Lexus LX - Second souffle
Gros et lourd, avec une calandre avant inspirée des Cylons de Battlestar Galactica (la série originale de 1978), le Lexus LX n’a rien d’un véhicule discret. La discrétion était par contre de mise en ce qui a trait à sa présence sur le marché, avec des chiffres en baisse régulière depuis plusieurs années. Et là, comme ça, +183% au Canada et +192% au Québec en 2023! Clairement, le passage à la quatrième génération a fait du bien à ce modèle historique de la gamme Lexus.
Introduit en 1996 comme dérivé luxueux du Toyota Land Cruiser, le LX 450 fait figure de précurseur dans le segment des VUS grand format de luxe. Nous sommes en effet avant le lancement des Lincoln Navigator et Cadillac Escalade (qui domine aujourd’hui outrageusement le segment). En 2025, la recette n’a pas changé et le LX 600 est toujours basé sur le Land Cruiser. Mais pas n’importe quel Land Cruiser, car rien n’est jamais vraiment simple dans la nomenclature des modèles Toyota à travers le globe. Il ne s’agit pas du Land Cruiser actuellement vendu chez nous (et dont dérive le Lexus GX) qui est en fait un Land Cruiser Prado (Série J250) dans d’autres pays du monde. Il s’agit du « gros » Land Cruiser (Série J300), dont la précédente génération était encore commercialisée chez nos voisins du Sud.
Économie d’échelle
Là où Toyota a simplifié les choses, c’est que tous les modèles précités reposent dorénavant sur la même plate-forme TNGA-F (pour Frame, châssis en échelle), développée pour remorquer des charges lourdes ou affronter une nature hostile. En changeant de génération en 2022, le V8 de 5,7 litres a laissé sa place à un V6 biturbo de 3,5 litres plus onctueux, plus économique (le passage d’une boîte 8 à 10 rapports n’a pas nui non plus) et permettant de tirer jusqu’à 8 000 lb (contre 7 000 auparavant). Bizarrement, les ingénieurs n’ont pas daigné ajouter une variante hybride alors qu’elle existe déjà pour le Tundra.
Pour ceux qui auraient l’outrecuidance d’aller rayer la peinture de leur LX dans le fin fond du bois, le Lexus vient équipé d’un système à quatre roues motrices permanent, du régulateur de traction actif, d’une commande de marche lente, de l’assistance en descente et d’un sélecteur multiterrain à cinq positions. Sur la route, avec une suspension tarée pour le confort et une direction à assistance électrique, il n’y a pas de miracle et le LX s’avère moins engageant que les BMW X7 et Range Rover.
Facile à configurer
L’habitacle bénéficie d’une très grande qualité de construction, comme d’habitude chez Lexus. La marque joue la carte du tout équipé avec seulement 4 niveaux de finition (qui sont traités comme des groupes d’équipement) et pas d’options. Les trois premiers offrent de la place pour 7 personnes sur 3 rangées. L’ensemble Premium « d’entrée de gamme » vient avec des roues de 20 pouces, les sièges avant chauffants et ventilés, une chaîne audio Lexus à 10 haut-parleurs, un écran central tactile de 12,3 pouces pour l’infodivertissement (avec Apple CarPlay et Android Auto) et un autre de 7 pouces pour les fonctions du véhicule.
Les trois niveaux suivants ajoutent les roues de 22 pouces, la suspension hydraulique à hauteur réglable, un système audio Mark Levinson à 25 haut-parleurs, les sièges arrière ventilés, un compartiment réfrigéré et l’affichage tête haute. Le F Sport 1 se distingue par une finition plus sportive, une suspension plus ferme et un différentiel arrière à glissement limité. Au sommet de la gamme, l’Exécutif VIP perd la troisième rangée et n’embarque que 4 passagers. En revanche, ceux à l’arrière sont chouchoutés : sièges ottomans individuels avec fonction de massage, climatisation 4 zones avec écran de contrôle, système de divertissement avec écouteurs sans fil Bluetooth. Cependant, le prix demandé pour cet ensemble fait frémir : 45 050 dollars!
Feu vert
- Véritables capacités hors route
- Qualité de finition, confort de haut niveau
- Fiabilité
Feu rouge
- Esthétique… particulière
- Pas de version hybride (étonnant de la part de Toyota)
- Troisième rangée exigüe
