Alfa Romeo Stelvio - Comme le bon vin
Certains véhicules refusent tout simplement de vieillir. C’est le cas de l’Alfa Romeo Stelvio. Le VUS compact en est à sa huitième année sur nos routes et pourtant son design demeure très actuel, alors qu’il n’a pratiquement pas évolué depuis sa sortie. Le VUS italiens vient jouer dans le carré de sable des VUS compacts de luxe, un segment très difficile à percer avec des ténors comme l’Audi Q5 ou le BMW X3, pour ne nommer que ceux-là.
Sous son capot, le Stelvio est motorisé par un 4 cylindres de 2 litres, comme la majorité de ses concurrents. Fort d’une puissance de 280 chevaux, ses performances d’ensemble sont convaincantes. Malheureusement, les puristes ne pourront plus assouvir leur besoin de puissance avec la variante Quadrifoglio, qui ne revient pas en 2025. Elle recevait un moteur V6 biturbo de 505 chevaux et 443 lb-pi de couple, une suspension raffermie et d’immenses freins à disque. Cette version vitaminée du Stelvio n’avait rien à voir avec un utilitaire « normal ». Que ce soit les hurlements du moteur d’origine Ferrari ou les accélérations démentielles, le Quadrifoglio affichait un caractère typiquement latin. Et une consommation de carburant déraisonnable si vous appuyiez fortement sur la pédale de droite…
La plateforme Giorgio
Cette architecture a tout d’abord été conçue pour une berline sport à roues arrière motrices. Voilà qui explique mieux cette tendance de l’utilitaire à prioriser ces dernières avant de faire intervenir l’essieu avant. On ressent davantage cet aspect lorsque le tracé de la route se tortille et force est d’admettre que le rouage intégral Q4 effectue de l’excellent travail. L’autre force du Stelvio, c’est la précision de sa direction. Au volant, le conducteur place le véhicule au millimètre dans les virages, grâce à un tranchant et à une précision exceptionnelles. Le Stelvio est peut-être plus âgé que ses rivaux, mais cette agilité le place dans un club très sélect, réservé aux pointures les plus aiguisées de son créneau. Il y a toutefois un bémol à cette sportivité : le confort. En effet, le Stelvio n’est pas le plus moelleux sur le réseau routier québécois.
Un habitacle vieillissant
Lancé en 2018 en Amérique du Nord, le Stelvio n’a que très peu évolué au fil des années. La planche de bord reflète d’ailleurs l’âge du véhicule avec son « petit » écran tactile au centre et les molettes de climatisation logées sous les buses de ventilation. Pour naviguer à travers les menus et applications du système d’infodivertissement, il faut malheureusement s’armer de patience. Heureusement, derrière le volant, un écran numérique de 12,3 pouces vient sauver la mise pour les technophiles. En revanche, il n’y a rien à dire du côté de la position de conduite. Que ce soit l’ergonomie du volant sport ou les sièges enveloppants, tout est pensé pour plaire à l'amateur de conduite inspirée.
La marque italienne a indiqué plus tôt l’an dernier que son virage électrique s’étirerait jusqu’en 2027. Mais avant, elle doit prioriser le dévoilement du prochain Stelvio, un modèle qui pourrait faire son apparition à la mi-année 2025. Selon les dires du chef de la direction d’Alfa Romeo, Jean-Philippe Imparato, le premier Stelvio électrique sera assemblé dans la même usine italienne que le Maserati Grecale, ce dernier pouvant déjà être commandé avec une motorisation enfichable. De plus, c’est sur la plateforme STLA Large que ce nouveau modèle reposera, au même titre que la future berline Giulia. Celle-ci viendra en 2026 et sera commercialisée avec une option électrique. Enfin, Alfa Romeo entend ranimer l’écusson Quadrifoglio en proposant des variantes électriques avoisinant les 1 000 chevaux. Enfin, le Stelvio devrait aussi offert avec un groupe motopropulseur hybride.
Feu vert
- Tenue de route exceptionnelle
- Design distinctif et intemporel
- Agrément de conduite
Feu rouge
- Fermeté de la suspension
- Système multimédia âgé
- Visibilité arrière restreinte
