Infiniti QX80/Nissan Armada - Roi sans couronne

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Nissan a étiré la sauce autant que possible avec le duo Armada/QX80. C’est dommage, car la concurrence allemande et américaine fait très régulièrement évoluer ses VUS pleine grandeur. Heureusement, ces modèles sont renouvelés pour 2025. Au moment de publier ce livre, Nissan n’avait pas encore donné d’informations officielles concernant l’Armada. Mais, selon toute vraisemblance, il devrait connaître des modifications très similaires à celles du QX80. Et ça tombe bien, parce que la marque japonaise semble avoir mis le paquet pour reprendre des parts de marché.

Moins de cylindres, plus d’efficacité

Sous sa carrosserie entièrement redessinée, le QX80 conserve un bon vieux châssis en échelle. Mais pour 2025, celui-ci a été rigidifié : + 25% en torsion et + 57% en effort latéral. Si le V8 de 5,6 litres VK56VD a rendu de bons et loyaux services pendant de nombreuses années, il était temps de le changer. Le nouveau châssis accueille donc le V6 VR35DDTT de 3,5 litres à deux turbos, qui est une variante réalésée du VR30DDTT que l’on retrouvait notamment dans la Q50 Red Sport. Développant 450 chevaux et 516 lb-pi de couple, il développe 50 chevaux et 103 lb-pi de plus que le V8 sortant. La boîte à 7 rapports a également été changée pour une transmission à 9 rapports. En plus de conserver sa capacité de remorquage de 8 500 lb, le QX80 fait preuve d’accélérations et de reprises impressionnantes tout en se montrant énergétiquement plus efficace que le V8 qui était très, très assoiffé.

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Chaussé d’une nouvelle suspension pneumatique, le QX80 se montre moins prompt au roulis, adoptant une conduite plus stable. Cette suspension peut s’abaisser de 71 mm lorsque le véhicule est à l’arrêt, afin de faciliter l’embarquement et le débarquement, et peut se relever de 61 mm en mode hors route. À cet égard, le QX80 a perdu deux caractéristiques clés : le verrouillage de différentiel arrière et le boîtier de transfert avec gamme basse. Selon Infiniti, ces équipements étaient peu utilisés par les propriétaires.

La classe affaires à toutes les rangées

Les Allemands et Américains apportent constamment des innovations aux habitacles de leurs utilitaires pleine grandeur. À ce niveau, le QX80 était un peu laissé pour compte. La mise à niveau pour la troisième génération a été sérieuse. Face au conducteur se trouvent deux écrans de 14,3 pouces pour l’instrumentation et l’infodivertissement alors que l’affichage tête haute, une première pour le véhicule, vient de série. Un troisième écran de 9 pouces placé dans la console centrale sert aux fonctions climatiques de l’habitacle et des sièges, ainsi qu’à la sélection des modes de conduite. Si les deux plus grands sont complets et assez faciles à utiliser, le troisième demandera une période d’adaptation avec ses menus complexes et ses commandes à retour haptiques capricieuses.

Parmi les nouvelles technologies, on compte une caméra qui capte une vue de 170 degrés vers l’avant, donnant un aperçu clair de ce qu'il se passe devant le gigantesque capot. L’image peut être diffusée simultanément sur les deux écrans de 14,3 pouces. Il y a aussi un système de contrôle biométrique de la température à la seconde rangée (en option) qui mesure la température corporelle des occupants et peut ajuster la climatisation en conséquence. Le niveau de base Luxe doit se « contenter » d’un système Klipsch à 14 haut-parleurs de 600 watts. Les niveaux Sensory et Autograph bénéficient de 24 haut-parleurs (dont ceux montés dans les appuie-têtes derrière une grille métallique) et 1 200 watts avec un algorithme DJX 3D Surround. Enfin, le QX80 possède un volume de chargement plus grand de 28% derrière la troisième rangée et un meilleur accès à cette dernière.

Feu vert

• Nouvelle motorisation performante et efficace
• Habitabilité améliorée
• Plus de caractère et de personnalité

Feu rouge

• Fiabilité à prouver
• Écran inférieur encombré
• Manque d’image dans un segment ultra concurrentiel