Audi A6/A7 - Elle résiste toujours
Le concept A6 e-tron, présenté sous forme de berline et de familiale, fait rêver. Il s’agit d’une automobile superbe qui viendra reprendre le flambeau de la gamme A6/A7. Constatant les échecs de la concurrence dans l’électrification et l’intérêt encore marqué pour les modèles à essence, est-ce qu’une offre de technologies multiples devrait exister pour cette prochaine génération? Si Audi souhaite rivaliser avec BMW et Mercedes-Benz, la réponse est oui.
En attendant, la gamme revient inchangée pour 2025. Cette famille de berlines et de familiales est parmi les plus compétentes au monde et, malgré ses sept ans bien sonnés, elle a su vieillir de très belle façon. Il n’est d’ailleurs pas gênant de comparer l'Audi A6 face aux BMW Série 5 et Mercedes-Benz Classe E, deux voitures pourtant récemment renouvelées.
Performance
Depuis déjà plusieurs années, Audi a su installer une nouvelle référence dans le monde de la performance. Il s’agit de la RS 6 Avant, une familiale aux voies larges et à la gueule d’enfer, dotée de quatre roues directrices, d’un différentiel central à gestion électronique et, surtout, d’un V8 biturbo produisant 621 chevaux (jadis utilisé chez Porsche avec la Panamera Turbo S). Le résultat est pour le moins sensationnel. À tel point qu’Audi a réussi à écouler plus de RS 6 Avant que l’ensemble des modèles A7/S7/RS 7. Ce sont pourtant des modèles aux lignes magnifiques et qui rivalisaient jusqu’à tout récemment avec la Mercedes-Benz CLS mais qui semblent perdre en popularité.
Véritable missile balistique, la RS 6 Avant étonne par son confort et ce malgré la présence de jantes de 22 pouces, évidemment très vulnérables sur les routes du Québec... En composant avec les différents modes de conduite, elle peut se montrer conviviale ou carrément démoniaque. Cette voiture de rêve est tellement convoitée qu’elle fait de l’ombre à l’A6 allroad, l’autre familiale de la gamme et seule rivale de la Volvo V90 Cross Country. C’est une voiture plus haute de 38 mm, proposant un meilleur dégagement au sol et dont le volume du coffre est presque identique à celui du Q7. Sauf qu’ici, on profite d’une conduite plus engageante et d’un niveau de confort et de raffinement inégalé par rapport à un VUS. L'intérêt de l’A6 allroad réside aussi dans sa mécanique de 335 chevaux (55 TFSI), ayant une belle plage de puissance et une grande souplesse. En outre, elle affiche une consommation équivalente à celle de sa rivale suédoise, qui s’avère moins enivrante à conduire.
Routière
Que vous optiez pour une berline A6 à moteur 2 litres (au demeurant très efficace) ou pour une version davantage axée sur la performance, leurs qualités de grandes routières demeurent. Naturellement, plus le diamètre des jantes est élevé et plus l’amortissement sera ferme. La suspension fait néanmoins un travail remarquable. Il en va de même pour la direction, précise et dont la fermeté est ajustable en fonction des modes de conduite. On ne lui reproche, comme pour plusieurs véhicules de la marque, qu’un petit délai à l’accélération initiale, qu’importe la motorisation.
La très belle qualité de finition retrouvée à bord de ces voitures et les écrans qui, au toucher, répondent par rappel haptique nous font immédiatement apprécier l’habitacle. C’est un intérieur soigné où les boutons physiques se font certes trop rares mais où l’ergonomie a été finement étudiée pour qu’après un certain temps, tout se fasse de manière intuitive. Les sièges confortables et la superbe position de conduite caractérisent aussi cet environnement qui peut, bien sûr, être personnalisé à travers les divers choix de teintes et de matériaux.
Feu vert
- Routière de talent, polyvalence de la familiale
- Performances ahurissantes (S/RS)
- Qualité de finition/présentation intérieure
Feu rouge
- Jantes à grand rayon vulnérables
- Beaucoup d’options très coûteuses
- Aucune version électrifiée
