Cadillac CT5 - Injustement délaissée

Alors que l’on aurait pu craindre que Cadillac décide d’abandonner sa berline CT5, comme l’ont fait d’autres constructeurs ces dernières années, GM persiste et signe pour l’année modèle 2025. En effet, la voiture profite d’une mise à jour esthétique avec des phares revus qui descendent plus bas sur un pare-chocs redessiné. C’est plus timide à l’arrière avec de nouveaux feux.

Cadillac a aussi revu l’habitacle, le changement le plus notable étant un nouvel écran haute définition de 33 pouces. Ce moniteur, que l’on retrouve aussi dans le Lyriq et le XT4, affiche les informations nécessaires à la conduite face au conducteur. Côté droit, il fait office de système multimédia. Le constructeur a également revu l’interface avec Google, afin d’améliorer la connectivité et de faciliter la vie des utilisateurs. Les modèles sportifs CT5-V et Blackwing profitent évidemment du même système, mais ajoutent un enregistreur de données modernisé. Enfin, les amateurs de technologie seront ravis d’apprendre qu’un modem 5G est disponible.

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Quatre ou six cylindres

Les options mécaniques sont nombreuses sous le capot de la CT5. Les acheteurs qui sélectionnent des blocs à quatre et six cylindres peuvent choisir entre la propulsion ou le rouage intégral (facturé 2 200 $). La boîte automatique à 10 rapports est l’unique transmission disponible pour ces modèles. Le moteur de base est le moins attrayant du lot. Il s’agit d’un 4 cylindres de 2 litres développant 237 chevaux. Pas particulièrement économique, il consomme cependant moins que le V6 sur papier. Cela dit, la différence sera minime à l’usage, sauf si vous passez votre temps dans le trafic ou en ville. Le 6 cylindres de 3 litres revendique 335 chevaux dans la CT5 ou 360 chevaux dans la CT5-V. Dans les deux cas, il rehausse l’agrément de conduite d’un cran.

Ainsi motorisée, cette berline est plaisante à conduire et dotée d’une tenue de route convaincante. Bien équilibré, le châssis s’est montré rigoureux lors de nos différents essais. La précision de la direction, sans égaler celle d’une BMW Série 3, donne tout de même satisfaction, tout comme le freinage, puissant et dosable. Cela n’a pas toujours été le cas dans le passé, mais cette Cadillac tient réellement tête aux automobiles allemandes à tendance sportive, souvent vendues plus cher.

Redoutable Blackwing

Au sommet de la gamme, la CT5-V Blackwing joue une carte plus radicale. Son capot abrite l’excellent V8 de 6,2 litres dont le compresseur fait culminer la puissance à 668 chevaux. Cette cavalerie est envoyée aux seules roues arrière, via une transmission automatique à 10 vitesses ou une manuelle à 6 rapports. Quitte à s’offrir une sportive de ce calibre, autant se tourner vers une version à trois pédales, car une telle configuration ne survivra sans doute pas très longtemps au sein de la gamme.

Relativement docile et facile à prendre en main quand on ne la brusque pas, la Blackwing change de visage lorsqu’on écrase l’accélérateur. Soumis à une véritable torture, les pneus arrière patinent jusqu’à 100 km/h… même avec les aides à la conduite activées! L’indicateur de vitesse grimpe à toute allure face au conducteur, tandis que les 659 lb-pi font osciller le train arrière de gauche à droite.

Mis à part le train arrière qui sature lors des grosses accélérations, la tenue de route est impeccable. La boîte manuelle est un régal à manier, et le freinage nous a convaincus. Dans les virages, la vitesse de passage est stratosphérique, surtout quand on la compare aux limitations de vitesse en vigueur. Véritable pièce de collection en devenir, la CT5-V Blackwing est vendue à gros prix par Cadillac. Cela dit, cette version survitaminée devrait conserver une excellente valeur au fil des années. Pourquoi? Parce que l’on n’en fera bientôt plus des comme ça!

Feu vert

• Tenue de route convaincante
• Habitacle agréable à vivre
• Performances convaincantes (V6) ou délirantes (Blackwing)

Feu rouge

• Moteur de base peu intéressant
• Consommation
• Valeur de revente incertaine (sauf Blackwing)