essieu avant.
Feu vert
- Améliorations intérieures bienvenues
- Sonorité et performances du V8 biturbo
- Tenue de route étonnante
Feu rouge
- Importante dépréciation à prévoir
- Coûts d’entretien élevés
- Déjà dépassé par la concurrence